jeudi 31 décembre 2009

Crème d'asperge et de basilic (végétalienne)


Cette soupe est un genre d'accident culinaire qui s'est révélé absolument gastronomique et délicieux. Chéri et moi sommes un peu débalancés dans notre biorythme, et nous avons eu quelques difficultés dernièrement à suivre notre routine habituelle (oui, vous pouvez rire et nous traiter de vieux couple, c'est pas de notre faute, ça marche bien comme ça !), ce qui fait qu'il nous arrive d'avoir envie de souper vers 21h, après avoir pris notre dîner à 16h, parce que notre bedaine était pleine du popcorn que nous avions englouti au cinéma en écoutant Sherlock Holmes. Bref. Moi, à 21h, je ne me mets pas en frais pour faire quelque chose d'extraordinaire, alors j'ai proposé à Chéri une soupe vide-frigo, avec un morceau de pizza froide aux olives acheté au Marché Gourmand de Laval.

Soit.

Le vide-frigo s'est avéré explosif ! La saveur intense du basilic se marie parfaitement avec les asperges, et le poireau vient donné un peu de piquant à l'ensemble. Probablement une des meilleures soupes que j'ai fait cette année ! Un bon potage réconfortant.

Ce qu'il vous faut:

- 2 pieds de poireaux, le blanc et le vert pâle, coupés en rondelles puis nettoyés à grande eau
- 1 botte d'asperges, le durillon enlevé, coupée en tronçons
- 4 branches de céleri mou (bon, d'accord, il n'est pas obligé d'être mou, mais c'est une bonne occasion de passer le mou !), avec les feuilles, émincées (il va cuire plus lentement, alors il faut le couper plus petit)
- 2 pommes de terre rouge, pelées et coupées en quartier
- 1/2 botte de basilic, les feuilles et les tiges séparées
- 1/2 tasse de produit crémeux de soja à cuisiner Belsoy (avec le lait de soja, dans les aliments naturels) - c'est possible de remplacer par de la crème, mais votre potage ne sera plus ni végétalien, ni sans gras
- 1 cuillère à thé comble de poivre concassé
- Ciboulette lyophilisée
- 1 pincée d'herbes de Provence
- Environ 3 tasses d'eau
- 2 cubes de bouillon de légumes

Modus:

Déposer tous les légumes sauf les feuilles basilic (mais vous pouvez mettre les tiges) dans un grand chaudron et couvrir d'eau jusqu'à ce que les légumes soient complètement immergés, sans plus. Dissoudre le bouillon un cube à la fois (même, un demi cube à la fois, pour éviter que ce ne soit trop salé) puis, porter à ébullition lorsqu'on a atteint le goût désiré.

Laisser cuire à feu moyen-vif environ 25 minutes, jusqu'à ce que les pommes de terre se défassent facilement à la fourchette (ne pas trop cuire pour ne pas perdre la belle couleur verte). Ajouter les feuilles de basilic et remuer pour faire flétrir dans le bouillon chaud, sans plus.

Passer le potage au pied mélangeur rapidement et ajouter le poivre, la ciboulette et les herbes de provence. Ajouter le produit de soja crémeux et mélanger à nouveau. Goûter, rectifier l'assaisonnement et servir.

mercredi 30 décembre 2009

Soupe aigre-piquante au tofu

Un petit repas rapide que je me suis offert (à moi, de moi) samedi midi, pour drainer un peu les excès des derniers jours. J'avais un souvenir assez désagréable d'une soupe aigre-douce du Nouilles Dépôt, qui avait été épaissie à outrance avec de la fécule de maïs et qui était tout simplement d'une consistance douteuse... Je n'en avais jamais remangé. Quelle erreur ! Quand on s'y prend bien, c'est tellement bon. Voici ma version au tofu, parce que les protéines demeurent la meilleure forme de carburant qu'on puisse s'offrir.

Ce qu'il vous faut:

- 1/2 bloc de tofu extra-ferme, asséché et coupé en cubes
- 1 cuillère à soupe de sauce hoisin
- 1 cuillère à soupe de sauce aux huîtres
- 1 trait de Sriracha

- 1 poignée de pois sucrés, équeutés (environ 3/4 de tasse)
- 1 demi-poivron rouge, tranché en fines lanières
- 1 tasse de champignons (de préférence des shitake ou des enoki), tranchés - vous pourriez utiliser aussi des champignons séchés; à ce moment là, conservez l'eau de trempage des champignons pour le bouillon
- 1/2 oignon rouge tranché en fines lanières
- 1 boîte de châtaignes d'eau, rincées et tranchées
- 2 oignons verts, tranchés en biseau
- Coriandre fraîche hachée
- 2 petits piment thaï séchés, écrasés

- 5 tasses d'eau
- 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz
- 3 cuillère à soupe de tamari (ou de sauce soja faible en sodium)
- 1 cuillère à soupe de miel
- 1 trait de Sriracha
- 1 cube de bouillon de champignons
- 2 gousses d'ail, finement hachées
- 1 morceau de gingembre d'environ 1 pouce, finement haché

- 3 nids de nouilles aux oeufs instantanées, non-frites

Modus:

Mélanger les cubes de tofu, la sauce hoisin, la sauce aux huîtres et le Sriracha et laisser mariner quelques heures. Faire sauter les cubes de tofu dans un wok jusqu'à ce qu'ils soient dorés de chaque côté et réserver.

Dans un grand chaudron, faire dorer l'ail et le gingembre jusqu'à ce qu'ils commencent à coller sur la surface de cuisson. Mouiller avec l'eau et ajouter le cube de bouillon aux champignons. Ajouter les pois sucrés, les champignons et les poivrons rouges puis porter à ébullition.

Lorsque les champignons commencent à colorer, ajouter le vinaigre de riz, le miel et le tamari. Incorporer les légumes restants (oignon, châtaignes, oignons verts) et le tofu.

Pendant ce temps, faire cuire les nouilles instantanées à part dans un grand chaudron d'eau bouillante. Répartir les vermicelles dans un bol et remplir avec la soupe. Garnir de coriandre fraîche.


mardi 29 décembre 2009

Confit de canard dans sa sauce demi-glace, asperges et échalotes sautées


Après les histoires de canard viennent les recettes.

Joli, n'est-ce pas ? C'est ce dont je me suis le plus régalée dans ce souper cinq services qui soulignait la nativité (je sais, on l'oublie parfois, mais Noël, c'est ça). Du confit de canard, une sauce à base de demi-glace et de sauce tomates, des asperges croquantes... Que voulez-vous de plus ?

Et bien moi, je ne veux rien de plus. C'était absolument délicieux, et je compte me commettre à nouveau. Bientôt.

C'est une recette un peu compliquée parce qu'on fait presque tout à la main, mais je vous assure, ça vaut la peine.

Ce qu'il vous faut:

- 1 canard du Lac Brôme de bonne dimension, complètement décongelé
- 1 tasse de gros sel ou un peu plus
- Thym, romarin et origan séchés
- Poivre et coriandre concassés
- 2 lb de gras de canard fondu et filtré

- La carcasse du précédent canard, son cou et ses gésiers, si vous ne les faites pas confire (j'ai fait confire le coeur, mais pas le foie, je me sentais comme ça...)
- 1 bouteille de vin rouge
- 8 tasses d'eau
- 1 gros oignons, taillé en quartiers
- 2 grosses carottes, en gros morceaux
- 8 gousses d'ail
- 2 cuillères à soupe de pâte de tomates
- 2 cuillères à soupe de miel
- Bouquet garni (persil, thym, romarin, feuilles de laurier, clou de girofle, baie de guenièvre, au goût, dans un petit sac à épices)
- Fécule de maïs au besoin

- 2 tasses de sauce demi-glace à l'ail (voir précédents ingrédients)
- 3/4 de tasse de sauce tomate
- 1 magret et 1 cuisse de canard confits (voir première recette), effilochés en bouchées
- 1 bonne poignée d'asperges fines, le durillon enlevé, coupés en tronçons d'environ 1 pouce
- 4 échalotes grises émincées
- 1 cuillère à soupe de gras de canard
- 450 grammes de penne de semoule de blé dur, cuits dans l'eau bouillante salée, et réservés (huiler au besoin)

Confit de canard

Modus:

