mercredi 27 janvier 2010

Sauce à spaghetti au veau et au tofu


Je n'avais pas mijoté de sauce à spaghetti depuis ma sauce végétalienne aux lentilles et à la TVP cet été, et j'ai fini par passer toutes mes provisions au congélateur. Résultat: le veau haché en spécial à 1.99 et le tas de légumes en train de déprimer au frigo ont eu raison de mes dernières récriminations et j'ai passé la moitié de ma journée de lundi à mitonner un énorme chaudron de sauce, qui, sans être végétarienne, est très certainement faible en gras, en plus d'être savoureuse et nutritive. Je pense que faire de la sauce à spaghetti, c'est un art, et pour maîtriser cet art, il faut de la pratique. Ça fait bientôt 10 ans que je cuisine ma propre sauce à spaghetti, et je pense être arrivé à quelque chose très près de la perfection avec cette petite sauce. Est-ce que c'est un argument assez vendeur pour vous, ça ?

Ce qu'il vous faut:

- 500 grammes de veau haché maigre
- 1 paquet de tofu extra-ferme aux fines herbes, coupé en petits dés
- 1 cuillère à thé de bovril de boeuf (ou de sauce soja)

- 2/3 tasse de carottes, coupées en petits dés (environ 2 grosses carottes ou 3 moyennes)
- 1 tasse de céleri, coupés en petits dés (environ 2 grosses branches ou 3 moyennes)
- 1 1/2 tasse d'oignon, émincés (environ 2 gros oignons ou 3 petits)
- 2/3 tasse de poivron rouge, taillés en dés (1/2 gros poivron ou 1 petit)
- 2/3 tasse de poivron vert, taillés en dés (1/2 gros poivron ou 1 petit)
- 5 gousses d'ail, émincées

- 2 boîtes de tomates en dés de 796 ml (vous pouvez prendre aux fines herbes, c'est très bon)
- 2 boîtes de soupe aux tomates
- 1 boîte de pâte de tomates à l'ail ou aux fines herbes
- 1/4 de tasse de vinaigre balsamique

- 1 cuillère à thé d'herbes de Provence
- 1 cuillère à thé de basilic séché (ou 1/2 botte de basilic frais ajouté en fin de cuisson)
- 1 cuillère à thé de persil séché (ou 1/2 botte de persil frais ajouté en fin de cuisson)
- 1/2 cuillère à thé de tout-épices
- 1 grosse cuillère à soupe de poivre concassé
- 1 grosse cuillère à thé de flocons de piment déshydraté (j'en ai sûrement mis plus, mais bon...)


Modus:
  • Dans un très grand chaudron que vous aurez vaporisé d'enduit anti-adhésif, faire dorer le veau à feu moyen-vif jusqu'à ce qu'il soit coloré, sans être cuit à point.

  • Ajouter les dés de tofu et cuire au moins 3 minutes en remuant souvent. Ajouter le bovril pour les colorer.

  • Incorporer tous les légumes et baisser le feu. Mettre le couvercle et laisser suer les légumes environ 10 minutes, en remuant pour éviter qu'ils ne collent.

  • Incorporer les tomates et la soupe aux tomates. Ajouter le vinaigre balsamique et remuer. Goûter au mélange et ajouter du vinaigre balsamique au besoin. Porter à ébullition.

  • Remuer rapidement le mélange pour éviter que la viande ne colle au fond et baisser le feu (bas). Laisser mijoter la sauce environ 3h, en remuant souvent durant la cuisson.

  • Ajouter la boîte de pâte de tomates et les épices. Saler au goût et rectifier l'assaisonnement. Servir sur des pâtes chaudes et agrémenter le tout de parmesan.


