dimanche 29 août 2010

Crème au chocolat (attention, pour chocoholiques avertis seulement)


Il semblerait que quelque part cette semaine, c'était la journée internationale des Petits pots de crème. Je me souviens bien de l'avoir lu sur Twitter, mais je ne trouve aucune information à ce sujet sur le web. Peut-être est-ce que mon subconscient se cherchait une raison particulière de mitonner une fournée de crèmes au chocolat, dessert décadent s'il en est un. J'ai donc clôturé mon repas sur le thème des récoltes avec ces ramequins remplis de cette mixture fondante et crémeuse, légèrement saupoudrée de sucre en poudre.

Nous avons tous fini la soirée les yeux écarquillés, à peine capable de croire que nous mangions pour vrai quelque chose d'aussi riche et onctueux. Une déliquescence dont on devrait à peine permettre l'existence tant elle nous amène loin sur le chemin de l'hédonisme.

Le plus beau dans tout ça, c'est que c'est tout bête. Mais alors là, vraiment tout bête.

Ce qu'il vous faut:

- 1/2 tasse de beurre, coupé en dés
- 250 grammes de chocolat belge de qualité (60%, idéalement)
- 2 oeufs, tempérés
- 1/3 de tasse de crème 15% plus épaisse
- 1 cuillère à soupe + 1 cuillère à thé de sucre granulé



Modus:

  • Préchauffer le four à 350.
  • Dans une casserole à fond épais, faire fondre le beurre et le chocolat à feu doux, en brassant pour éviter qu'ils ne cuisent. Lorsque fondu, retirer du feu et laisser tiédir.
  • Pendant ce temps, battre les oeufs très légèrement (plus basse vitesse de votre mixette) pour environ 45 secondes.
  • Incorporer la crème et le sucre et battre à nouveau à basse vitesse, jusqu'à ce qu'ils soient mélangés.
  • Incorporer le mélange de beurre et de chocolat. Plier jusqu'à ce que le mélange soit homogène.
  • Dans des ramequins plats (type crème brûlée) beurrés et farinés, répartissez le mélange également. Taper doucement sur le comptoir pour éviter les bulles d'air.
  • Enfourner et cuire 10 à 12 minutes. Les bords doivent être pris mais le centre sera encore un brin liquide (style jell-o). Sortir du four et laisser refroidir quelques heures à température pièce: les crèmes finiront de prendre. Ne pas trop cuire, pour avoir la bonne texture.
  • Saupoudrer chaque ramequin de sucre en poudre et servez à température pièce.

Confitures de bleuets au chocolat noir



Quand je vous parlais des confitures au goût des bleuets enrobés de chocolat des Frères Trappistes...

C'est de CETTE confiture dont je vous parlais. Elles sont tellement bonnes que c'est à se rouler par terre. J'ai fait quelques modifications pour leur donner un petit twist (quelques branches de thym, c'est délicieux avec des bleuets !), mais la recette originale vient de Vincent le canneux. Je pense bien être tombée dessus l'année dernière après la saison des bleuets, et m'être jurée de ne pas les laisser passer cette année. Et avec raison !

L'ajout du chocolat noir ajoute à ces confitures une profondeur et une richesse insoupçonnées. Et que dire de la couleur ! J'en ai donné un pot à notre ami Jean-Gabriel, pour l'aider à survivre à sa résidence en médecine générale, et je pense que ça va lui donner un bon coup de pouce.

Précipitez-vous avant que la saison des bleuets ne soit finie !

Ce qu'il vous faut:

- 8 tassses de bleuets, rincés et égouttés
- 1 tasse d'eau
- 4 branches de thym, les feuilles retirées du sur les branches
- 7 tasses de sucre
- 2 tasses de chocolat noir à 70% de cacao (on peut en mettre un peu moins si on préfère un goût de chocolat plus discret)
- 2 cuillères à soupe de jus de lime
- 2 sachet de pectine liquide
- 1/4 de tasse de brandy de pommes (Calijo ou Calvados Boulard)

Modus:

  • Écraser les bleuets à l'aide d'un pilon à pommes de terre. Procédez en plusieurs fois pour bien écraser les fruits.
  • Ajouter l'eau et porter à ébullition.
  • Baisser le feu et laisser mijoter environ 10 minutes, à feu moyen. Brasser de temps en temps.
  • Ajouter le sucre et remuer pour dissoudre.
  • Ajouter le jus de lime, le thym et le chocolat et brasser jusqu'à ce qu'il soit complètement fondu.
  • Cuire environ 35 minutes, où jusqu'à ce que les confitures atteignent 104 degrés Celsius.
  • Ajouter les deux sachets de pectine liquide et cuire jusqu'à forte ébullition pendant une minute (pas plus, pas moins).
  • Retirer du feu.
  • Ajouter le brandy de pommes et brasser pour incorporer.
  • Remplir des pots stérilisés en laissant 1/4 de pouce (ou 0,5 cm) sous le goulot. Refermer les pots sans toucher les snap lids et sans trop serrer les bagues.
  • Stériliser les pots durant 10 minutes à l'eau bouillante. Sortir les pots et attendre le petit pof caractéristique indiquant la réussite de la mise en conserve. Essuyer les pots et déserrer les bagues. Mettre au frigo tout pot qui n'aurait pas été scellé.
  • Donne 11 à 12 pots de 250 ml.


Lentilles à la feta



Vous savez comme j'ai un amour pour les lentilles vertes du Puy. Ce sont des lentilles merveilleuses, probablement les seules lentilles d'appellation d'origine contrôlées au monde, et elles ont un fort bon goût, en plus de garder leur forme à la cuisson. Même si j'aime la cuisine végétarienne, je déteste manger de la bouillie verte juste parce que c'est bon pour la santé. Les lentilles du Puy, c'est le remède à toutes les bouillies vertes du monde, et en plus, elles se marient à n'importe quoi. Dans cette recette de lentille à la feta, je leur ai donné un petit goût de la méditerranée, avec de l'origan, des poivrons rôtis, des olives et de la tomate. J'ai servi avec des spaghettis de courgette citronnés et des pâtes. Le contraste entre les deux saveurs était vraiment hallucinant ! À essayer absolument, même si vous pouvez techniquement utiliser n'importe quelle base pour servir les lentilles.

Ce qu'il vous faut:

- 1 tasse de lentilles vertes du Puy, rincées et égouttées, cuites al dente et réservées
- 1 boîte de tomates en dés
- 1 boîte de pâtes de tomates
- 1 grosse poignée d'olives kalamata, dénoyautées
- 1 poivron rouge rôti, coupé en dés
- 1 oignon rouge, émincé
- 2 à 3 gousses d'ail, finement émincées
- 1 cuillère à thé d'origan
- 1 cuillère à thé de thym
- 1 cuillère à thé comble d'herbes salées du Bas-du-fleuve
- Poivre du moulin
- 200 grammes de feta, émietté (c'est important, pour une fois, de ne pas prendre du léger, parce qu'il va être trop sec après avoir passé sous le gril)

- 2 ou 3 courgettes découpées en lanières à l'aide d'une madoline ou d'un speed peeler
- Le zeste de 1 citron
- Huile d'olive



Modus:

  • Combiner les herbes salées du Bas-du-fleuve avec les lentilles réservées. Remuer et rectifier l'assaisonnement au besoin.
  • Dans une grande casserole, chauffer l'huile d'olive et y faire revenir l'oignon et l'ail jusqu'à ce qu'ils soient translucides. Ajouter les lentilles, les tomates, le poivron rouge et les olives. Incorporer la pâte de tomates.
  • Porter à ébullition puis réduire le feu. Cuire à feu très doux environ 45 minutes où jusqu'à ce que la sauce épaississe.
  • À la mi-cuisson, incorporer le thym, l'origan et le poivre. Ajuster le niveau d'acidité avec un peu de vinaigre balsamique au besoin, puis rectifier l'assaisonnement. Préchauffer le four à broil.
  • Verser les lentilles dans un plat de cuisson et incorporer le quart de la quantité de feta dans la casserole. Remuer pour mélanger et parsemer le dessus du plat avec le rester du fromage.
  • Passer 5 minutes sous le gril.
  • Pendant ce temps, combiner les rubans de courgettes avec le zeste de citron et l'huile d'olive. Saler et poivrer, et mélanger avec des pâtes cuites au goût.
  • Servir les lentilles sur les rubans de courgettes. Accompagner d'un bon vin rouge pour un repas réconfortant.

vendredi 27 août 2010

Croûte aux olives et au poivron rôti



Je vous partage cette recette parce que c'est une des préférées de Chéri, et parce que je sais que ça lui fera plaisir de la voir ici. Cela étant, c'est une recette qui n'en n'est pas vraiment une. La croûte, c'est la version chic du croque-monsieur, à mi-chemin entre le grilled-cheese et le crostini. On pourrait mettre n'importe quoi sur le pain, tant qu'on enfourne et qu'on fait fondre du fromage, pour moi, ça resterait une croûte digne de ce nom. Celle-ci est un peu particulière, parce qu'elle fait appel à certaines saveurs plutôt méditerranéennes, mais elle n'en demeure pas moins excessivement simple. J'ai presque l'impression d'être Jeanette Bertrand qui donne sa recette de croque-monsieur au bacon ! ;)

Les photos ne sont pas très jolies parce que je n'avais pas vraiment l'intention de publier la recette au départ. J'espère qu'elles vous donneront quand même quelques idées pour un repas pratique quand on rentre tard de travailler.

Ce qu'il vous faut:

- 1 pain parisien au levain, coupé en deux dans le sens de la longueur (garder la moitié supérieure pour faire des croûtons, de la chapelure, ou des morceaux de pain pour une fondue au fromage)
- 1 oeuf
- 1 grosse cuillère à soupe comble de yogourt nature Méditerranéen (nous, on a pris du faible en gras, mais vous avez le droit de ne pas être gros et de vous en sacrer ;) )
- 1 poignée d'olives noires, dénoyautées et coupées en morceaux
- 1 poignée d'olives vertes, dénoyautées et coupées en morceaux
- 1 poivron rouge rôti, coupé en dés
- 1 échalote grise, finement émincée
- 1 poignée d'herbes fraîches (ici, origan et ciboulette), ciselée
- 1/4 de tasse de fromage feta, émietté
- 1/3 de tasse de fromage mozzarella, râpé
- 1/3 de tasse de cheddar fort, râpé

Modus:

  • Beurrer le pain au goût. Griller très légèrement et réserver.
  • Préchauffer le four à 400.
  • Dans un bol, mélanger l'oeuf, le yogourt, la feta et la mozzarella. Ajouter les herbes fraîches, poivrer et saler au goût.
  • Incorporer les morceaux d'olives, de poivrons et les tranches d'échalotes. Bien mélanger.
  • Étendre la mixture à la cuillère sur le pain au levain.
  • Garnir du fromage cheddar fort.
  • Enfourner et cuire 10 minutes où jusqu'à ce que le mélange d'oeufs et de fromage soit ferme.
  • Griller au goût, puis découper en morceaux.
  • Servir avec une salade ou des légumes.

Gà Rô-Ti (poulet rôti à la vietnamienne)


Le Gà Rô-Ti est vraiment un de ces avatars de la présence française en Indochine qui a marqué la gastronomie vietnamienne. Même le nom (Gà, pour poulet et Rô -Ti, qui est la prononciation tonale de rôti) est porteur de cette influence, et traduit vraiment la descendance de ce plat peu banal. Au moment de la colonisation du Vietnam par la France, les fours électriques étaient rares, un vrai luxe dont peu de cuisinières vietnamiennes pouvaient profiter. La plupart des femmes utilisaient alors une sorte de boîte en métal chauffée indirectement par une masse de charbon. La chaleur obtenue était inégale, et le four en lui-même, dangereux. On se contentait donc de rôtir le poulet sur une source de chaleur directe, avec un peu de liquide pour préserver l'humidité de la chair, ou sur les braises d'un feu ou d'un barbecue au charbon. Lorsque la guerre du Vietnam s'est terminée, en 1975, les GI désertant les camps ont laissé derrière eux plusieurs fournitures qui ont permis à certains foyers d'équiper leur cuisine de façon plus moderne. C'est à peu près à cette époque que le Gà Rô-Ti est devenu un classique de la cuisine vietnamienne, la fiabilité des sources de chaleur permettant maintenant un meilleur contrôle sur le rôtissage de la viande.

C'est l'histoire mondiale qui est reflétée par ce simple poulet !

La marinade se prépare rapidement, et elle a une odeur fabuleuse qui nous donnerait envie de nous plonger le doigt dedans, si nous n'étions pas terrorisés par la salmonelle. On peut utiliser un poulet coupé en huit morceaux ou de simples cuisses de poulet: j'ai utilisé deux poitrines de poulet avec dos que j'avais acheté en spécial au début de l'été. Allez-y avec ce que vous avez sous la main: ce serait aussi très bon avec des ailes de poulet.

Ce qu'il vous faut:

- 1 poulet coupé en huit morceaux ou 6 belles cuisses de poulet
- 4 gousses d'ail, écrasées
- 2 cuillères à soupe de miel
- 1/2 cuillère à thé de sel
- 1/2 cuillère à thé de poivre du moulin (ou un peu plus, pour la chance)
- 3 1/2 cuillère à soupe de sauce soja ou de sauce Maggi
- 2 1/2 cuillère à soupe d'huile d'arachide



Modus:

  • Mélanger l'ail, le miel, le sel, la sauce soja et l'huile. Déposer dans un grand plat et incorporer le poulet. Touiller pour enrober et arroser de marinade. Si vous utilisez un poulet entier ou des poitrines, remplir la cavité avec de la marinade. Laisser reposer au frigo au moins 4 heures et jusqu'à 24h. Retourner la viande périodiquement et arroser à nouveau.
  • Préchauffer le four à 400.
  • 30 minutes avant de rôtir le poulet, le sortir du frigo et le laisser tempérer. Doubler une plaque à biscuit de papier d'aluminium. Vaporiser d'enduit anti-adhésif.
  • Déposer le poulet, peau vers le bas, sur la plaque et cuire 15 minutes où jusqu'à ce qu'un grésillement constant se fasse entendre dans le four.
  • Lorsque le poulet grésille, le retourner, peau vers le haut, et rôtir jusqu'à ce que la peau soit croustillante et que les jus de cuisson qui s'écoulent de la chair soient transparents.
  • Pour un repas vietnamien complet, servir avec des nouilles à l'ail et une salade de légumes marinés.