D'abord, pour faire un canard confit, il vous faut absolument... un canard. En voici un, en train de tenir compagnie à quelques copies d'examen:

Une fois le canard décongelé (ce qui n'est pas le cas de Howard sur la photo), il faut vous attarder à le dépecer correctement en six morceaux (deux ailes, deux cuisses, deux magrets). C'est un peu moins compliqué que ça en a l'air, mais ça prend un bon couteau et de la patience. Le plus simple, c'est d'abord d'enlever les nerfs du cou (qui pendent d'un côté du canard, là où était la tête) et la queue (un morceau de peau triangulaire avec un petit durillon en forme de V du côté opposé au cou du canard). Vous saisissez ensuite votre courage à deux mains et vous enfoncez vos doigts dans la cage thoracique du canard (libéré une fois la queue enlevée) et vous en retirez le cou, le coeur et le foie, avec lesquels vous ferez le bouillon. Une fois cette délicate opération effectuée, il vous suffit d'abord de couper les ailes et les cuisses, en suivant l'articulation avec la pointe d'un couteau (vous déboiterez ensuite l'os de sur la même articulation, et vous couperez le cartilage pour achever de détacher l'os de l'articulation). Une fois les quatre pièces dégagées, vous suivez le bréchet (l'os en Y qui part de la tête du canard) pour détacher gentiment les deux magrets (vous perdrez peut-être un peu de chair qui, à ce moment, viendra nourrir le bouillon).

Techniquement, vous vous retrouverez avec six morceaux, une carcasse, un cou et des gésiers. Vous réservez les six morceaux d'un côté, et la carcasse de l'autre.

Pour confire le canard, c'est tout simple: il suffit de nettoyer copieusement le canard et de bien l'assécher. Ensuite, mélangez tous les ingrédients du premier mélange (gros sel, herbes, poivre et coriandre) et frotter chaque morceaux de canard de ce mélange, jusqu'à ce qu'il soit bien recouvert. Vous déposez le tout dans un plat que vous couvrez et vous attendez 24h.

À la suite de ces 24h, vous sortez le canard du frigo et le passez à grande eau pour enlever le sel. Vous épongez à nouveau avec un linge propre, et vous mettez le tout dans un plat allant au four en le couvrant des deux livres de gras de canard préalablement fondu. Si certaines pièces du canard demeurent hors du gras, essayez de les enfoncer dans le mélange, sinon, rajouter du gras ou du saindoux. Une fois que la viande est vraiment recouverte de gras, vous enfournez à 250 degrés, pour 4 à 5h. Normalement, on vérifie la cuisson de la viande avec un cure-dent qui doit s'enfoncer dans la chair sans aucune résistance. Veillez à ne pas trop cuire, pour que le canard de s'émiette pas (on veut garder les morceaux entiers, c'est plus beau et ça se réchauffe mieux).

Quand le canard est confit, on le met dans un plat de céramique allant au frigo, et on le couvre de gras (il faut que toute la chair soit recouverte). Si le gras protège correctement la viande, ça peut se garder ainsi ... au moins deux ans. Sans blague ! ;)

On utilise le confit de canard à toutes les sauces en l'extirpant de son enveloppe de gras et en le faisant réchauffer au four (peau dessus) ou au poêlon (peau dessous), jusqu'à ce que le gras soit complètement fondu. On déguste ensuite en soupe, en cassoulet, en salade... etc.

Mon idée à moi, c'était de servir le confit sur des pâtes, dans une sauce demi-glace légèrement tomatée, avec quelques légumes sautés dans le gras de canard. Et bien soit ! Ça tombe bien, je disposais justement d'une belle carcasse de canard pour faire ma demi-glace.

Sauce demi-glace à l'ail

Modus:

Mettre la carcasse du canard dans un grand chaudron et le couvrir d'eau chaude. Porter à ébullition et laisser mijoter 10 minutes. Il y aura alors une écume grise dégoûtante à la surface de l'eau (en anglais, on appelle ça le scum... hmmm) qui se serait autrement retrouvée dans votre sauce (ce que vous ne voulez pas). Filtrer le scum, rincer la carcasse et la remettre dans le chaudron.

Ajouter l'oignon, les carottes, l'ail et le bouquet garni. Ajouter les huit tasses d'eau et la bouteille de vin rouge au complet (ok, vous avez le droit d'en prendre une lichette pour y goûter, mais c'est TOUT !).

Incorporer le miel et la pâte de tomates. Porter à ébullition, puis réduire le feu. Laisser mijoter à feu moyen quatre à cinq heures. Il y aura alors extrême réduction des liquides (je me suis retrouvée avec un peu moins d'1 litre de demi-glace, entre 3 et 4 tasses), et caramélisation des sucs de la viande et des légumes. C'est absolument merveilleux.

Vous filtrez la sauce ainsi obtenue (avec une étamine à fromage, au besoin, pour enlever le plus d'impuretés possibles, mais un chinois fait aussi l'affaire). Il se peut que le mélange ainsi filtré n'ait pas la texture souhaitée (le mien était assez épais à mon goût, mais je peux concevoir que ce ne soit pas le cas pour tous). Auquel cas, mélanger 1/2 tasse du mélange à 1 cuillère à soupe de fécule de maïs et remettre dans la sauce en faisant chauffer à feu doux. Répéter jusqu'à obtention de la texture désirée.

La sauce demi-glace, une fois filtrée, sans avoir été épaissie, ressemble à ceci:


Moi, juste à la voir, je salive encore. Vous pouvez utiliser la demi-glace telle quelle ou encore, la réfrigérer ou la congeler (elle développera alors de merveilleux arômes...).

Avec votre canard confit et votre demi-glace de canard, vous êtres vraiment en affaires pour votre confit de canard dans sa sauce demi-glace. Voici la procédure.

Confit de canard dans sa sauce demi-glace, asperges et échalotes grises sautées

Modus:

Faire cuire les pâtes dans l'eau bouillante salée jusqu'à ce qu'elle soit al dente, puis égoutter. Huiler légèrement et réserver.

Pendant ce temps, faire réchauffer le magret et la cuisse de canard au four, peau dessus (le gras qu'elle rendra protégera le canard qui ne se dessèchera pas), jusqu'à ce qu'il ait rendu tout son gras. Retirer du four, effilocher en bouchées et réserver.

Dans un poêlon, faire fondre le gras de canard et y jeter les échalotes grises. Cuire environ 1 minutes, puis, ajouter les asperges. Cuire 1 minutes de plus, ou jusqu'à ce que les échalotes soient translucides, puis retirer du feu. Réserver et jeter le gras restant.

Dans la même poêle, faire chauffer à feu doux le sauce tomate, en l'arrosant de vinaigre balsamique pour casser son acidité (au besoin). Ajouter les deux tasses de sauce demi-glace et bien mélanger.

Dresser dans chaque assiette une portion de pâtes, puis arroser de la sauce obtenue avec le mélange de demi-glace et de sauce tomates. Garnir des échalotes et des asperges, puis ajouter la chair de canard. Mouiller à nouveau avec une cuillère à soupe de sauce.

Vous obtenez ceci:


C'est vraiment délicieux. La présentation pourrait être plus raffinée, mais ce n'est pas facile de gérer six convives et cinq plats différents, je me suis donc relativement laissée aller. Le résultat final est quand même incroyable. J'en aurais mangé trois fois, au moins. Même si je n'avais plus faim ! ;)

lundi 28 décembre 2009

Histoires de canard


Ce billet, c'est avant tout un hommage à Chipeuse, et une belle histoire d'entraide du temps des Fêtes.

Je vous raconte.

C'était bientôt Noël et mon cerveau s'activait frénétiquement pour concocter LE menu des fêtes qui allait ravir tout le monde chez moi, tout en me laissant assez de temps pour profiter moi aussi de mon propre souper. Après avoir écarté les traditionnelles fondues et raclettes, qui m'auraient sauvé de la préparation mais qui me paraissaient ordinaires, j'ai décidé d'y aller pour quelques classiques de la maison (la mienne, évidemment): le braisé de veau au thym et à la moutarde - un classique déjà - et la volaille rôtie au porto. Bonne idée, n'est-ce pas ?

