mardi 5 octobre 2010

De la rectitude et de la décadence

Vous avez remarqué que les tendances culinaires, de nos jours, ont le dont d'être un peu contradictoires ? Si on nous a martelé tout l'été avec la folie du cru et du frais, dès que l'automne se pointe le nez, c'est le comfort food qui est à l'honneur. Et après la folie de Kampaï, des aliments contre le cancer et de la santé par la nourriture, on dirait que la tendance commence à glisser vers l'envers de la rectitude: la cochonceté, la gourmandise et la ripaille sont à l'honneur.


Et honnêtement, ça me plaît.

Je suis du genre à appliquer les principes d'Isabelle Huot en matière d'alimentation: si je fais un effort pour manger, 80% du temps, des repas santé, équilibrés, sans viande, en étant raisonnable et en faisant attention à ce qui compose mon assiette, le dernier 20% du temps, je ne me prive de rien. Et je veux en profiter au maximum.

C'est pour ça que je suis assez contente de voir que la tendance fait son chemin jusque dans les livres de cuisine. Deux, récemment, qui ont été publiés aux Éditions de l'homme, sont assez abondants en terme de décadence: Comme au chalet, de Laurent Godbout et Plaisirs coupables, de Jean-François Plante. J'ai acheté les deux opus, et s'ils sont différents dans leur forme, dans leur fond, ils proposent quelque chose d'assez semblable: du plaisir, du réconfort, de la cuisine rustique, roborative et épicurienne, de quoi mettre de la chaleur dans votre cuisine. Quelque part entre les croquettes de macaroni au fromage, les pâtes aux escargots à la crème de triple crème, la lasagne crémeuse à la courge et les côtes levées au caramel à la fleur de sel, il y a de quoi trouver son plaisir.


Bref, deux livres que je compte sans doute commenter en détail bientôt, et que je vous conseille fortement de feuilleter, si vous avez envie d'une grande bouffe réconfort (et d'un petit coussin en surplus sur vos fesses).

Bonne gourmandise !

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