Un petit mot sur le TECFÉE

Parce que je travaille dans un grand collège où je suis souvent confrontée au manque flagrant de compétence en matière de langage, les questions qui concernent la maîtrise de la langue chez les futurs maîtres me touchent beaucoup. Parce que je suis moi-même maître à mes heures, et que j'essaie d'employer un langage correct et châtié devant les étudiants, et parce que je souhaite leur transmettre ce désir de bien posséder l'idiome qui leur est propre et de s'en servir de la façon la plus efficace et la plus imagée possible (oui, oui, tout à la fois !), j'essaie parfois de me mettre à la place des ces futurs enseignants qui pestent contre le Test de Certification en Français Écrit pour Enseignement, et de comprendre d'où proviennent leurs difficultés.


J'essaie, mais je dois admettre que je ne peux les comprendre. D'une part, parce que pour enseigner au CÉGEP, on n'a nullement besoin de sanctionner ma maîtrise du langage et, donc, je n'aurai jamais à subir le TECFÉE, mais aussi, d'autre part, parce que je ne suis pas absolument certaine de voir d'où proviennent ces dites difficultés. J'ai vu des exemples de questions qui sont posées dans l'examen, et je les ai trouvées de difficulté très moyenne (faciles, même). J'ai vu des exemples de mots à définir dans l'examen, et je n'ai eu aucune difficulté à en exprimer le sens. On dit du TECFÉE qu'il est particulièrement retors parce qu'il n'évalue pas les connaissances réelles de l'étudiant en matière de vocabulaire, s'attardant plutôt à la définition d'expressions désuètes, inutilisées dans le langage, ou de mots anodins. C'est du moins ce que soutient Sébastien, un futur enseignant qui a échoué à ses deux premières tentatives de passation de l'examen. Dans cet article, sur Cyberpresse. Mais est-ce que c'est vraiment le cas ?


Ce qui m'harasse le plus dans ces revendications, ce n'est pas le fait que les futurs profs sentent le besoin de partager leurs connaissances face à l'épreuve (en fait, je trouve ça plutôt rassurant de voir que l'instinct grégaire de l'humain le pousse encore à s'entraider face à l'adversité). Non, ce qui m'harasse vraiment, c'est ce que sous-entend le discours de Sébastien: c'est possible que ces mots qu'il considère désuets et anodins, et dont il ne connaît pas le sens, soient désuets pour vrai, ou, à tout le moins, plus rares dans l'usage. C'est possible aussi que plusieurs personnes n'en connaissent pas le sens. Ce qui me tue, dans l'argumentaire de Sébastien, c'est que parce qu' IL (et ses collègues, entendons-nous) ne connaît pas le sens, nécessairement, le mot est désuet et en savoir la signification devient inutile. On est loin de l'idéal humaniste du 17ième siècle ! Avec un tel nivellement par le bas, on va très certainement produire une génération de maître ignorants, qui vont eux-même former de petits cancres illettrés et autres incultes de tout acabit. À mon avis, ça, c'est dangereux.


Un maître qui manque de formation et de culture, c'est possible. Un maître qui manque de curiosité intellectuelle, de soif de connaissances et du désir de cueillir les lauriers de sa réussite, c'est inquiétant. Très inquiétant. Et c'est ce qui caractérise les futurs profs de ma génération: un désengagement total et complet envers leur propre culture. S'ils ne l'ont pas appris avant, c'est qu'il ne fallait pas l'apprendre. Tout simplement. Et ce sont ces gens qui vont former mes enfants. Ces gens qui ne comprennent pas que les mots qui sont désuets selon eux peuvent être entendus au supermarché (manifestement, Sébastien n'a jamais mangé de darnes de saumon, ce qui est très triste pour lui, parce que dans une sauce moutarde et crème, c'est délicieux), au cinéma ou au journal télévisé. Que les futurs profs ne sachent rien du décadantisme et de leur cri de ralliement ironique («Épatez les bourgeois !») ne me dérange pas vraiment. Qu'ils n'aient pas envie de savoir me dépasse.


Évidemment, quand les chiens aboient, la caravane passe: mes protestations, celles des autres qui se joignent à ma voix, celles des médias, aussi, ne changeront rien à ce désengagement qui m'attriste. Mon but n'est pas de traiter les futurs profs comme des indigents ! Je souhaiterais plutôt qu'ils se réveillent et prennent en main leur éducation. C'est peut-être un problème de société plus qu'autre chose. Il y a quelque chose de manifestement malsain dans le culte de l'ignorance, mais il est maintenant beaucoup trop bien pris dans la société pour renverser la vapeur.


Oh, et puis, disons dont le de but en blanc: ces mots pointés du doigt par Sébastien, sont-ils si désuets ? Ils sont pourtant tous employés dans ce texte !

mardi 24 août 2010

Soupe aux tomates rôties, à l'ail confite et au basilic


J'ai pris un peu de retard dans la mise à jour de mon blogue parce qu'actuellement, j'occupe deux emplois en même temps (pour une petite semaine encore, mais quand même !) et j'ai de la difficulté à tout faire ce que j'ai envie de faire. J'inverse donc l'ordre réel des recettes pour vous offrir celle-ci, alors que la saison des tomates s'apprête à battre son plein. Cette soupe est comme la quintessence de la saison des récoltes: elle est riche, colorée, pleine de saveurs, mais elle est aussi toute en simplicité. On se sert de ce qui est en abondance actuellement dans les marchés, et on obtient un met qui est à la fois raffiné et réconfortant. Assez curieusement, la soupe aux tomates est quelque chose qui est très connoté dans mon imaginaire. C'était ce que servait mon papa en entrée chaque fois qu'il voulait suprendre ma mère et lui préparer le souper avant qu'elle ne revienne de travailler. Ça me rappelle aussi mon ami Pontiak et son ciment orange, mixture à base de soupe de tomates Aylmer, de biscuits soda et de fromage Kraft qui le tient au chaud quand il part sur une ride. J'ai donc servi celle-ci en me sentant un brin nostalgique, avec l'impression étrange de retomber en enfance. Tout ça pour une soupe !

On en vient presque à regretter que la saison des tomates n'arrive qu'une fois par année !

J'ai pris des tomates italiennes pour cette soupe, et je l'ai trouvé très, très épaisse. Si vous utilisez des tomates roses ou des tomates beefsteak, mettez un peu moins de lait.

PS: Je tiens à remercier Julie et Patrick, dont l'arbre à basilic a grandement contribué à la réussite de cette recette. ;)

Ce qu'il vous faut:

- 24 tomates italiennes, lavées et rincées
- 2 têtes d'ail entières
- 2 grosses poignées de basilic
- Fleur de sel
- Poivre du moulin
- 1/2 tasse de crème 15% plus épaisse
- 1 tasse de lait
- Huile d'olive de qualité
- Herbes salées du Bas-du-fleuve

Modus:

  • Préchauffer le four à 375 degrés.
  • Retirer la cicatrice pédonculaire de chacune des tomates, puis les couper en deux. Retirer les graines. Déposer dans un plat de cuisson (vous en aurez sûrement besoin de deux).
  • Couper la tête de la tête d'ail (hihi) et arroser d'huile d'olive. Envelopper de papier d'aluminum et déposer dans le plat avec les tomates.
  • Parsemer les tomates de fleur de sel et de poivre. Arroser d'une bonne quantité d'huile d'olive et touiller pour enrober.
  • Rôtir les tomates durant 1h, ou jusqu'à ce qu'elles soient très tendres et que l'ail soit confit.
  • À l'aide d'un mélangeur, mettre en purée les tomates, l'ail et le basilic. Travaillez par fournée au besoin. Processez assez longtemps pour obtenir une texture très lisse.
  • Remettre la purée de tomates (qui sera très très épaisse) dans une grande casserole. Ajouter la crème et remuer. Ajuster la texture avec le lait (vous pouvez en avoir besoin de plus ou de moins, selon la quantité d'eau contenue dans vos tomates).
  • Assaisonner avec soin à l'aide de sel et de poivre. Ajouter une grosse cuillère d'herbes salées du Bas-du-fleuve au goût.
  • Accompagner d'une bonne tranche de pain de campagne beurrée. ;)

lundi 23 août 2010

Risotto à la milanaise, façon Jennifer McLagan


Premier essai de recette pour la critique du livre Fat de Jennifer McLagan, probablement le livre de cuisine le plus mystifiant qu'il m'ait été donné de consulter à ce jour. L'essai est concluant: Chéri, Maman et moi n'avons jamais mangé risotto plus copieux, plus crémeux et plus satisfaisant. Évidemment, le risotto obtenu est des plus riches: c'est ce qui lui confère son goût et sa texture inimitables. Jennifer McLagan a toutefois eu la bonne idée de remplacer le beurre du risotto traditionnel par de la moelle de boeuf; à défaut d'être plus mince, cette matière grasse a de quoi plaire puisqu'elle est faible en gras saturés (au contraire du beurre). Et ce qu'elle fait de merveilleux sur la texture du risotto ne se raconte même pas...

(Pssst: parce que je ne suis pas complètement inconsciente, j'ai quand même réduit du 2/3 la quantité de moelle demandée dans la recette, et le truc était complètement cochon. J'ose à peine imaginer si j'avais suivi la vraie recette...)

Ce qu'il vous faut:

- 2 échalotes grises, très finement émincées
- 1/2 à 1 cuillère à thé de pistil de safran, selon la qualité
- 3/4 de tasse de vin blanc sec
- 8 tasses de bouillon de boeuf, porté à ébullition puis maintenu chaud
- 2/3 de tasse de pecorino romano
- 1 os à moelle d'environ 30 cm, dans le centre du jarret, trempé dans de l'eau froide salée pendant 24 à 48 heures (changez l'eau 3 fois par jour)
- 1 tasse de riz vialone carnaroli, ou de riz arborio


Modus:

  • Lorsque l'os est bien nettoyé et qu'il n'y a plus de sang apparent, retirer la moelle en la décollant délicatement avec un couteau à beurre. Émincer en cube. Réserver.
  • Dans une casserole à fond épais, faire blondir l'échalote dans un peu d'huile d'olive. Ajouter le 2/3 de la moelle et remuer jusqu'à ce qu'elle fonde.
  • Pendant ce temps, réchauffer le bouillon dans une casserole. Déposer les pistils de safran au fond d'un cul-de-poule et verser le bouillon dessus. Réserver au chaud.
  • Jeter le riz dans la casserole et faire revenir dans la moelle en brassant vigoureusement. Après deux minutes, déglacer avec le vin blanc et commencer à brasser, jusqu'à ce que le liquide soit complètement absorbé ou presque.
  • Ajouter une louche de bouillon de boeuf au safran et brasser. N'oubliez pas que plus vous tournez le riz, plus il relâchera ses féculents et plus il sera crémeux.
  • Lorsque le liquide est entièrement absorbé ou presque, ajouter une autre louche de bouillon et continuer de cuire en remuant sans arrêt. Ajouter une louche de bouillon à la fois en goûtant souvent. Retirer du feu quand le riz est cuit, tout en étant quand même ferme en bouche.
  • Incorporer le fromage pecorino romano et le reste de la moelle. Brasser jusqu'à ce que la moelle soit fondue et enrobe les grains.
  • Servir avec des herbes fraîches ciselées et des copeaux de parmesan. Boire avec un délicieux Pino Nero.

mercredi 18 août 2010

Lanières de poisson croustillant et sauce au wasabi


Cette recette est un hybride entre une recette de saumon tempura trouvée dans le livre Cuisine fraîcheur de Marie-Josée Taillefer (que je ne possède pas, mais que j'avais feuilleté au travail l'an dernier !) et ma recette de bâtonnets de poisson au four, compromis raisonné entre le comfort food et la gastronomie. J'ai fait un enrobage semblable à celui que j'avais utilisé pour les tacos au poisson croustillant, mais en ajoutant une petite touche japonaise en travaillant la saveur puissante du sésame rôti.

La sauce est une drôle de découverte. Je m'imaginais autre chose comme goût et comme texture, mais c'était vraiment très bon.

Ce qu'il vous faut:

- 2 à 3 filets de poisson blanc, coupés en lanières (nous avons utilisé du tilapia surgelé)
- 1/2 tasse de crème sûre
- 1 cuillère à soupe d'huile de sésame
- 1/3 de tasse de chapelure (utilisez du panko si vous en avez)
- 2 cuillères à soupe de farine de maïs
- 1 cuillère à soupe de fécule de maïs
- 2 cuillères à soupe de graines de sésame (si vous en avez des blanches et des noires, ce serait encore plus beau)

- 3 cuillères à soupe de mayonnaise faible en gras
- 1 cuillère à soupe de Wasabi préparée (goûtez y avant, celle que Chéri m'a rapporté du marché était tellement puissante que je n'ai pas rempli ma cuillère au complet)
- 1 cuillère à soupe de gingembre finement haché
- 1 cuillère à soupe de moutarde de dijon
- 3 cuillères à soupe de jus d'ananas ou de mangue
- 1 cuillère à soupe de sauce de poisson
- 1 cuillère à soupe de miel



Modus:

  • Préchauffer le four à 425 degrés et préparer une plaque de cuisson en la doublant de papier parchemin, et vaporiser légèrement d'enduit anti-adhésif.
  • Combiner la crème sûre et l'huile de sésame dans un petit bol. Dans une assiette creuse, combiner la chapelure, la farine de maïs, la fécule et les graines de sésame.
  • À l'aide d'un pinceau, badigeonner les lanières de poisson du mélange de crème sûre et d'huile de sésame. Déposer ensuite les lanières dans l'assiette contenant la chapelure, et les fariner jusqu'à ce qu'ils soient bien recouverts. Déposer sur la plaque de cuisson.
  • Enfourner les lanières de poisson et cuire environ 10 minutes d'un côté, puis les retourner (si elles résistent, c'est qu'elles ne sont pas encore assez cuites, laissez-les une ou deux minutes de plus). Retournez les et cuire encore 5 à 7 minutes, jusqu'à ce que le poisson soit croustillant et doré (surveillez souvent, pour ne pas trop cuire).
  • Pendant que le poisson cuit, fouetter tous les ingrédients de la sauce, en balançant les saveurs au besoin, avec du miel ou de la sauce de poisson. La consistance sera vraiment celle d'une sauce plutôt que d'une mayonnaise.
  • Servir le poisson avec un riz vapeur (ici du riz basmati brun) et un peu de sauce trempette en décoration. Offrez des ramequins de sauce pour que les convives puissent aussi faire trempette.
  • Savourez !

vendredi 13 août 2010

Carrés Give Me Some More ou le S'mores portable


Qu'est-ce qu'on fait quand on n'a pas le temps d'aller en camping parce qu'on passe un été de fou ?