Et bien, comme c'était Noël, j'aurais voulu faire quelque chose d'un peu plus fashion qu'un poulet ou une dinde. J'ai donc opté pour le faisan, justement en spécial cette semaine-là.

Or, arrivée devant le rayon des faisans, j'ai déchanté. Même à 8.99 la livre, un petit faisan de 2lb revenait à presque 20$, et ça m'en aurait pris trois pour nourrir tout ce beau monde (parce que seigneur, c'est minuscule un faisan !)... ce que ne permettait nullement mon budget estudiantin (pas si je souhaitais arroser de vin le repas en tout cas). Je suis donc repartie les mains vides, passablement débinée, en me disant que je ferais un petit poulet rôti au porto, mais que j'avais tout le temps du monde pour l'acheter.

La patience est une vertu: la semaine suivante, en regardant les bons spéciaux de la semaine, je constate un SUPER spécial sur le canard du Lac Brôme. Moi, quand je pense à du canard, je pense rillettes, foie gras, magrets séchés, bref, je pense à un truc particulièrement fashion (culinairement parlant) qui ferait tout à fait l'affaire sur ma table de Noël. Je n'ai fait ni une ni deux, j'ai regardé Chéri avec mes plus beaux yeux et je lui ai dit de me reconduire chez Loblaws, parce que j'avais rendez-vous avec un canard.

J'ai ramené la bête à la maison. J'ai pris le plus petit de la gang, qui était, malgré lui, énorme (3.1 kg !). Je l'ai appelé Howard et je lui ai fait une place sur ma galerie, quelque part entre une boîte de biscuits et une caisse de bière. Je me suis donc mise en quête de la parfaite recette de canard, en attendant de secouer les puces de ce Howard.

Je n'ai rien trouvé de vraiment satisfaisant sur le coup. Après avoir examiné des tas de recettes de canard laqué à toutes sortes de choses, et rôti de tant d'autres façons, je n'étais toujours pas convaincue, et je m'attardais à essayer d'adapter ma recette de poulet rôti au porto à un canard quand Lèchevitrine m'a aiguillée vers le confit... de canard. Quelle bonne, quelle merveilleuse, quelle grande idée gastronomique ! Une belle idée qui nécessitait presque rien du tout, juste du gros sel, des herbes et... du gras de canard. Beaucoup de gras de canard.

Aïe, aïe, aïe. Vous savez où acheter ça, vous, 2 livres de gras de canard sans vous ruiner ?

Et bien moi, je ne savais pas non plus. J'ai donc lancé un appel à tous sur le forum de Recettes du Québec, et on m'a aiguillé à deux endroits différents: chez Distribution Alimentaire Aubut (où on peut aussi acheter du foie gras au prix du gros, avis aux intéressés !) et au Canard Libéré, près du Métro Mont-Royal, où je pourrais trouver du gras de canard brut à faire fondre et à filtrer moi-même. Je m'occupais à vérifier la disponibilité du gras de canard aux différents endroits sus-mentionnés quand j'ai reçu ce message de Chipeuse: « Si tu n'as pas besoin de gras de canard avant lundi ou mardi, je peux sans doute t'aider. ». Simple comme cela.

J'ai bien évidemment répondu à l'appel de Chipeuse. Et bien, vous savez ce qu'elle a fait pour moi, cette gentille Chipeuse ? Elle m'a réservé le gras de toute une soirée de travail à son restaurant (merci, table d'hôte de steak de canard !), me l'a fondu, filtré, puis mis en pot, et me l'a donné. Tout bonnement. Juste parce que Chipeuse a son coeur de cuisinière sur la main. Et avec tout ce gras de canard, des tas de conseils pour réussir mon confit.

Je pense que je n'en suis pas encore revenue. C'est un geste si généreux et si apprécié ! J'en ai parlé à chaque personne qui a pu apprécier mon confit, et comme il me reste encore une petite cuisse à utiliser, j'en parlerai encore sans doute !

Bref, toute cette histoire que je vous raconte, c'est une façon de dire merci à celle qui a rendu possible mon souper de Noël.

Merci Chipeuse ! En espérant te voir de retour sur la blogosphère bientôt (après le Mexique, peut-être ?).

samedi 26 décembre 2009

L'ABC d'un plateau de fromage

Évidemment, la photo n'est pas terrible (je m'y attendais !), mais mon premier plateau de fromage s'est avéré une réussite (en tout cas, je le trouve moi !). J'ai suivi mon instinct (un fromage à pâte molle, un fromage à pâte filée et un fromage à pâte ferme) mais je me suis fait conseiller par un fromager pour trouver des produits québécois qui s'harmonisaient bien ensemble. Chéri et moi tenions vraiment à ce que notre fromage préféré-coup-de-coeur-de-tous-les-temps soient présents, et nous avons donc bâti le plateau de fromage autour.

Nous avons donc choisi le 14 arpents comme fromage à pâte molle (bien beurré en bouche, avec un goût de noisettes), le Fou du Roy (meilleur-fromage-au-monde-de-toujours, avec sa fine croûte lavée parsemée de fleur de sel et son goût fermier caractéristique - il est bio en plus, alors aimez-le !) et le Alfred Fermier, comme fromage à pâte ferme (c'est un fromage au lait cru qui goûte un peu le musc, froid, il est un peu sans saveur, mais bien tempéré, c'est magnifique).

J'ai servi avec les classiques: raisins rouges, cerneaux de noix de Grenoble et amandes naturelles.

J'ai ajouté ma touche en proposant de la confiture de bleuets au thym pour accompagner le Alfred Fermier (mon instinct me disait que ce serait bon, l'expérience s'est avérée encore meilleure !).

J'ai eu un super plateau de fromage, dont les restes vont me nourrir ce matin.

vendredi 25 décembre 2009

Au menu ce soir

Je fais mon premier repas cinq services pour recevoir mon père et sa blonde, ainsi que mon frère et sa blonde. Je suis excitée comme une puce, j'ai passé l'après-midi à faire de la préparation (comme dans les grands restaurants !), mais là, tout est prêt ! On va probablement manger jusqu'à 10h ce soir, alors je commence à avoir hâte que les invités arrivent ! Hihi.

Voici donc le menu de ma soirée (les recettes et photos - qui risquent d'être floues, comme chaque fois que j'essaie de faire des trucs gastronomiques - viendront au fil de la semaine).

Trios de bouchées apéritives rustiques et contemporaines

Rouleaux de fromage cheddar au jalapeno

Brochettes de proscuitto et bocconcici au pesto

Saucisses en couverture


-

Braisé de veau à la moutarde et au thym accompagné de sa purée de pommes de terre à l'ail confite et au cheddar fort, sur tombée de poireaux

-

Confit de canard dans sa sauce demi-glace, asperges et échalotes sautées


-

Plateau de fromages québécois


14 Arpents

Fou du Roy

Alfred Fermier


-

Bouchées sucrées

Macarons au chocolat noir

Carrés Nanaïmo aux trois chocolats

Rochers de guimauve et chocolat

Poupounes au caramel

Craquelés de caramel à la fleur de sel



mardi 22 décembre 2009

Craquelés de caramel à la fleur de sel au chocolat et aux amandes




Attention, décadent !

Ces petits craquelés sont à se rouler par terre. J'ai eu l'idée de les faire en voyant une recette de craquelés au caramel (sans fleur de sel) pendant que je dégustais un carré de caramel à la fleur de sel acheté chez Olives et épices. Je me suis mise à baver d'envie en imaginant ces douceurs au goût délicatement soutenu par la fleur de sel, et il n'en fallait pas plus pour que je mette en train.

Elles vont très certainement faire partie de mes petites bouchées sucrées au réveillon, mais je les verrais aussi accompagner une mousse au chocolat (genre, la mousse au chocolat de Audrey, arrrhnnnh - NDLR: c'est le son que je fais quand je bave d'envie), en petites quantités toutefois, parce que c'est absolument cochon.

Ce qu'il vous faut:

- 1 tasse d'amandes entières, naturelles
- 2/3 de tasse de beurre non-salé
- 1 1/3 tasse de sucre
- 3 cuillère à soupe d'eau
- 1 cuillère à soupe de sirop d'érable
- 1 cuillère à thé de fleur de sel, divisée
- 1/2 cuillère à thé de vanille
- 3 onces de chocolat noir, haché
- 2 onces de chocolat au lait, haché

Modus:

Préchauffer le four à 350.