Donne environ 14 portions de sauce.

lundi 25 janvier 2010

Critique restaurant: La porte de l'Inde

Je n'ai malheureusement pas de photos pour appuyer mes dires (dans le sens que les photos ici sont des illustrations mais n'ont pas été prises au resto), mais j'ai eu une impression vraiment chaleureuse de ce petit restaurant indien, situé au coeur de Mile-End, où nous sommes allés manger pour l'anniversaire de Chéri. Nous étions onze autour de la table et le service était malgré tout très courtois et très convivial. Si le décor laisse un peu à désirer (c'était très sombre quand nous sommes entrés, alors nous ne voyions pas les motifs des chaises mal assortis au tapis, mais un examen soigneux des lieux m'a laissé croire qu'ils auraient eu tout avantage à engager un designer d'intérieur !), tout le reste était très bien. L'ambiance était feutrée (ce qui fait que nous devions avoir l'air légèrement bruyant, pour les couples en plein souper d'amoureux, mais nous sommes des gens polis, ne vous inquiétez pas) et tout à fait désignée pour un souper plus intime, et le service était absolument parfait: gentillesse, courtoisie, ouverture... et ils parlaient français. Je ne demande rien de plus.

Ce restaurant est spécialisé dans les tandoori (ce dont plusieurs personnes ont profité autour de la table) et les cari végétariens, mais j'ai trouvé que tout était absolument très juste, très parfumé, très savoureux. Aussi, le menu (que vous pouvez voir ici) présente bien les plats selon leur degrés d'épices, ce qui est bien pour les papilles novices en cuisine indienne. À l'œil, je pense qu'ils utilisent un tandoor traditionnel (un four en forme de vase en terre cuite qui chauffe à 900 degrés...), parce que le pain naan (absolument délicieux, soit dit en passant) goûtait bien le gril sur pierre, et les morceaux de tandoori étaient super croustillants à l'extérieur et moelleux à l'intérieur. J'ai d'ailleurs trouvé que c'était les tandoori les plus réussis que je n'eusse jamais vu.


Je ne peux parler pour tout le monde autour de la table, mais tous ont eu l'air d'apprécier chaudement leur menu. La plupart a choisi un menu déjà combiné (sauf Cosmin et ses crevettes vindaloo, qui me faisaient baver d'envie !), ce qui fait qu'ils ont pu goûter à plusieurs plats et avoir un bon portrait de la cuisine indienne. Chéri et moi avons préféré nous faire notre propre combinaison, ce qui s'est avéré judicieux. Nous avons pris des oignons bahji (qui sont façonnés en beignets, parfaitement frits et épicés, accompagnés d'une petite sauce à la menthe qui vient adoucir le tout en bouche) et des samosas (croustillants et très relevés), un cari d'agneau de Madras et un nilgiri korma (gros coup de coeur de mon côté: un cari de mouton, tendre, savoureux, dans une sauce à base de coriandre, de menthe et de crème, qui accompagne très bien un cari plus relevé comme le cari de Madras), ce que nous avons accompagné de sag paneer (un cari d'épinards et de paneer - un fromage indien - délicatement relevé de cumin et de fenugrec). La maison nous a offert une portion de riz supplémentaire, ce qui fait qu'il y en avait assez sur la table pour tout le monde, même ceux qui n'en avait pas commandé, et Chéri et moi avons englouti le tout avec leur pain naan absolument décadent.


Nilgiri korma

Honnêtement, le restaurant m'a tellement impressionnée que j'y serais retournée le lendemain pour essayer d'autres choses au menu (dont les crevettes vindaloo ! damn.). Le plus beau dans tout ça, c'est que pour tout ce que nous avons mangé (deux entrées, deux cari, un accompagnement, deux pains naan et du riz), cela ne nous a coûté que 34$ (contre 32.95$ pour les menus pour deux... on s'entend). C'est incroyable que de la nourriture si délicieuse, préparée avec autant de soin et de talent, soit si peu cher. C'est pourquoi je vous transmets mes sentiments les plus chaleureux au sujet de La porte de l'Inde !

Restaurant La porte de l'Inde

5185 blvd St-Laurent, coin Fairmount

On y va pour les tandoori et la pureté de la cuisine.

On y retourne pour tout ce qui nous a fait envie la première fois !



Je remercie Isabelle du blogue Eat My Cake Now pour cette chouette photo de poulet tandoori ! :)

dimanche 24 janvier 2010

Riz frit aux légumes


C'est un plat un petit peu plus simple que ce que j'ai l'habitude de cuisiner pour un dimanche soir, mais avec le gastronomique souper indien d'hier soir (à suivre dans un prochain billet près de chez vous), je voulais quelque chose de plus léger (on a encore le temps pour de la bouffe fancy ! ;). J'ai donc revampé ce petit classique de la cuisine chinoise-américaine, pour le rendre végé et pour lui donner une petite touche épicée (vous connaissez mes goûts...).

