Chéri et moi avons loué la version originale de
The Amityville Horror, celle réalisée par Stuart Rosenberg (
Cold Hand Luke) en 1979 (et ce, même si la fiche signalétique du Phos indiquait 1970). C'était absolument étrange, parce que le film que j'avais toujours pris pour "le premier Amityville" ne l'était pas finalement, et, donc, je n'avais jamais vu cette version qui était, et c'est à propos, totalement terrorisante. Je me suis laissée prendre au jeu et c'était exactement comme écouter l'Exorciste la première fois: la tension monte, l'atmosphère s'alourdit, et le film devient l'instrument de nos propres angoisses. J'ai adoré, et j'ai trouvé que c'était la jaquette du film qui expliquait le mieux l'intérêt du film: "Le tour de force de Stuart Rosenberg, c'est d'avoir réussi à monter un ballet d'horreur avec les éléments du quotidien.". Je crois sincèrement que ce film mérite sa place au sommet du palmarès des "vrais-bons" films d'horreur, et ce, même si on sait maintenant que le livre de Jay Anson dont s'était inspiré Rosenberg n'était qu'une supercherie.
Maintenant, à force de lire les plotlines des différents films d'Amityville, je me rappelle plusieurs expériences de visionnement tournant autour d'artéfacts de la maison possédés (Amytiville Dollhouse: la maison de poupée, Amityville 1992: l'horloge, Amytiville New Generation: le miroir) mais je ne retrouve pas le souvenir du film que j'écoutais avec Audrée quand nous étions ados. C'est vraiment curieux. Peut-être qu'il n'a jamais existé !
Toujours est-il qu'il s'agit du dernier film que nous avons loué au Phos, qui ferme demain, ce qui, en soi, est une tragédie.
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J'ai lu très très vite le nouveau livre de Frank McCourt, qui avait écrit le (supposé) admirable livre qui avait donné le film
Les cendres d'Angela;
Teacher Man, un jeune prof à New York. Je trouvais que la prémisse était intéressante (un jeune prof à New York, dans les années cinquante), mais c'est vite devenu rasoir et mélodramatique à fond, avec le classique divorce tragique, et l'enfant qu'on ne voit plus, et les élèves pauvres et tristes... Blah. La traduction suçait grave, je ne sais pas si ça a contribué à mon ennui, mais finalement, j'ai peut-être perdu quelques heures de ma vie en lisant cette chose.
J'ai bien aimé, toutefois, ce moment où tous les profs du lycée sont réunis et qu'ils essaient de faire monter les notes de leurs élèves pour qu'ils atteignent la moyenne de Staten Island, où Frank McCourt a ce mot: "On doit leur donner des points pour la structure des paragraphes, notamment lorsqu'ils arrivent à faire des phrases d'introduction. D'une certaine façon, toutes les premières phrases deviennent des phrases d'introduction, pas vrai ? Donnons-leur trois points pour ça.".
Je vais la retenir, ça va m'être utile dans deux ans.
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Il y avait un documentaire et une émission spéciale de French Connexion sur Indochine ce matin. J'ai enfin compris pourquoi j'ai tellement accroché à
Paradize: Oli de Sat n'est qu'un vil émule de son idole de jeunesse, je veux dire: Trent Reznor. Wow. Ça explique bien des choses.