Étaler les amandes sur une plaque à biscuit et faire griller au four jusqu'à ce qu'elles embaument et qu'elles changent légèrement de couleur (8 minutes). Sortir du four, laisser refroidir et hacher grossièrement.

Déposer une feuille de papier parchemin sur la plaque à biscuits et parsemer du 3/4 de la quantité d'amandes hachées.

Pendant ce temps, dans une casserole à fond épais, faire fondre le beurre à feu doux.

Ajouter l'eau, le sucre, le sirop d'érable et une pincée de fleur de sel, et remuer pour incorporer, sans plus. Porter à ébullition à feu moyen, sans brasser, durant 7 minutes (pas plus). Pendant l'ébullition, badigeonner le pourtour de la casserole avec de l'eau pour dissoudre les cristaux de sucre. Le caramel sera blond et liquide.

Lorsque le caramel a bouilli pendant 7 minutes, remuer avec une cuillère de bois et continuer à cuire durant environ 3 minutes, en remuant souvent. Le caramel épaissira rapidement et commencera à changer de couleur. Lorsqu'il a une teinte dorée, faire le test du verre d'eau (plonger un peu de caramel chaud dans un verre d'eau froide: s'il forme des filaments durs comme des bonbons, c'est prêt. Normalement, la couleur devrait aussi être un bon indice: il ne faut pas que le caramel devienne brun. Si vous avez un thermomètre à bonbon, surveillez la température: entre 300 et 310 degrés, c'est prêt.) Dès que le caramel prend une teinte... caramel, ou qu'il répond au test du verre d'eau, le retirer du feu et incorporer la vanille.

Étendre le caramel sur les amandes, en vous assurant de ne pas dépasser la feuille de papier parchemin (laisser une bordure, c'est plus facile à travailler ensuite). Étendre le caramel uniformément à l'aide d'une spatule ou (encore mieux !) à l'aide d'un pinceau à pâtisserie en silicone. Former un rectangle irrégulier et parsemer du reste de la fleur de sel. Laisser reposer deux minutes.

Parsemer le caramel de chocolat haché et laisser reposer encore 2 minutes.

À l'aide de la spatule ou du pinceau, étendre le chocolat (qui aura fondu) uniformément sur la couche de caramel. Parsemer des amandes réserver et mettre au réfrigérateur pour une heure.

Lorsque la couche de chocolat est bien dure, fendre le caramel en pointes à l'aide de la pointe d'un couteau (le caramel cassera et formera des pointes irrégulières). Essayez de former environ 25 morceaux.

Soupe à l'oignon, aux pommes et au Calvados


Cette petite recette surprenante vient de Chéri, qui l'a lu dans un livre de recettes de soupe, à la recherche d'un remplacement de choix pour le potage aux carottes qui était prévu à l'origine (jusqu'à ce qu'on se rende compte que nous n'avions plus de pommes de terre pour l'épaissir...). Il était sceptique au début et m'a dit qu'il préfèrerait une soupe à l'oignon bien simple, tout ce qu'il y a de plus ordinaire, mais moi, j'ai tout de suite trouvé l'idée intéressante. La recette originale demandait de la bière blonde pour mouiller le tout, mais nous n'avions que de la Fin du Monde ici, et je trouvais que c'était une bière blonde beaucoup trop corsée pour la saveur douce des pommes. J'ai donc choisi de mouiller avec du Calvados, et ma foi, c'était toute une trouvaille.

Le résultat est vraiment surprenant. Le goût des pommes est présent, mais comme nous ne caramélisons pas la préparation, et que les pommes Granny-Smith sont moins sucrées, le bouillon est goûteux, moelleux, onctueux, pas réellement sucré: il a seulement une belle expansion en bouche. La soupe est dorée et savoureuse, et l'idée de la parfumer avec du cari était merveilleuse. Mijoté, le goût du cari se transforme, il devient subtil et légèrement relevé. J'ai adoré.



Ce qu'il vous faut:

- 2 gros oignons jaunes, hachés grossièrement
- 2 pommes Granny-Smith (vertes), pelées et râpées
- 2 cuillères à soupe de beurre
- 3 cuillères à soupe de Calvados Boulard
- 1 cuillère à thé de cari
- 1 cuillère à thé de poivre grossièrement concassé
- 4 tasses de bouillon de boeuf (personnellement, j'ai mis de l'eau et ajouté juste un peu de base de soupe au boeuf, c'est ce qui a donné la belle couleur de la soupe)
- 3 petites tranches de pain rustique, coupées en moitié
- 1 tasse de fromage mozzarella râpé

Modus:

Dans une casserole à fond épais, faire fondre le beurre à feu moyen-vif et y jeter les oignons et les pommes. Ajouter le cari et le poivre et remuer.Faire suer à feu moyen jusqu'à ce que les oignons soient tendres (quelques minutes, cinq au plus).

Mouiller la préparation avec le Calvados et laisser réduire de moitié, pour que l'alcool s'évapore. Laisser mijoter au moins 20 minutes, puis retirer du feu. Rectifier l'assaisonnement au besoin.

Pendant ce temps, faire griller les croûtons de pain.

Verser la soupe dans des bols et coiffer des croûtons. Parsemer du fromage et passer sous le gril jusqu'à ce qu'il soit doré.

samedi 19 décembre 2009

jeudi 17 décembre 2009

C'était l'hiver...


Chéri trouve que je ne me sers pas assez de mon blogue pour me plaindre, ce à quoi devrait d'abord servir un blogue selon lui (d'où l'expression bien connue: Pars-toi un blogue, stie !). Ce n'est pas de ma faute, je ne suis pas tant de nature geignarde, et j'arrive assez bien à traverser l'existence sans devenir grumpy grumpy, à la condition expresse que je n'aie pas un SPM de feu et que Audrey puisse écouter certaines jérémiades sur les gens qui ne savent pas vivre au quotidien. Ces deux exceptions mises à part, il me semble que je suis d'humeur assez égale.

Sauf que ce soir, j'ai envie de me plaindre.

L'hiver, il fait froid.

Vraiment froid.

Dans notre grand appartement neuf mais mal isolé, c'est d'autant plus évident que j'ai l'impression d'être transie jusque dans ma moelle (on pourrait me décortiquer et faire un bon bouillon avec mes os, il paraît que c'est la moelle qui donne le goût). Je suis même obligée de traînasser dans ma veste en laine vert fluo pour me réchauffer. Si un jour j'ai eu un peu de style, aujourd'hui, je n'en ai plus.

Tout ça pour dire que l'hiver, ma belle peau douce, entretenue à grand frais de lipides bien stockés dans mes fesses, se transforme en papier sablé à gros grains à mesure que le mercure descend. Je ca-po-te. Si je m'écoutais, je m'arracherais la peau du cou juste pour soulager mes démangeaisons.

Je le fais d'ailleurs, mais après, j'ai l'air d'avoir participé à une orgie BDSM, et je trouve ça un peu cryptique.

Toujours est-il que le froid a trouvé un nouvel endroit pour dessécher ma peau copieusement: j'ai les plis de doigts tellement durs que je les entends crisser quand je ferme les jointures. Ça fait bobo, et je suis en train de finir mon super tube de crème à mains préféré, celui qui sent le gras-sucré et qui me redonne des mains de pêche.

Qu'est-ce que je vais faire, seigneur ?

Vichyssoise végétalienne


Une recette rapide, nutritive, réconfortante et suffisante en soi, puisque le tofu lui confère une bonne dose de protéines. Nous l'avons mangé chaude (allo, il fait -18 dehors !?!), mais je pense qu'elle serait tout aussi bonne refroidie. Accompagnée d'un restant d'un pain naan et d'un morceau d'Havarti, ce fut un repas très apprécié. Évidemment, à la minute où, comme moi, vous vous refusez de faire du gaspillage pour des questions d'esthétiques, vous obtenez une soupe plus verte que blanche comme il le faudrait, mais si vous avez à faire quelque chose de glamour, allez-y pour le blanc des poireaux et du poivre blanc. Le tout devrait être conforme à l'originale.