En utilisant un mélange de riz à grains entiers, et peu d'huile, vous ne ferez pas d'entorse à vos résolutions du jour de l'an !

Ce qu'il vous faut:

- 1 tasse de riz de grains entiers (nous avons utilisé un mélange de riz brun à grain long, de riz blun glutineux, de riz noir et de riz sauvage... et c'était SUPER bon !)
- 2 tasses de bouillon de champignons (ou eau de trempage de champignons chinois, si vous en avez sous la main)

- 1 oignon, émincé
- 3 gousses d'ail, émincées
- 1 1/2 cuillère à soupe de gingembre, finement émincée au couteau
- 1/2 poivron rouge, taillé en petits dés
- 1/2 poivron vert, taillé en petits dés
- 1 tasse de pois sucrés, taillés en petits tronçons
- 1 carotte, taillée en julienne
- 1 branche de céleri, taillée en petits dés
- 3 oignons verts, finement émincés
- 2 oeufs battus

- Poivre noir concassé
- 3 petits piments thaï séchés, écrasés en flocons
- 1/2 cuillère à soupe de 5 épices ou All Spices
- 2 cuillère à soupe de sauce soja foncée
- 1 cuillère à thé de sauce Sriracha

- 2 cuillères à soupe d'huile d'arachides

Modus:

Combiner le bouillon et le riz dans une casserole et porter à ébullition. Réduire le feu et laisser cuire environ 50 minutes (ou suivre les instructions en fonction du riz que vous utilisez). Retirer la casserole du feu et laisser reposer 10 minutes. Aérer le riz à la fourchette et réserver.

Dans un wok, faire chauffer l'huile à feu moyen-vif et y attendrir l'oignon, l'ail et le gingembre environ 2 minutes. Ajouter le poivre, le piment et le 5 épices et frire encore 30 secondes.

Incorporer les oeufs battus et cuire jusqu'à ce qu'ils deviennent opaques, mais encore très très mous. Ajouter tous les autres légumes ainsi que le riz cuit, puis poursuivre la cuisson pendant encore 2 ou 3 minutes.

Ajouter la sauce soja et la Sriracha, remuer et rectifier l'assaisonnement.

Servir avec des oignons verts émincés en garniture.


Quelqu'un a dit...

... qu'il n'y avait rien de plus stupide que de garder des animaux enfermés dans un petit appartement en ville.

C'est tivident.

Chat souffre tellement de sa condition qu'elle se fait une cabane avec des coussins et des couvertes !



Commentaire à ne pas m'envoyer: coudonc', tu fréquentes dont bien des gens réactionnaires !

jeudi 21 janvier 2010

Idée-repas avec de la TVP: soupe à l'italienne


Cette soupe est incroyable: elle constitue un repas à elle seule, elle est savoureuse et pleine de nutriments, et en plus, elle est à son summum coiffée de quelques copeaux de pecorino romano. Je l'ai fait en 30 minutes, à la course, en revenant de l'épicerie et pressée d'aller à mon cours. Sur le coup, je trouvais le goût céréalier du TVP beaucoup trop présent, mais après un temps de repos, le TVP se fond dans les flaveurs du bouillon, c'est merveilleux.

Ce qu'il vous faut:

- 6 tasses de bouillon de légumes maison ou du commerce
- 1 tasse d'orzo ou autres petites pâtes courtes
- 1/2 boîte de tomates en dés (parce que le petit format coûte aussi cher que le gros...)
- 1 oignon émincé grossièrement
- 2 branches de céleri, coupées en dés
- 1 cuillère à soupe d'herbes de Provence
- 1/2 cuillère à thé de poivre grossièrement concassé
- 1/2 cuillère à thé de flocons de piment
- 1 cuillère à thé d'herbes salées du bas-du-fleuve
- 1 tasse de protéine de soja texturée en gros morceaux
- 2/3 de tasse de bouillon de poulet ou de bouillon de légumes
- 3 tasses de bébé épinards

Modus:

Dans une grande casserole, faire chauffer un peu d'huile d'olive et y colorer l'oignon et le céleri. Mouiller avec le bouillon et porter à ébullition.