On amène le camping à la maison en faisant ces jolis smores, dégoulinants de chocolat et de guimauve. Le processus est tellement simple qu'on se demande pourquoi on n'y avait pas pensé avant...

Ce qu'il vous faut:

- 1/2 tasse beurre, à température pièce
- 3/4 de tasse de sucre
- 1 oeuf
- 1 1/3 tasse de farine non-blanchie
- 3/4 de tasse de chapelure de biscuits Graham P'tite Abeille
- 1 cuillère à thé de poudre à pâte
- 1 pincée de sel

- 1 sac de pépites de chocolat Hershey Dark
- 3 tasses de petites guimauves ou de grosses guimauves coupées en quatre



Modus:

  • Préchauffer le four à 350 et graisser un moule à gâteau de 8 x 8 (vous pouvez bien sûr utiliser un 9 x 9 mais vous devrez étirer l'appareil pour façonner la croûte).
  • Battre le beurre et le sucre jusqu'à ce qu'ils soient bien mélangées ensemble. Ajouter l'oeuf et battre à nouveau jusqu'à l'obtention d'une pâte lisse.
  • À l'aide d'une cuillère de bois, incorporer la farine et la chapelure de biscuit Graham. Combiner jusqu'à ce que la pâte forme une sorte de crumble.
  • Presser la moitié du mélange obtenu dans le moule à gâteau pour former la croûte. Enfourner et cuire 15 minutes, où jusqu'à ce que le mélange soit légèrement doré.
  • Retirer du four et étendre le chocolat uniformément sur l'ensemble de la croûte. Parsemer de la guimauve, pour former une couche uniforme.
  • Parsemer du reste de la pâte en formant des morceaux de crumble. Enfourner et cuire entre 10 et 15 minutes, jusqu'à ce que la guimauve soit fondue et commence à dorer.
  • Laisser refroidir sur une grille à pâtisserie. Couper en 16 morceaux.
  • Si vous les mangez refroidis, passer 15 secondes au micro-ondes, pour avoir le bon goût du chocolat et de la guimauve fondue.

Soupe aux lentilles épicée à l'indienne


Cette soupe est un véritable réconfort quand les semaines sont longues et que l'argent n'entre pas nécessairement à la même vitesse que les efforts sont fournis. C'est aussi une preuve que la cuisine végétarienne peut être simple, sans effort et peu dispendieuse. Cette fois, c'est Chéri qui l'a préparée, et je crois bien que ça lui a pris un peu moins de cinq minutes pour tout mettre en place, avant de la laisser mijoter sans s'en préoccuper pendant une petite demi-heure. On a servi avec un pain naan grillé et des crudités, pour un repas simple et léger.

Ce qu'il vous faut:

- 1 tasse de lentilles corail, rincées et égouttées
- 1 gros oignon jaune, finement émincé
- 3 gousses d'ail, pressées ou émincées
- 1 morceau d'environ un pouce de racine de gingembre, pelé et râpé
- 1 cuillère à thé de curcuma
- 1 cuillère à thé de cumin en poudre
- 1/2 cuillère à thé de poudre de cari
- 1/4 de cuillère à thé de cannelle en poudre
- 1/4 de cuillère à thé de piment de cayenne en poudre
- 3/4 de tasse de tomates concassées
- 4 tasses de bouillon de poulet
- Le jus d'une lime



Modus:

  • Dans un grand chaudron, faire chauffer un peu d'huile d'olive (ou de beurre clarifié, si vous en avez) et cuire l'oignon à feu moyen-vif jusqu'à ce qu'il soit tendre et translucide. Ajouter l'ail et le gingembre en brassant, puis incorporer les épices et continuer de sauter jusqu'à ce qu'elles embaument.
  • Déglacer avec le bouillon. Incorporer les lentilles et les tomates en dés. Remuer pour bien mélanger les saveurs.
  • Cuire entre 15 et 20 minutes, jusqu'à ce que les lentilles commencent à se défaire.
  • Rectifier l'assaisonnement et servir aussitôt. Arroser chaque bol d'un trait de jus de lime.

vendredi 6 août 2010

Pierogis au fromage


La dernière fois que j'ai pris le temps de faire des pâtes à la main, c'était pour confectionner de délicieux gnocchis à la courge butternut (un plat d'automne formidable, il faut absolument que vous essayez d'en faire quand la saison des cucurbitacées sera arrivée !), et ça avait été interminable. À mon grand plaisir, faire des pierogis n'est pas particulièrement long, ni particulièrement pénible; il suffit de façonner une bonne pâte, de mitonner une bonne farce, et de mettre l'un dans l'autre, au mieux avec une presse à dumplings. Quand c'est prêt, on faire cuire les pierogis et on les frit dans le beurre, jusqu'à ce qu'ils soient croustillants et que la farce dégouline partout.

Ai-je besoin de vous mentionner que c'est un véritable plaisir à manger ?

Ce n'est pas particulièrement léger, mais accompagné d'une bonne salade de roquette, c'est un repas complet ! Et puis, ne vous fiez pas à la photo: six pierogis, c'est beaucoup trop pour une seule personne; j'en ai mangé quatre et j'étais prête à me rouler par terre (c'est évidemment Chéri qui a fini les miens, c'est donc techniquement possible d'en manger huit, mais je persiste à croire que ce n'est pas normal !).

Ce qu'il vous faut:

Pâte à pierogis

- 2 1/2 tasses de farine non-blanchie, tamisée
- 1 tasse de crème sûre (vous pouvez utiliser de la faible en gras, sans problème)
- 1 oeuf + 1 jaune, battus
- 4 cuillères à soupe de beurre fondu
- 1/2 cuillère à thé de sel

Farce au fromage pour pierogis

- 4 ou 5 petites pommes de terre, épluchées et coupées en dés
- 1 gros oignon jaune ou 2 petits, émincé en lanières
- 4 cuillères à soupe de crème sûre
- 1 1/2 cuillère à soupe de moutarde de Dijon
- 3 cuillères à soupe de beurre ramolli
- 2/3 de tasse de fromage fort (cheddar ou gruyère, voire du Comté)
- 1/2 cuillère à thé de sel


Modus:

  • Dans un grand bol, mélanger la farine et la première quantité de sel. Verser le beurre, la crème sûre et l'oeuf, puis battre à la cuillère jusqu'à ce que le mélange soit tout juste combiné (genre, pâte à muffins, disons).
  • Sur plat de travail fariné, pétrir la pâte en ajoutant un brin de farine au besoin (la pâte ne devrait pas être sèche, mais elle ne devrait pas être collante non plus).
  • Envelopper la pâte dans du papier ciré et laisser reposer à température ambiante pendant que vous préparez la farce.
  • Cuire les dés de pommes de terre dans un chaudron d'eau bouillante, jusqu'à ce qu'ils se défassent à la fourchette. Égoutter.
  • Pendant ce temps, faire chauffer une poêle à feu moyen et y faire fondre 1/2 cuillère à soupe de beurre. Cuire les oignons jusqu'à ce qu'ils soient translucides, puis couvrir. Laisser caraméliser entre 10 et 15 minutes, en remuant souvent. Baisser le feu au besoin.
  • Écraser les pommes de terre à la fourchette, avec la moutarde, la crème sûre et le beurre. Ajouter le fromage et les oignons caramélisés, et piler jusqu'à la consistance désirée.
  • Laisser refroidir pendant que vous roulez la pâte.
  • Fariner le plan de travail et étendre la pâte (au besoin, procédez en deux fournées) jusqu'à une épaisseur d'environ 0,25 cm. À l'aide d'un emporte pièce (diamètre de 3 pouces et demi, environ), découper la pâte (j'ai obtenu 35 morceaux de pâtes en travaillant les retards).
  • Toujours sur un plan de travail fariné, déposer un cercle de pâte, côté fariné dessous, et farcir d'une cuillère à soupe de farce sur une moitié de la pâte. Refermer la première moitié sur la seconde et sceller en pressant. Vous pouvez faire une crête avec une fourchette, ou, encore, utilisez une presse à dumplings pour obtenir un fini uniforme.
  • Lorsque les 35 morceaux de pâtes sont farcis, vous pouvez les étendre sur une plaque et les mettre au congélateur durant 3 heures, pour éviter qu'ils ne collent ensemble une fois dans des sacs à congélation.
  • Quand vous êtes prêts à utiliser les pierogis, porter un grand chaudron d'eau salée à ébulliton. Cuire les pierogis de 5 à 6 minutes, jusqu'à ce qu'ils soient fermes et qu'ils remontent à la surface. Égoutter et huiler au besoin.
  • Dans une grande poêle, faire fondre du beurre, du lard ou du gras de canard jusqu'à ce qu'il grésille. Frire les pierogis de chaque côté, jusqu'à ce qu'ils soient bien croustillants.
  • Servir immédiatement, avec une salade de roquette et d'échalotes.

Cinquante membres !!

Le titre dit tout ! Wow, il y a 50 abonnés fidèles à ce blogue grâce à Google Friend Connect, sans parler des gens qui le suivent grâce à la page Facebook.

Mon seuil psychologique de réussite était 20 abonnés, je ne pensais même pas me rendre à 50 un jour (enfin, au début, quand j'ai commencé).

Merci tout le monde ! Une chance que vous êtes là, c'est grâce à vous si je continue, c'est de savoir que des gens apprécient ce que je fais qui me donne envie de découvrir et d'expérimenter encore.

N'hésitez pas à partager le blogue avec vos amis; j'ai hâte d'atteindre 100 abonnés maintenant !! :)

Pho bo (soupe au boeuf saignant)



Toujours dans l'exploration du livre Into the vietnamese kitchen d'Andrea Nguyen, je me suis attardée à cette recette de pho bo, un classique de la cuisine vietnamienne qui, au Vietnam, se mange un peu n'importe où, même au retour d'une longue soirée arrosée (l'équivalent de notre poutine quoi !). Je connaissais déjà la recette d'Andrea Ngutyen grâce à Janice, de Steamy Kitchen, qui l'avait partagé sur son blogue. C'était devenu MA recette de soupe pho fétiche, essentiellement parce que j'adore ça (vous pouvez me faire faire n'importe quoi en me promettant une soupe pho à la clé, demandez à Chéri, il l'a compris lui :P), et aussi parce que c'est très facile de congeler le bouillon en portion de deux tasses (l'équivalent d'une soupe repas) et de se faire un repas santé en moins de deux, avec un peu de boeuf cru (qu'on aurait pris soin de dégeler avant, mais pas trop, pour qu'il soit facile à trancher finement), de nouilles, de fèves germées et les légumes qu'on a au frigo.

J'ai pris le parti de suivre la plupart des conseils de Andrea, et je me suis retrouvée avec la meilleure fournée de pho que je n'avais jamais fait de toute ma vie ! C'est pourquoi, même si j'avais déjà partagé la recette ici (pour la soupe tonkinoise aux légumes), je la redonne, avec de nouvelles indications (et de nouvelles photos !).

Si, comme moi, vous aimez vraiment la soupe pho d'un amour pur et infini, levez-vous, tout de suite, maintenant, faites de beaux yeux à votre boucher, rapportez quelques os à la maison, et mettez vous-y. Cette recette est merveilleuse.



Ce qu'il vous faut:

Bouillon (pho)

- 3 à 4 os à soupe, avec une bonne portion de viande sur chacun (choisissez-les soigneusement)
- 2 morceaux d'os à moelle d'environ 3 pouces, fendus en deux sur le sens de la largeur (d'où l'idée de faire des beaux yeux à votre boucher, si vous êtes gentils, il va vous les scier comme si de rien n'était)
- 1 gros oignon jaune, coupés en quartier (vous pouvez garder la peau)
- 1 morceau d'environ 3 pouces de racines de gingembre, coupé en tranches d'environ 0,75 cm
- 3 gousses d'ail, entières
- 1 gros morceau d'anis étoilé, entier
- 1 bâton de canelle, entier
- 5 clous de girofle
- 10 gousses de cardamone verte
- 1 cuillère à soupe de graines de coriandre
- 1 cuillère à soupe de graines de fenouil
- 1/2 cuillère à soupe de grains de poivre
- 1/4 de tasse de sauce de poisson vietnamienne



Garniture pour soupe au boeuf saignant (2 portions)

- 1 1/2 tasse de vermicelles de riz plate (banh pho), trempées dans l'eau tiède durant au moins 1 heure, puis blanchies dans l'eau bouillante jusqu'à ce qu'elles soient tendres, et (finalement !) rincées à l'eau froide
- 1 oignon vert, finement émincé
- 1 oignon jaune, cru, émincé très finement en lanières (environ le quart d'un oignon)
- 1 feuille de chou nappa, finement émincé
- 150 grammes de boeuf boston, émincé en fines tranches

- 1 1/2 tasse de fèves germées, rincées à l'eau froide (blanchies, au goût - je mets les miennes crues dans les bols, mais si elles sont TRÈS fraîches, ce peut être un peu intense)
- 1 poignée de basilic thaï
- 1 poignée de feuilles de menthe
- 1 limes, coupée en quartier



Modus:

  • D'abord, il n'est pas essentiel d'utiliser la mijoteuse pour préparer le bouillon, mais il vous permet de contrôler l'ébullition (une trop forte ébullition va faire en sorte que le bouillon se brouille, ce qui est bien moins beau) et de le laisser mijoter sans surveillance, toute la nuit. Si vous n'en possédez pas, procédez de la même façon, mais faites mijoter le tout sur le feu, entre 3 et 4h.
  • Chauffer une poêle à sec, à feu moyen-vif, et y jeter toutes les épices (anis étoilé, canelle, cardamone, clou de girofle, coriandre, fenouil, poivre). Torréfier les épices durant 2 à 3 minutes, où jusqu'à ce qu'elles commencent à embaumer. Retirer du feu et réserver.
  • Porter un grand chaudron d'eau à ébullition et y plonger les os. Bouillir durant environ 10 minutes, jusqu'à ce qu'une écume gris-brun se forme à la surface. Égoutter, rincer les os et réserver.
  • Pendant que les os expurgent leur sang (oui, oui, c'est ça, cette écume gris-brun dégoutante), griller les oignons, le gingembre et l'ail. Pour ce faire, chauffer une poêle striée en fonte (ou une poêle régulière) à feu moyen-vif (plus vif que moyen, disons) que vous badigeonnerez d'un soupçon d'huile d'olive. Lorsque la poêle est très chaude, y déposer les oignons, le gingembre et l'ail, et cuire jusqu'à de ce que de nombreuses marques de coloration apparaissent. Plus y en a, meilleur ce sera, il faut juste prendre garde de ne pas les brûler ! Lorsque les oignons commencent à amollir, retirer le tout du feu et enlever tout morceau qui serait plus brûlé que grillé. Réserver.
  • Déposer tous les ingrédients dans la mijoteuse - à l'exception de la sauce de poisson - et couvrir d'eau. Plus votre mijoteuse est grande, plus vous aurez de bouillon !
  • Cuire le bouillon durant 8 à 10h, à feu bas.
  • Lorsque le bouillon est prêt, le filtrer et jeter les aromates (sauf si, comme Chéri et moi, vous êtes de petits porcinets et vous avez envie de vous taper des toasts à la moelle de boeuf en vous levant).
  • Mettre le bouillon au froid durant au moins 12h, puis dégraisser. Ne jetez pas le gras rendu pour le bouillon ! Il est très aromatisé et pourrait être un délicieux fond pour un mijoté de boeuf.
  • Assaisonner le bouillon avec la sauce de poisson.
  • Au besoin, portionner le bouillon en portions de 2 tasses.
  • Pour deux soupes repas, porter quatre tasses de bouillon de à ébullition.
  • Pendant que le bouillon ... bouille (wow, je révolutionnerai la littérature un jour), préparer une assiette de présentation pour chaque convive, contenant la moitié des fèves germées, la moitié de la coriandre, la moitié de la menthe et la moitié des quartiers de limes.
  • Garnir chaque bol avec la moitié des nouilles, puis répartir le chou et les oignons verts. Déposer les tranches de boeuf cru sur le dessus et parsemer des oignons crus.
  • Lorsque le bouillon est très chaud, verser sur les soupes et servir immédiatement.
  • Chaque convive garnit sa soupe avec les ingrédients mis à sa disposition. On peut aussi servir du Sambal Oelek, de la sauce Hoi Sin et de la Sriracha pour que tout le monde ajuste le goût du bouillon à ses préférences MAIS celui-ci est tellement bon, je vous assure que ce n'est pas nécessaire.
  • Dégustez bruyamment.

mercredi 4 août 2010

Aperçu au Métro Square-Victoria

En fait, j'ai dû passer devant tout l'été sans m'en rendre compte, mais l'agencement de ces deux publicités me fait marrer.



On pourrait aussi mettre un béret basque à Wajdi et il aurait l'air d'un terroriste de l'IRA. So pomo.


Pizza épicée à la marocaine


Voilà une pizza qui sortait de l'ordinaire ! Elle me trottait dans la tête depuis quelques temps, mais je n'avais jamais le temps de faire une recette de pâte à pizza, donc je la remettais toujours à plus tard. Finalement, lundi, quand j'ai fini par me décider, ce n'est pas une pâte à pizza mais deux que j'ai faite, parce que j'ai complètement raté la première à cause de certaines manipulations douteuses (lire: oublier d'éteindre le rond qui devait servir à dégager de la chaleur pour aider à faire lever la pizza, ce qui a donné une pâte qui cuisait plutôt que lever... aouch). J'ai quand même réussi à tout mettre en place avant d'aller travailler, et Chéri et moi, on s'est bien régalés !

Ce qu'il vous faut:

- 1 abaisse de pâte à pizza mince et délicieuse (ici pour la recette et la procédure)

- 2 à 3 cuillères à soupe de pâte de tomates
- 1 à 2 cuillères à soupe de harissa (commencez par une, certaines sont plus épicées que d'autres)
- 1 petite aubergine, finement tranchée à la mandoline
- 1 petite courgette, finement tranchée à la mandoline
- 1 petite poignée d'olives vertes, tranchées
- 1 petite poignée d'olives noires séchées au soleil, tranchées
- 1/2 bloc de fromage feta, émietté ou tranché en petits cubes
- 1 poignée de feuilles de menthe

Modus:

  • Préchauffer le four à 500 degrés et déposer la pierre à pizza sur la grille du fond.
  • Pendant que le four et la pierre chauffe, huiler très légèrement une poêle en fonte ou une poêle striée et chauffer jusqu'à ce qu'un peu d'eau grésille dessus. Griller les légumes jusqu'à ce que les légumes aient de belles marques de coloration.
  • Mélanger la pâte de tomates et la harissa en commençant par une petite quantité jusqu'à ce que vous ayiez atteint le degré d'épices désiré. Ajouter un peu de pâte de tomates au besoin. Réserver.
  • Lorsque la pierre est bien chaude, glisser l'abaisse de pâte à pizza sur la pierre (au besoin, utiliser un papier parchemin que vous enleverez ensuite lors de la garniture). Cuire entre 2 et 3 minutes, jusqu'à ce que l'abaisse soit ferme.
  • Retirer l'abaisse du four, la retourner et couvrir de sauce à pizza en étalant avec le dos d'une cuillère. Étaler les tranches de légumes grillées en laissant quelques trous pour donner un aspect rustique. Garnir des olives et du fromage feta.
  • Enfourner l'abaisse et cuire encore, entre 7 et 10 minutes, jusqu'à ce que le fromage fonde et grille légèrement.
  • Retirer la pizza du four et couvrir de feuilles de menthe déchirées. Servir aussitôt (le plus rapidement possible, sinon la menthe va brunir !).



dimanche 1 août 2010

Tofu épicé à la coréenne


J'ai emprunté cette recette aux Granos Urbaines (oui, ces drôles de petites demoiselles qui boivent des trucs verts, nues, sur la page des blogues de Cyberpresse), qui l'avaient partagée à la suite d'une soirée de cuisine sur le thème de la cuisine coréenne, cuisine maintenant au sommet de la vague des tendances culinaires, grâce à la superbe contribution de David Chang dans ce domaine, et à son livre Momofuku, élu meilleur livre de cuisine de l'année par plusieurs quotidiens new yorkais. Ce n'est pas paradoxal: même si la spécialité du Momofuku est le ramen, ce qui est indéniablement japonais, les origines américano-coréennes de David Chang lui ont aussi permis de mettre au goût du jours des trucs typiquement corréens, comme le Kimchi (je plaide coupable, j'adore ce plat de légumes fermentés qui relève aussi bien une omelette qu'un bol de soupe !) et le Bibimbap, sorte de bol composé de riz, de viandes et de légumes marinés. Ce que j'apprécie de la cuisine vietnamienne donc (la subtilité, la simplicité, la délicatesse), j'en apprécie tout le contraire dans la cuisine coréenne: les épices, le piment, l'ail (beaucoup, beaucoup d'ail !), les saveurs amples en bouche...

Cette recette regroupe les meilleurs traits de la cuisine coréenne mais elle a, en plus, l'avantage d'être parfaite pour les soirées pressées, les soirées fatiguées, les soirées paresseuses, les soirées occupées... En quelques minutes à peine, on assemble le plat et les accompagnements, et tout se dévore rapidement. J'ai fait quelques modifications à la sauce, parce que je la trouvais trop salée en l'état; et j'ai aussi changé la sorte de tofu, parce que je trouve que le tofu extra-ferme devient trop sec quand on le fait frire. Mieux vaut pour moi utiliser du tofu soyeux et ferme, qui est croustillant à l'extérieur et onctueux à l'intérieur. Menoum !