Ce qu'il vous faut:

- 1 paquet de tofu soyeux, mou, nature (le tofu soyeux en Tetrapak, liquide, devrait aussi faire l'affaire)
- 2 ou 3 poireaux nettoyés et égouttés, émincés
- 6 petites pommes de terre nouvelles, coupées en petits morceaux (pour une soupe plus blanche, les éplucher)
- 3 gousses d'ail, épluchée et émincées grossièrement
- 6 tasses de bouillon de légumes
- 1 pincée de romarin
- 1 pincée de cerfeuil
- Poivre du moulin (ou poivre blanc)

Modus:

Dans un grand chaudron, faire chauffer un peu d'huile et y faire suer l'ail et les poireaux, jusqu'à ce qu'ils soient tendres.

Ajouter le bouillon de légumes et les pommes de terre. Laisser mijoter à feu très doux durant environ 45 à 60 minutes.

Passer le potage au mélangeur, puis, ajouter le tofu et réduire à nouveau en purée.

Ajouter l'assaisonnement et les épices, rectifier au goût et servir avec un bon morceau de pain.

mercredi 16 décembre 2009

Boeuf braisé au vin rouge et au vinaigre balsamique (mijoteuse)


Je n'ai pas le choix: si je veux faire un peu de place de mon congélateur pour mes petites douceurs de Noël (ce pourquoi je n'écris presque plus ici - je suis bien trop occupée à cuisiner !!), il faut que nous mangions un peu plus de viande que d'habitude. C'est pour cette raison que j'ai extirpé cette pièce de boeuf de mon congélo, avec l'intention d'en faire quelque chose de réconfortant, d'un peu méditerranéen, d'un peu français; de pas mal bon. Les photos ne sont pas superbes, mais le goût, lui, était tout ce qu'un carnassier puisse espérer d'une bon plat de viande du dimanche soir.

J'ai fait la recette à la mijoteuse, mais je crois bien qu'elle se ferait au four (compter quoi... 3 ou 4 heures de cuisson à 300 degrés ?).

Ce qu'il vous faut:

- 1 rôti de palette de boeuf, désossé, d'environ 1 kilo (vous aurez des restants pour faire du macaroni au rôti de boeuf, meilleure chose au monde !!)
- 1 gros oignon jaune, tranché en rondelles assez épaisses
- 3 gousses d'ail, tranchées finement
- 1 tasse de vin rouge de bonne qualité
- 1 boîte de 14 onces de tomates en dés, aux fines herbes (ce sont les petites boîtes)
- 1/3 de tasse de vinaigre balsamique
- Thym séché
- Origan séché
- Poivre du moulin

- 3 échalottes grises, émincées
- 1 cuillère à soupe de crème
- 1 cuillère à thé de bovril au boeuf
- Persil frais, émincé

Modus:

Dans une poêle (pas anti-adhésive, idéalement), faire chauffer un peu d'huile d'olive et faire revenir le rôti de tous les côtés, jusqu'à ce qu'il commence à brunir (si vous faites la recette à la mijoteuse, c'est assez important si vous ne voulez pas un rôti tout gris).

Retirer le rôti de la poêle et le mettre dans la mijoteuse, puis frotter le thym et l'origan sur toute la surface du rôti. Dans la même poêle, (en ajoutant un peu d'huile au besoin), faire dorer l'oignon et l'ail, puis, déglacer avec le vin rouge.

Ajouter les tomates et le vinaigre balsamique. Poivrer et rectifier l'assaisonnement au besoin.

Verser le tout dans la mijoteuse et cuire à feu doux durant 6h (au moins: les mijoteuses sont différentes les unes des autres; quand la viande se détache facilement à la fourchette, c'est prêt !).

Pour servir, j'ai fait une sauce en faisant fondre les échalotes grises dans le beurre jusqu'à ce qu'elles caramélisent. J'ai déglacer avec un peu de vin rouge, puis j'ai ajouté 2 louches de jus de cuisson et j'ai laissé le tout réduire avec la crème jusqu'à ce que la consistance soit agréable. J'ai ajouté un peu de bovril de boeuf pour saler et pour arranger la couleur. C'était pas mal bon !



Riz aux légumes et aux noix de cajous


Ce plat, c'était une demande spéciale de Chéri qui m'embêtait beaucoup.

Du riz. Avec des légumes. C'était du moins sa réponse à l'ineffable question: « Qu'est-ce que tu veux manger pour souper ? ».

« Tu veux dire, un riz frit aux légumes, comme su'l chinois ? » (Notez mon accent du Bas-du-Fleuve qui revient tout seul quand on me laisse lousse à la maison).

« Non, non. Juste du riz blanc avec des légumes dessus. »

Quel repas plate ! (C'est du moins ce que j'ai pensé sur le coup). Et s'ensuivit une longue séance de triturage de méninges pour essayer d'apprécier les simplissimes goûts de Chéri (qui mangerait bien des burgers, des fajitas et de la salade à la semaine longue si on le laissait faire).

J'ai quand même fini par arriver à quelque chose de pas trop mal. Le secret, à la base, c'est mon riz vapeur qui ferait damner n'importe quel Chinois. Le reste, c'est un pas-si-savant assemblage de saveurs qui vont bien ensemble, ce qui nous a donné une sorte de chow mein, à base de riz. À refaire c'est certain, surtout dans le temps des Fêtes, où je compte bien engraisser de 10 livres en me bourrant de toutes les belles choses que la nature apporte sur la table (c'est qu'il va falloir les perdre aussi vite, ces livres là !).

Donc, le truc, pour réussir le riz (je vous le donne, mais ne le donnez pas à tout le monde !), si vous n'avez pas d'étuveur en bambou, c'est de faire un bon riz à la passoire. C'est très facile (tant et si bien que je ne me sers plus de mon cuit-riz que pour faire cuire le riz à sushi). D'abord, mesurer la quantité de riz nécessaire pour le nombre de convives (moi j'y vais pour 3/4 de tasse de riz au jasmin pour deux). Ensuite, rincer le riz à trois reprises. Pour salir le moins de vaisselle possible, je rince le mien dans le chaudron dans lequel je compte le cuire en le couvrant d'eau et en remuant jusqu'à ce que l'eau devienne blanche et laiteuse. Je passe ensuite le riz dans la passoire, et je recommence, deux fois. Une fois le riz bien égoutté, il faut le déposer dans le fond d'une casserole, le couvrir d'eau jusqu'à ce qu'elle dépasse d'environ 1 pouce la surface des grains, et vous porter à ébullition à feu doux, jusqu'à ce que le grain du riz ouvre (c'est le moment où il gonfle). Il faut alors bien surveiller pour ne pas qu'il cuise plus. Le grain doit être ouvert, c'est tout.

Vous égoutter le riz dans une passoire en métal ou en silicone qui pourra tenir bien confortablement sur votre chaudron. À ce moment, je préfère nettoyer tout de suite mon chaudron de l'amidon du riz, comme ça, la vaisselle est moins pénible à faire en fin de repas, mais c'est selon vos habitudes. Ensuite, on remplit le chaudron d'eau (environ 1 pouce et demi, pas nécessaire d'en mettre beaucoup), et on dépose la passoire sur le chaudron. Vous mettez un linge à vaisselle très propre sur la passoire, que vous couvrez ensuite d'un couvercle qui sera environ de la même grandeur. Vous mettez le tout à bouillir, puis vous baisser le feu (mais pas trop, il faut quand même qu'il y ait des bouillons), et vous laissez la vapeur achever de faire cuire le riz. Au bout de 10 minutes, le riz devrait être prêt, mais moi, je laisse le tout sur le feu jusqu'à ce que je sois prête à servir (20, 25 minutes, peu importe).

Vous obtenez un riz un peu collant, mais pas gluant, très aérien, et tellement bon. Preuve que ce riz existe, une petite photo où j'avais pris la peine de tasser les légumes. Le voici:

Dès lors que vous avez appris à maîtriser le riz vapeur, il suffit de le garnir de quelque chose de bon (tofu aux arachides, poulet du général tao ou, comme ici, sauté de légumes aux cajous) pour obtenir un repas nutritif et savoureux.