Ajouter l'orzo (ou vos petites pâtes avec un nom bizarre, comme moi) et les tomates. Cuire les pâtes à gros bouillons pendant 8 minutes.

Pendant ce temps, réhydrater la protéine de soja dans le bouillon de poulet. Ajouter à la soupe pendant qu'elle bout.

Ajouter les herbes de Provence, les herbes salées, le poivre et le piment. Goûter et rectifier l'assaisonnement au besoin. Incorporer les épinards, attendre le flétrissement et retirer du feu.

Servir avec quelques copeaux de parmesan.


Koftas de lentilles et de noix


J'ai fait cette recette pour combler l'appétit gargantuesque de Chéri qui ne cessait de me réclamer des burgers. Depuis que je lui ai promis des burgers de filet mignon et de foie gras pour le Steak and BJ Day, il est carrément intenable et me réclame des burgers à grands coups de yeux de biche et de mignoncetés (auxquelles je résiste, évidemment). Pour me convaincre, il a même acheté le livre Burgers, de la collection Tout un plat !, dans lequel j'ai pu trouver tout un tas d'idées pour m'inspirer, notamment grâce à un chapitre bien fourni sur les burgers... végétariens.

Cette recette, donc, a tout ce qu'il faut pour plaire à Chéri: des épices d'inspiration indienne, des noix, de la texture et du goût. C'était parfait pour son petit souper de fête (car oui, Chéri fracassera le record de célébrations d'un même anniversaire en atteignant son quatrième souper de fête mercredi prochain), et il en a d'ailleurs été ravi. Le livre recommandait de servir avec des pains naan, mais comme ces derniers sont assez caloriques, j'ai privilégié les pains pita de blé entier qui traînaient au frigo (bonus: nous n'avons pas eu à passer à l'épicerie). J'ai servi avec une raïta (salade de concombres salés et de yogourt à l'indienne) et une sauce au yogourt, à la menthe et au safran.

Moi qui ai pris la résolution de ne pas avoir les yeux plus grands que l'estomac, j'ai été toute tourneboulée par cette recette: après avoir mangé les 2/3 de mon premier kofta et un demi pain pita, je n'avais plus faim. C'est que ça bourre, ces petites bêtes là !

Ce qu'il vous faut (pour 6 koftas):

- 300 grammes de lentilles du Puy, cuites et égouttées
- 1 oignon, finement émincé
- 2 gousses d'ail, écrasées
- 1 petit piment jalapeno, épépinés et taillé en petits dés
- 1/4 de tasse (un peu moins de) d'amande naturelles, réduites en poudre au moulin à café
- 1/4 de tasse d'amandes salées, grossièrement hachées (nous avons pris des noix de Grenoble au curry qui trainent au frigo depuis le jour de l'an)
- 1 petit oeuf
- 3 cuillères à soupe de farine de pois chiches (j'ai pris de la farine de riz)
- Huile d'olive en quantité suffisante
- 1/2 cuillère à thé de graines de moutarde noire, entière
- 1/2 cuillère à thé de graines de coriandre, moulues au mortier
- 1/2 cuillère à thé de poivre, moulu au mortier
- 1 cuillère à soupe de pâte de cari rouge à l'indienne

Modus:

Dans une grande poêle, faire chauffer l'huile d'olive à feu moyen-vif et y faire dorer l'oignon et l'ail jusqu'à ce qu'ils soient translucides. Ajouter la moutarde, la coriandre et le poivre, et cuire au moins 2 minutes, jusqu'à ce que les épices embaument. Ajouter les lentilles, le piment et la pâte de cari, cuire encore 2 ou 3 minutes jusqu'à ce que les lentilles soient sèches, et retirer du feu.

Transférer le tout dans un robot culinaire ou un fait-tout, ajouter les amandes moulues et hachées, et réduire en purée à l'aide d'un mélangeur à main (essayez de conserver une certaine texture). Incorporer l'oeuf, puis ajouter la farine cuillère par cuillère, jusqu'à ce que la pâte se tienne bien sans être trop ferme.