Ce qu'il vous faut:

- 1 bloc de tofu soyeux et ferme (dans les marchés asiatiques), en tranches d'environ 0,75 cm d'épaisseur
- 1 cuillère à soupe de sauce de poisson
- 1 cuillère à soupe d'huile de sésame
- Le jus de 1 lime
- 1 cuillère à soupe de gingembre râpé

- 2 oignons verts finement émincés, le blanc et le vert séparés
- 1 gousse d'ail, finement hachée
- 3 cuillères à thé de miel
- 3 cuillères à thé de sauce soja faible en sodium, ou de tamari
- 1 cuillère à thé de Sambal Oelek
- 2 cuillères à thé d'huile de sésame grillé
- 1 ou 2 trait de Sriracha
- Graines de sésame rôties

- Huile d'arachide pour la friture

Modus:

  • Mélanger tous les ingrédients du premier mélange et y incorporer les tranches de tofu. Mariner 24h au frigo.
  • Chauffer l'huile d'arachide (environ 2 cm d'épaisseur dans une poêle en acier) jusqu'à ce qu'une baguette en bambou plongée dedans produise des bulles immédiatement.
  • Frire les tranches de tofu jusqu'à ce qu'elles deviennent bien dorées. Égoutter sur du papier absorbant.
  • Pendant ce temps, incorporer tous les ingrédients du second mélange, sauf les oignons verts et les graines de sésame. Fouetter et goûter pour rectifier l'assaisonnement: ajouter un peu plus de miel pour contrebalancer le salé, au besoin. Si, comme Chéri et moi, vous avez des palais en acier, n'hésitez pas à mettre plus de Sriracha ou de Sambal. ;)
  • Verser la sauce sur les tranches de tofu, et garnir du vert des oignons verts et des graines de sésame rôties.
  • Servir avec un sauté de chou nappa et de kale avec un peu de sauce aux huîtres.
Pour une version végétalienne, omettre la sauce de poisson dans la marinade.


Flexitarisme et schizophrénie

Ça fait déjà quelque temps que je mijote ce billet (quelques mois, pour dire la vérité) parce que je me rends compte que l'étiquette végé qui est associée à mon blogue a des implications éthiques que je ne suis pas nécessairement prête à endosser. Quand j'ai commencé Presque végé il y a un an, ce que je souhaitais vraiment faire, c'était apprendre à remplacer la viande (qui constituait, disons, la moitié de notre alimentation ou presque) dans nos repas de tous les jours, afin d'économiser sur le coût de l'épicerie et d'être en meilleure santé. Je cherchais donc à connaître la cuisine végétarienne, et à partager mes découvertes, d'où le nom donné à ce blogue. J'ai appris vite ! Je connais maintenant plein de façons de mariner le tofu et de le cuir pour qu'il soit savoureux et délicieux; je fais cuire des montagnes de légumineuses dans ma mijoteuse et j'ai aussi appris (à la dure !) que c'est le meilleur outil pour obtenir des burgers végés fermes et croustillants. Je mange une quantité phénoménale de légumes chaque semaine (parlez-en à ma mère qui est étonnée chaque fois qu'elle ouvre mon frigo, moi qui détestais les légumes quand j'étais jeune) et il me semble que notre mode de vie s'est considérablement amélioré. Sauf que je me rends aussi compte que Chéri et moi ne sommes pas du tout des végétariens (il faut voir mes yeux se révulser de plaisir devant une escalope de foie gras pour comprendre que non, pas du tout) et que, parfois, mes propos peuvent semble en désaccord avec l'essence de ce blogue.

Je ne souhaite pas vraiment que mes choix alimentaires soient guidés par des principes rigides ou des valeurs morales: il y a quelque chose dans la bouffe de convivial et de sensuel que je n'arrive pas à réduire à de la rationnalité. Je peux penser ma relation avec la nourriture en lisant Brillat Savarin, Michel de Certeau et Michael Pollan, mais je peux pas réfléchir aux effets que peuvent produire sur moi un bon fromage coulant, une bière froid, un potage brûlant ou un tartare parfaitement assaisonné. C'est physique et émotif, mais ce n'est certainement pas intellectuel. Paradoxalement, je veux que mes choix alimentaires, au quotidien, soient guidés par la logique. La mienne. Je veux choisir ce que j'aime avant ce que je n'aime pas. Entre le local et le bio, je vais toujours choisir le local, parce que je trouve plus important d'encourager l'économie du Québec que de réduire mon empreinte écologique. Et entre la viande et le tofu, je veux choisir ce dont j'ai VRAIMENT envie pour le souper (et ne vous trompez pas, c'est souvent le tofu qui gagne, on est des accros à la poutine santé de Lèchevitrine... :P). C'est peut-être pour cette raison que l'étiquette végé me rend un peu mal à l'aise: en pratique, c'est presque ça - tofu, légumineuses, grains entiers, protéine de soja, nous sommes devenus des pros de la cuisine végé - mais dans ma tête, c'est beaucoup plus complexe que ça. Et ça, c'est sans compter le regard dubitatif de Chuck Hugues quand on lui a dit que j'étais presque végétarienne. Ce n'est pas le végétarisme que je veux revendiquer, c'est l'importance de comprendre l'influence de nos choix alimentaires quotidiens.

Ce blogue, bien que basé sur le végétarisme, suit le courant que suit ma passion pour la bouffe et la bonne santé: le flexitarisme. Il s'agit, en fait, d'une mouvance alimentaire issue du végétarisme mais qui est plus souple par rapport à l'inclusion des poissons et des fruits de mer, et qui pense le fait de manger de la viande comme une façon de faire honneur à l'animal plutôt que comme un mal nécessaire et meurtrier. En gros, c'est une pratique du semi-végétarisme qui ne se fonde pas sur la revendication de l'intégrité animale mais sur les bienfaits d'une alimentation variée, et sur le plaisir épicurien qui découle d'un bon festin en bonne compagnie. C'est pour moi une façon plus normale d'envisager mon alimentation, en harmonie avec la nature et les saison: on mange en abondance des légumes de saison, des légumineuses, du riz et des pâtes. On continue de manger de la viande selon nos envies (un peu plus en hiver, parce qu'on meurt de froid sinon !). Le fait d'en manger moins souvent permet de faire des choix plus festifs (foie gras, filet mignon, moelle de boeuf et compagnie !) mais aussi plus écologiques: des charcuteries élevées avec amour dans le Bas-du-Fleuve, des crevettes de Matane encore dan leurs carapaces, des volailles et des fromages bio de Joliette...

Pour toutes ces raisons, j'ai eu envie de revamper ce blogue, d'en changer le nom, le contenu (un peu) et l'orientation, afin de correspondre à ces inspirations qui sont plutôt les miennes (et aussi, afin de pouvoir partager avec vous certaines de mes expériences culinaires bizarres - comme la cuisson lente d'une peau de porc pour en extraire le collagène ou le braisage de queues de boeuf - ce que je me sens un peu gênée de faire sur Presque végé...). Je me rend compte, cela étant, que Presque végé commence à être connu, à avoir sa voix propre, et ce serait une erreur de changer ses fondations.

Attendez-vous cependant à voir de nouvelles choses: plus de critiques de restaurants (dans la mesure de mes moyens, hihi !), des tests de produits et, finalement, ce qui me tient le plus à coeur, des critiques de livres de recettes, accompagnées de recettes testées et approuvées dans chacun d'entre eux. Et, bien sûr, toujours de bonnes idées pour manger moins de viande, plus de légumes, et faire honneur à ce que la nature nous offre; c'est-à-dire une abondance de toutes sortes de choses qu'il faut savoir exploiter dans le plaisir.

Tout ça, ça me donne faim, pas vous ? :)

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