Sauté de légumes aux noix de cajous


Ce qu'il vous faut:

- 1 tasse de pois sucrés (sugarsnap), équeutés en tranchés en tronçons
- 1/2 tasse de fèves vertes, équeutées et tranchées en tronçons
- 1 pied de poireau, lavé, rincé, et tranché en rondelles
- 1/2 poivron vert, tranché en lanières
- 1/2 poivron rouge, tranché en lanières
- 1/2 poivron jaune ou orange, tranché en lanières
- 3 gousses d'ail, finement hachées
- 1 morceau d'environ 1 pouce de racine de gingembre, finement haché
- 1/3 de tasse de noix de cajous, entières, non-salées
- 1 poignée de coriandre fraîche, lavée puis hachée

- 1/4 de tasse de vinaigre de riz
- 1 cuillère à soupe de miel
- 1 cuillère à soupe de sauce hoisin
- 1 cuillère à thé de sriracha
- 1 cuillère à thé de fécule de maïs, diluée dans le vinaigre de riz

Modus:

Faire chauffer un peu d'huile d'arachides dans un wok et y jeter les poireaux, l'ail, le gingembre, les pois sucrés et les fèves. Faire sauter une minute avant d'ajouter les poivrons. Poursuivre la cuisson jusqu'à ce que les légumes aient la tendreté désirée (chez nous, c'est très peu tendre, donc environ 3 ou 4 minutes de cuisson en tout, maximum).

Pendant ce temps, mélanger tous les ingrédients de la sauce et verser dans le wok. Remuer jusqu'à épaississement puis retirer du feu. Ajouter les noix de cajous (c'est important d'attendre que le sauté ne soit plus sur le feu, pour ne pas que les noix ramollissent) et mélanger pour les enrober.

Servir le sauté sur le riz et coiffer de la coriandre.

Pas si plate, finalement !

samedi 12 décembre 2009

Mousse de tofu au saumon fumé


Cette petite recette a connu un certain succès à notre rencontre de fin de session au collège (c'est-à-dire que tout le monde en a mangé et a aimé ça, même si j'ai eu quelques problèmes de transport, hi hi hi), et c'est vrai qu'elle est pas mal bonne. Elle me fait quand même pas mal penser à la recette de mousse aux crevettes que je fais depuis plusieurs années ici et qui fait toujours fureur, mais en rose pâle, avec un goût de saumon fumé !

L'ajout de tofu donne un boost de protéines à la recette. Tartinée sur un bagel grillé, avec des fruits, elle fait un repas complet et soutenant, pour un bon déjeuner ou un dîner léger.

Évidemment, elle ferait aussi fureur dans une soirée, comme hors d'oeuvre dans un buffet ou un coctail dînatoire.

Ce qu'il vous faut:

- 1 paquet de tofu soyeux mou, nature
- 1 paquet de fromage à la crème à 95% moins de gras, tempéré
- 1/4 de tasse de yogourt nature ferme
- de 80 à 100 grammes de saumon fumé, grossièrement haché
- 20 câpres au vinaigre, égouttées et grossièrement hachées
- Le jus de 1/2 citron
- 2 ou 3 oignons verts, finement hachés
- 1 bonne pincée d'aneth séchée
- 1 bonne pincée de sel
- Poivre du moulin
- 1 sachet de gélatine
- 1/4 de tasse d'eau froide + 1/4 de tasse d'eau bouillante

Modus:

Mettre le tofu soyeux, le fromage à la crème et le yogourt dans une jatte, avec le saumon fumé. Ajouter les câpres, le jus de citron, l'aneth, le sel et le poivre, puis réduire en purée très lisse à l'aide d'un pied mélangeur.

Ajouter les oignons verts et mélanger soigneusement.

Saupoudrer la gélatine sur l'eau froide, puis ajouter l'eau bouillante en remuant vigoureusement, jusqu'à ce que la gélatine soit complètement dissoute.

Ajouter le mélange de gélatine à l'appareil au saumon et remuer jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Rectifier l'assaisonnement puis verser dans un moule et réfrigérer au moins 12 heures avant le service.

La poutine santé de la famille Lefèbvre - la version de tous les jours

Si vous suivez ce blogue depuis quelques temps, vous êtes sans doute déjà tombé sur la fameuse recette de poutine santé de Lèchevitrine, que je vante constamment et que j'avais adaptée cet été en version Ultime cochonne, avec des tofu dogs et une sauce au vin blanc (ce qui s'était avéré absolument délicieux).

Et bien sachez, amateurs (ou non) de tofu que cette poutine existe aussi en version de tous les jours, version que je vous présente aujourd'hui, pour que vous aussi, vous ayez envie de vous bourrer de junk food... santé.

J'ai rencontré bien des sceptiques au courant de l'année qui demeuraient mitigés devant l'évocation d'une poutine au tofu (je pense à Frère, par exemple), mais je pense que même les barrières les plus élevées tomberont en voyant cette si belle photo de poutine au tofu.


Ce qu'il vous faut (pour 2 poutines):

- 5 pommes de terre de moyenne dimension, lavées, pelées et tranchées en frites, à votre goût - mais pas trop minces
- 1 cuillère à soupe d'huile d'arachides
- 1 1/2 cuillère à thé de sel barbecue
- 1 cuillère à thé comble de paprika
- 1 cuillère à thé comple de moutarde sèche
- Poivre du moulin, au goût

- 1/2 bloc de tofu extra-ferme La Soyarie ou Nutribio
- Le jus de 1/2 citron
- Le jus de 1/2 lime
- 2 cuillères à thé de sel

- 1 tasse de bouillon de poulet
- 1 1/4 cuillère à soupe de fécule de maïs, diluée dans le bouillon de poulet
- 1 généreuse cuillère à thé de pâte de tomate
- 1 pincée de sucre
- 1 bonne pincée de sel
- 1 généreux trait de sauce Worcestershire
- 1/2 cuillère à thé de moutarde sèche
- 1/2 cuillère à thé de paprika fumée
- 1/2 cuillère à thé de sel barbecue ou d'épices à barbecue St-Hubert

- 1 oignon vert, finement émincé

Modus:

Mélanger le tofu, le jus de lime, le jus de citron et le sel. Mettre au réfrigérateur et laisser macérer au moins 30 minutes, en remuant souvent.

Préchauffer le four à 425 degrés.

Mélanger les pommes de terre avec l'huile d'arachides et le reste des ingrédients du premier mélange, jusqu'à ce que toutes les pommes de terre soient bien enrobées. Étaler sur une plaque à cuisson couverte de papier parchemin et enfourner, jusqu'à ce que les pommes de terre soient dorées à point (retourner à mi-cuisson).

Pendant ce temps, mettre tous les ingrédients de la sauce dans un petit chaudron et porter à ébullition en remuant sans arrêt. Baisser le feu et laisser mijoter au moins 2 minutes, jusqu'à épaississement, en continuant de remuer. Retirer du feu et réserver.

Rincer le tofu et le laisser égoutter.

Mettre les frites dans un grand bol, couvrir de morceaux de tofu mariné et couvrir de sauce chaude. Parsemer d'oignons verts.

mardi 8 décembre 2009

Catastrophe culinaire

Attention, c'est laid, et peu ragoûtant. N'est-ce pas ?

N'est-ce pas ??


J'ai pourtant suivi la recette à le lettre (ce que je ne fais jamais !). Et j'ai obtenu cette bouette. Je peux en mettre un peu sur le dos de ma nouvelle mijoteuse dont je ne connais pas la force, mais on est loin de la photo de ce Cari de légumes, épinards et lentilles dans une belle sauce crémeuse et jaune qui m'avait fait de l'oeil dans le livre.

Pft.

Quelle horreur. Même le tofu masala ajouté au hasard après ne m'a pas donné envie d'y goûter. Je pense que je vais transformer le tout en potage... mais vous imaginez la couleur ? Euk.

Biscuits fondants aux trois chocolats et aux noix


Vous avez bien lu, et c'est aussi cochon que le titre le laisse croire. Ces biscuits sont venus au secours de Chéri qui avait désespérément besoin de sucre. Nul besoin de vous dire qu'il a été servi ! Ces biscuits, très mous, ont une texture de brownies lorsqu'il sont fraîchement sortis du four, mais une fois refroidis, ils ressemblent énormément aux biscuits tendres d'Otis Spunkmayer ou de Mr. Félix et Mr. Norton (même si je crois que cette dernière compagnie n'existe plus).