Si vous faites griller les koftas sur le barbecue ou le grill d'intérieur, façonner la pâte en saucisses autour de brochettes de bois ou de métal. Si vous les grillez au four, la brochette n'est pas nécessaire.

Badigeonner d'huile les koftas et faire griller à feu vif sur le barbecue ou à 425 degrés au four, en les retournant souvent.

Servir avec une sauce au yogourt et au safran (mélanger 1/2 tasse de yogourt nature égoutté avec plusieurs feuilles de menthe ou de coriandre grossièrement hachées et une bonne pincée de safran).

Tofu-sub à l'italienne


Une recette étonnante qui nous a sauvé d'une mort certaine lundi soir, parce que nous étions tellement affamés que nous étions prêts à nous manger entre nous ! C'est très simple à faire, et je crois que c'est une des recettes de tofu les plus bluffantes (pour les anti-tofu) que j'ai cuisiné jusqu'à présent (si, évidemment, vous faites les escalopes de tofu minces, sinon, ça ne marche pas !). On aurait pu mariner le tofu à l'italienne (huile d'olive et vinaigre balsamique en quantités égales + oignons verts et fines herbes) mais j'étais un peu pressée alors j'ai essayé une marinade expresse: j'ai saupoudré les escalopes de tofu d'herbes de Provence et j'ai badigeonné le tout de vinaigre balsamique, avant d'enrober les escalopes. Ça marche ! À retenir pour les soupers pressés...

Ce qu'il vous faut:

- 2 pains ciabatta ou 2 baguettines
- 4 escalopes de tofu d'environ 3mm d'épaisseur
- 1 oeuf
- 3/4 de tasse de chapelure assaisonnée à l'italienne
- 2/3 de tasse de sauce tomates ou de sauce à pizza, maison ou du commerce
- 1 petit oignon rouge, émincé en fines lanières
- 2 bonnes poignées de bébés épinards
- 2/3 de tasse de fromage Allegro ou autre fromage à pizza
- Quelques copeaux de pecorino romano
- Herbes de Provence
- Vinaigre balsamique

Modus:

Préchauffer le four à 425 degrés.

Saupoudrer les herbes de Provence sur les escalopes de tofu et saler et poivrer au goût, de chaque côté. Badigeonner ensuite chacune d'elle d'un peu de vinaigre balsamique, assez pour les colorer légèrement.

Battre l'oeuf dans une assiette creuse et y plonger les escalopes de tofu. Passer ensuite ces dernières dans la chapelure, en s'assurant qu'elles soient couvertes uniformément.

Déposer sur une plaque à biscuit que vous aurez vaporisée d'enduit anti-adhésif et cuire au four 8 à 10 minutes, avant de les retourner et de cuire encore 5 minutes. Les escalopes seront alors très croustillantes.

Pour le montage des sandwiches, ouvrez les pains en deux et couvrez la partie inférieure de sauce à pizza. Étaler ensuite les lanières d'oignons rouges en une couche uniforme, au goût (nous en mettons BEAUCOUP, mais vous n'êtez pas obligés d'être des obsédés comme nous ! ;) ). Disposer deux escalopes de tofu sur chaque pain, côte à côte, de façon à ce qu'elles couvrent toute la surface du sandwich. Parsemer de fromage Allegro et de parmesan, puis ajouter les épinards. Coiffer avec la moitié supérieure du pain.

Cuire au grill-panini jusqu'à ce que le fromage soit bien fondu à l'intérieur et que les épinards aient flétri. Vous pouvez aussi les finir sous le grill du four. Servir avec une petite salade césar au yogourt, pour un repas complet.

Saucisson de filet de porc aux herbes de Provence


Cette petite recette fort simple est probablement celle qui exige le moins d'ingrédients et le moins de manipulations sur ce blogue. Je l'ai prise chez Isabelle, des Gourmandises d'Isa, qui l'a servi à l'apéro lors des soupers du temps des fêtes. Moi, je l'ai mis sur la table pour la raclette d'anniversaire de Chéri. Évidemment, il faut éviter de cuire les tranches, sinon, elles perdent leur bon goût de jambon cru et de saucisson, mais elles sont délicieuses avec des cornichons et du fromage à raclette au lait cru.