J'ai dû rajouter un peu d'eau dans la pâte, même si la recette originale n'en recommandait pas. Je trouvais qu'elle était trop dense et pas du tout lisse. Je vous suggère de vous faire confiance: si vous avez de la difficulté à battre la pâte AVANT d'y ajouter le chocolat et les noix, mieux vaut peut-être humidifier un peu. Sinon, profitez de ces bons gros biscuits et amusez-vous. La recette a un rendement assez énorme pour que j'aie pu en congeler une quinzaine, tout en n'en laissant assez pour Chéri et son papa. Je sens que j'aurai des invités heureux à Noël !

Ce qu'il vous faut:

- 1/2 tasse de sucre
- 1/2 tasse de cassonade
- 1 3/4 de farine
- 2 cuillères à thé de bicarbonate de soude
- 1/4 de tasse de cacao
- 1/4 de cuillère à thé de sel

- 2 oeufs
- 1/4 tasse de beurre ou de margarine
- 1/4 de tasse d'eau

- 1/2 tasse de pépites de chocolat mi-sucrées
- 2 onces de chocolat noir, hachées
- 1/3 de tasse de pépites de chocolat blanc
- 1/3 de tasse de noix de Grenoble, hachées

Modus:

Préchauffer le four à 375.

Tamiser tous les ingrédients secs ensemble.

Battre les oeufs et le beurre ramolli ensemble jusqu'à consistance onctueuse. Ajouter les ingrédients secs et battre jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Ajouter une partie de la quantité d'eau et battre à basse vitesse, jusqu'à l'obtention d'une consistance lisse. Ajouter le reste de l'eau au besoin.

Incorporer les trois sortes de chocolat et les noix au reste de l'appareil. Ne pas trop mélanger.

Former des biscuits à l'aide d'une cuillère à soupe et les espacer d'environ 4 cm sur une plaque à biscuit non graissée. Enfourner et cuire 8 à 10 minutes, selon le four et la grosseur des biscuits. NE PAS TROP CUIRE. Ils doivent être fermes mais encore flexibles au toucher.

Donne 24 à 30 biscuits.

Panini à l'italienne


Dans la veine "petit repas simple, rapide et nourrissant", il me semble que les paninis ont souvent la cote (ici, en tout cas !). J'ai fait celui-ci dimanche soir, entre deux piles de corrections (qui aurait cru que les étudiants en enseignement du français ne savaient pas écrire... ?), et nous l'avons accompagné d'une bonne grosse pile de crudités. Honnêtement, je n'avais pas foi en le résultat final, mais une fois dans la bouche, j'ai tellement changé d'idée !

Le mariage mozzarella di buffala + pesto, c'est tellement un hit que j'ai toutes sortes d'idées cochonnes qui rassembleraient l'une et l'autre de ces choses. Ça va être beau dans la cuisine cette semaine !

Ce qu'il vous faut:

- 2 pains à panini au choix (ciabatta, baguette, kaiser, etc.)
- 1/2 boule de mozzarella di buffala ou mozzarela méditerranéo de Saputo
- 15 tomates séchées tendres, émincées
- 1/4 d'oignon rouge, émincé en fines lamelles
- 1/2 pot de coeurs d'artichauts marinés (les petits pots), défait en morceaux
- 1 cuillère à thé d'origan séché
- 1 bonne cuillère à soupe de pesto
- Poivre du moulin

Modus:

Brancher le grill panini ou mettre une poêle en fonte sur le feu. Chauffer à feu moyen-élevé (plutôt moyen que élevé).

Trancher les pains en deux et réserver.

Dans un saladier, mélanger les tomates, les oignons rouges et les artichauts avec le pesto, l'origan et le poivre. Ajouter un peu de marinade d'artichauts au besoin. (Vous pourriez aussi mettre quelques olives kalamata en lamelles, disons.)

Étaler la moitié du mélange sur un pain, puis répéter avec l'autre pain.

Trancher la mozzarella di buffala en tranches assez mince (trop épaisses, elles couleront partout et ce sera désagréable à nettoyer). Déposer trois tranches dans chaque panini (selon le format du pain) et badigeonner d'un peu de pesto. Vous pouvez aussi émietter un peu de fromage feta à ce moment.

Cuire sur le grill panini ou dans la poêle, côté fromage dessous, jusqu'à ce que le fromage soit fondu et que des marques apparaissent sur le pain.

Servir avec des crudités.

vendredi 4 décembre 2009

Saumon grillé à la coriandre et réduction de lait de coco au chocolat blanc


Inspirée librement des caris indiens et de la cuisine thaï. cette recette de saumon est raffinée et goûteuse, sans être trop sucrée. La qualité première de lait du coco, c'est de réduire admirablement bien et rapidement, ce qui donne une sauce crémeuse à souhait, sans l'apport calorique hallucinant d'une sauce à la crème (parce que nous prenons du lait de coco faible en gras, évidemment !). J'ai tâché d'y aller mollo sur les épices (je sais, c'est bizarre venant de moi) pour que les saveurs soient subtiles et agréables, tout en laissant de la place aux parfums de lait de coco et de chocolat.

Ce qu'il vous faut:

- 2 filets de saumon, sans la peau, frotté avec des épices pour poisson (nous utilisons un mélange de sel, de zeste d'orange, de coriandre et d'ail, mais il y en a pour tous les goûts)

- 160 ml de lait de coco faible en gras (c'est l'équivalent d'une toute petite boîte)
- 1/4 de tasse de pépites de chocolat blanc, ou 2 carrés hachés
- 1 gousse d'ail, finement hachée
- 1 grosse cuillère à soupe de gingembre, haché
- 1 1/2 cuillère à thé de graines de coriandre, pilonnées au mortier
- 1/2 cuillère à thé de grains de poivre noir, pilonnés au mortier
- 1 petite pincée de cumin moulu

- 1 petite poignée de coriandre fraîche, hachée
- 1 ou 2 petits oignons verts, finement émincés

Modus:

Dans une petite casserole, faire chauffer un peu d'huile d'olive et y faire revenir l'ail et le gingembre environ une minute.

Verser le lait de coco et ajouter le cumin, le poivre et la coriandre moulus et porter le lait de coco à ébullition. Baisser le feu et cuire à gros bouillon pendant 2 à 3 minutes, en remuant souvent.

Baisser le feu, incorporer le chocolat blanc et brasser jusqu'à ce qu'il soit fondu. Goûter et rectifier l'assaisonnement. Réserver.

Pendant ce temps, faire griller les filets de saumon sur chaque face, jusqu'à ce qu'ils soient colorés.

Déposer les filets sur un lit de riz à la vapeur et verser la réduction de lait de coco et de chocolat blanc. Parsemer de coriandre fraiche et d'oignons verts (ne pas les oublier, ils apportent la fraîcheur nécessaire à l'équilibre de la sauce !).

Servir avec des légumes grillés.


mercredi 2 décembre 2009

Tofu à la jerk

Incroyable recette de tofu que tous les goûteurs (ce qui inclut Chéri, Audrey et moi) ont fortement apprécié. D'abord, la texture du tofu Unisoya aux épinards et au jalapeno, qui est tellement ferme qu'il imite bien la fibre de la viande, mais surtout, le goût explosif en bouche de la marinade antillaise « à la jerk », qui marie à merveille la fraîcheur du gingembre, le goût piquant du jalapeno, et le caractère sucré et doucereux de la cannelle et de la muscade. La couleur est aussi fort appétissante, ce qui, bien sûr, ajoute du plaisir à la table.

Audrey a aussi relevé que ça goûtait vraiment le fumé et le barbecue, ce qui est bien pour un truc qui normalement serait grillé sur des charbons de bois sur le bord de la plage. J'aurais pu ajouter de la fumée liquide, ce qui aurait été complètement débile, mais il semblerait que la marinade convient amplement.