En prime, le fait d'utiliser du filet de porc fait que de ce petit saucisson une merveilleuse petite chose toute faible en gras.

Ce qu'il vous faut:

- 1 filet de porc, paré, pas trop épais
- Sel à marinade ou Gros sel de Guérande
- Herbes de Provence
- 1 torchon propre, qui ne sent pas la lessive

Modus:

Mélanger une quantité suffisante de sel et d'herbes de Provence (on pourrait aussi varier les assaisonnements avec des noix hachées, du poivre concassé, du piment de Ste-Béatrix et ainsi de suite...).

Rouler le filet de porc dans le mélange en s'assurant qu'il y ait une couche épaisse de sel sur toute la surface de la chair (il dessèchera la chair et permettra une plus longue conservation à cru, comme dans les magrets de canard séché).

Enrouler le tout dans un torchon propre et laisser au frigo, dans un tiroir à légumes, pour au moins 5 jours (à partir du moment où le torchon devient humide, laissez deux jours pour finir la viande et le saucisson devrait normalement être prêt).

Servir en tranches fines, avec des craquelins, du fromage et du pain.


dimanche 17 janvier 2010

Tartare de saumon épicé à l'asiatique


Petite idée branchée pour l'apéro. C'est relativement chic, c'est tellement simple à faire que ça se prépare en quelques minutes une fois le saumon haché, et l'idée de servir le tout sur des coquilles faites de pâte à egg roll a un petit quelque chose d'original qui intrigue les visiteurs. Normalement, je l'aurais fait avec du thon rouge, mais malheureusement, ce poisson est tellement surpêché que j'ai décidé de cesser d'en manger. Le saumon fait parfaitement la job, c'est un peu plus fondant comme texture, mais c'est délicieux.

Ce qu'il vous faut:

- 4 carrés de pâte à egg-roll, coupés en quatre morceaux
- Huile pour friture

- 175 grammes de filet de saumon très frais, sans la peau, taillé en petits dés d'environ 0.5 centimètres
- 1 oignon vert, finement haché
- 1 cuillère à thé de gingembre, finement émincé
- 1 cuillère à thé de galanga, finement émincé (si vous n'en avez pas, doublez la quantité de gingembre)
- 1 petite gousse d'ail, finement émincé
- 1 pincée de grains de coriandre, moulus au mortier et au pilon
- 1 pincée de poivre entier, moulus au mortier et au pilon
- Coriandre fraîchée, hachée finement
- Le jus de 1/2 lime
- Huile de sésame grillé (un filet)
- Vinaigre de riz (un filet)
- 1 petit cuillère à thé de mayonnaise ou de Waffu
- 1 bon trait de sauce Sriracha
- 1 petit piment thaï séché, écrasé en flocons

Modus:

Dans une casserole remplie d'huile, faire frire les carrés de pâte à Won Ton en les retournant pour qu'ils dorent de chaque côté. Assurez vous que l'huile soit bien chaude, pour que les carrés de pâte forment une sorte de coquille. Égoutter sur du papier absorbant puis réserver.

Tailler le saumon en dés puis réserver au froid. Préparer tous les autres ingrédients et réserver. Le tartare doit être monté juste au moment de servir pour éviter qu'il ne cuise.

Lorsque vous êtes prêts à servir, mélanger le saumon, le gingembre, le galanga, l'ail, la coriandre et le poivre. Ajouter le piment, la Sriracha, puis l'assaisonnement liquide (il faut vraiment avoir la main légère, pour ne pas trop en mettre): d'abord le jus de lime, puis le vinaigre de riz, et adoucissez avec l'huile et la mayonnaise ou le Waffu, si vous en avez. Bien mélanger, goûter et rectifier l'assaisonnement au besoin.

Déposer le mélange à la cuillère dans les coquilles et servir immédiatement.


Macaroni au fromage, aux épinards et à la roquette

Il est beau, einh, mon macaroni ?