Ce qu'il vous faut:

- 1 paquet de tofu Unisoya aux épinards et au jalapeno, tranché sur la longueur (allez-y au goût pour l'épaisseur des tranches: si vous prenez un autre paquet de tofu, il sera un peu plus épais, vous allez sûrement pouvoir tirer six tranches)

- 1/2 oignon jaune, grossièrement haché
- 4 gousses d'ail, écrasées et grossièrement hachées
- 2 cuillères à soupe gingembre frais, pelé et râpé
- Le zeste de 1 lime
- Le jus de 2 limes
- 2 cuillères à soupe de sauce soya ou tamari
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 3 cuillères à soupe sirop d'érable
- 1 cuillère à soupe thym séché
- 1 cuillère à thé de muscade
- 1/2 cuillère à thé de cannelle
- 2 piments jalapenos, épépinés et hachés grossièrement

Modus:

Couper les tranches de tofu en triangle.

Mélanger tous les ingrédients de la marinade et les passer au mélangeur pour obtenir une purée lisse.

Incorporer le tofu à la marinade, remuer et laisser reposer au réfrigérateur durant au moins 12 heures (préparez-les la veille et laissez mariner jusqu'au souper, ce qui donne prendre 18h de temps de pose !).

Faire chauffer un peu d'huile d'arachides (1 cuillère à soupe) dans une poêle et y faire revenir les triangles de tofu jusqu'à ce qu'ils soient bien grillés. Servir avec du riz et des haricots verts.

Pizza express


Cette petite recette m'a été transmise par Stéfanie, une collègue de travail, qui l'avait elle-même tirée de The Big Green Cookbook, livre que je pourrais décrire comme LA bible des cuisiniers environnementalistes, mais aussi, un livre bourré de recettes faciles et rapides, puisque une des caractéristiques de la cuisine verte, c'est d'économiser l'énergie en réduisant le temps de cuisson. Ainsi, si le goût absolument explosif des petites pizza vertes m'a impressionnée, c'est surtout le fait de concocter un super souper santé et savoureux en 5 minutes chrono qui m'a séduite.

À qui la chance ?

Ce qu'il vous faut:

- 1 pain plat traditionnel (Le choix du président), 2 pains naan ou n'importe quel pain plat qui vous tente
- 1 1/2 tasse de bébé épinards et de bébé roquette (si vous ne trouvez pas le mélange, contentez-vous des bébés épinards) ou 3 bonnes poignées, si vous vous sentez paresseux
- Quelques lanières d'oignon rouge
- 2/3 tasse de mozzarella écrémé, râpée
- 1/2 de tasse de feta léger écrémé, émietté
- 1 bonne pincée de flocons de piment séché
- 2 gousses d'ail hachées finement

- 1 cuillère à soupe de jus de citron
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
- 1 cuillère à thé d'origan séché

Modus:

Préchauffer le four à 450 et préparer les légumes pendant ce temps.

Enfourner le pain plat et le surveiller, jusqu'à ce qu'il soit grillé. Retirer du four.

Étendre uniformément les épinards et la roquette, l'oignon rouge et l'ail haché sur le pain plat. Parsemer des deux sortes de fromage et du piment séché. Enfourner à nouveau, jusqu'à ce que le fromage soit fondu.

Pendant ce temps, fouetter l'huile, le jus de citron et l'origan jusqu'à ce qu'elle soit émulsifiée.

Lorsque le fromage est fondu, sortir la pizza du four, arroser de vinaigrette et servir immédiatement.

Si vous êtes le moindrement habile, tout ça vous aura pris un gros dix minutes, préparation incluse. La photo n'est pas jolie, mais je vous montre la pizza entiere. Nous, on est gloutons et on l'a mangé à deux, mais avec une bonne salade ou un plat de pâtes d'accompagnement, elle peut aisément servir quatre personnes.


Pad thaï au tofu et aux crevettes épicées


Délicieux petit pad thaï dont le goût relevé est en plein dans mes cordes ! J'ai longuement fait mariner le tofu et les crevettes, et c'était particulièrement savoureux. J'ai utilisé du tofu Unisoya au gingembre, c'est probablement le tofu le plus ferme que j'ai travaillé jusqu'à présent. La texture en bouche était parfaite. À servir avec beaucoup de légumes, pour un repas complet et nourrissant.

Ce qu'il vous faut:

- 200 grammes de crevettes, décortiquées
- 1 bloc de tofu Unisoya au gingembre, ou 1 bloc de tofu extra-ferme, coupés en cubes
- 1 cuillère à soupe de sauce hoisin
- 1 cuillère à soupe de sauce de poisson
- 1 cuillère à soupe de sauce soja
- 1 cuillère à thé de Sriracha

- 250 grammes de vermicelles, cuites puis égouttées
- 1 tasse de pois sucrés, équeutés puis tranchées en tronçons
- 1 poivron jaune, tranché en fines lanières
- 1 poivron rouge, tranché en fines lanières
- 1 poireau, émincé en rondelles
- 1/2 tasse de haricots verts, coupés en tronçon
- 1 boîte de mini-maïs, égouttés
- 3 gousses d'ail, émincées finement
- 1 morceau d'environ 1 pouce de gingembre, râpé

- 2 cuillères à soupe de cassonade
- 2 cuillères à soupe de sauce soja
- 2 cuillères à soupe de sauce de poisson
- Le jus de 2 limes
- 1 cuillère à thé de sauce Sriracha

- Coriandre hachée, au goût
- Arachides hachées, au goût
- Huile d'arachides, pour la cuisson

Modus:

Mélanger tous les ingrédients du premier mélange et laisser mariner au frigo, au moins 4 heures (mais pas plus de 8, à cause des crevettes).

Faire chauffer l'huile d'arachides dans un wok, et faire sauter les crevettes et le tofu, jusqu'à ce que ce dernier soit doré de chaque côté. Retirer du wok et réserver.

Faire sauter les légumes, l'ail et le gingembre dans le wok, jusqu'à ce qu'ils soient chauds mais encore croquants. Ajouter les vermicelles, remuer encore une minute, puis ajouter tous les ingrédients de la sauce.

Incorporer le tofu et les crevettes, mélanger et rectifier l'assaisonnement. Garnir de coriandre fraîche et d'arachides hachées.

mardi 1 décembre 2009

Pâtes au rapini, à la pancetta et au fromage La Sauvagine

Cette recette de pâtes, quelque peu raffinée, est issue d'un encart publicitaire de la fromagerie St-Alexis-de-Portneuf (que je n'arrête pas de vanter, en raison de leur Sauvagine, de leur Brise du matin, de leur Chèvre des neiges, et maintenant, de leur Cendrillon, qui a été sacré meilleur fromage au monde en 2009). Je l'ai mise un peu à ma main, notamment parce que je n'avais pas envie de mélanger deux légumes amers comme la bette à carde et le rapini. J'y suis donc allée pour mon meilleur coup de coeur à vie: les haricots verts.

Le coeur fondant de la Sauvagine est vraiment à son avantage dans cette recette. Le mien était assez vieux, il avait un petit goût noisetté qui s'harmonisait parfaitement avec les noix. Une belle recette rapide à refaire.

Ce qu'il vous faut:

- 1 botte de rapini, les feuilles enlevées (les conserver pour un potage), les fleurs coupées et les tiges hachées
- 1 tasse de haricots verts, coupés en tronçons
- 1 poireau émincé
- 3 gousses d'ail écrasées
- 75 grammes de pancetta épicée (8 tranches), défaite en morceaux
- 2 cuillères à soupe d'huile
- 1 tasse de bouillon de légumes
- 1 petite meule de fromage La Sauvagine, coupée en cubes
- 1/4 de tasse de noix de grenoble, hachées
- Poivre du moulin

- 454 grammes de gemmelli

Modus:

Faire cuire les pâtes dans de l'eau bouillante salée, jusqu'à ce qu'elles soient al dente. Égoutter et réserver.

Pendant ce temps, faire chauffer l'huile dans une grande poêle et y jeter l'ail. La faire frire une ou deux minutes, jusqu'à ce que l'ail embaume. Retirer les gousses et les jeter.

Faire revenir le poireau et la pancetta dans l'huile, jusqu'à ce que le poireau soit translucide. Ajouter le rapini et les haricots, faire revenir rapidement et ajouter le bouillon. Cuire 3 à 5 minutes, jusqu'à ce que la majeure partie du bouillon se soit évaporée.

Ajouter les pâtes au mélange de légumes. Poivrer généreusement. Incorporer les cubes de fromage et les noix. Mélanger délicatement et servir immédiatement.

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