Je le trouve particulièrement bien réussi sur cette photo, il a une belle couleur, une belle texture, et surtout, beaucoup de goût.

Parce que oui, il est bon mon macaroni au fromage.

J'avais envie de quelque chose de délicieux, de rapide et de facile, et j'avais besoin d'un peu de vert. C'est là qu'entre en scène le macaroni au fromage, aux épinards et à la roquette.

Ce qu'il vous faut:

- 2 tasses de macaroni (c'est la seule recette pour laquelle j'utilise des pâtes de type Smart, parce que je trouve que les pâtes de blé entier sont un peu trop coriaces pour un bon mac and cheese)
- 2 cuillères à soupe de farine
- 2 cuillères à soupe de beurre
- 2 tasses de lait, tiède
- 1/2 tasse de fromage fondu de type Cheez Whiz, Velveeta ou L'ptit crémeux de la Fromagerie Boivin
- 1 tasse de cheddar fort, râpé
- 1 oignon jaune, grossièrement haché
- Paprika
- 1 bonne pincée de flocons de piments
- 3 tasses de mélange de bébé épinards et de bébé roquette (vous aurez remarqué que j'ai une passion pour ce mélange de salade de Dole, j'en mets partout ! ), mais vous pourriez mettre que des épinards ou que de la roquette

Modus:

Cuire les macaronis jusqu'à ce qu'il soit al dente. Égoutter et réserver.

Pendant ce temps, faire fondre le beurre dans une grande casserole jusqu'à ce qu'il soit mousseux. Ajouter l'oignon et faire revenir une minute, jusqu'à ce qu'il soit translucide. Incorporer la farine et former une pâte avec le beurre et l'oignon. Verser le lait chaud et fouetter sans arrêt avec une fourchette jusqu'à ce que le mélange épaississe. Retirer du feu.

Faire fondre le produit de fromage fondu dans la béchamel puis ajouter les pâtes encore chaude. Incorporer le fromage et mélanger jusqu'à ce que le tout soit lisse.

Ajouter le paprika et le piment. Poivrer au goût.

Incorporer les épinards et la roquette, poignées par poignées, en s'assurant que le tout flétrisse avant d'en ajouter d'autres. Vous pouvez remettre la casserole sur le feu pour cette étape, à feu doux.

Servir dans des bols chauds et garnir de copeaux de fromage pecorino romano.

Ragoût de tofu aux champignons et à l'oignon


Je pense que cette recette tire ses racines du petit boeuf à la soupe à l'oignon de Janette Bertrand, qui resurgit de temps en temps dans la blogosphère culinaire, surtout dans que le rôti de palette de boeuf est en spécial. Je dois admettre que les critiques élogieuses de cette version à la crème de champignons m'ont beaucoup tentée, mais j'ai résisté à l'idée d'intégrer un autre repas de viande à mon menu et je l'ai transformée en recette de tofu, absolument délicieuse, qui plus est. Honnêtement, le truc est assez semblable à ma recette de tofu stogranoff ou de tofu à la Guiness, mais Chéri a eu l'idée d'ajouter du vin blanc à la sauce (idée merveilleuse s'il en est une, honnêtement), ce qui ajoute un petit quelque chose de raffiné à l'ensemble.

Ce qu'il vous faut:

- 1 paquet de tofu extra-ferme aux fines herbes, taillé en dés et bien essorés
- 3 cuillères à soupe de farine
- 2 cuillères à soupe de fécule de maïs
- Poivre du moulin
- 2 cuillères à soupe d'huile d'arachides

- 1 chopine de champignons tranchés
- 3 échalotes grises, finement tranchés
- 1/2 tasse de vin blanc
- 1 enveloppe de soupe à l'oignon
- 1 boîte de crème de champignons réduite en gras
- 2 1/3 tasse d'eau
- 2 cuillères à soupe de crème de lait de soja
- Poivre du moulin
- Paprika
- Herbes de provence

Modus:

Fariner les cubes de tofu dans le mélange de farine et de fécule de maïs (dans lequel vous aurez ajouté du poivre) et le faire frire, en deux parties, dans une poêle, en utilisant 1 cuillère à soupe d'huile à chaque fois. Retourner les cubes souvent pour qu'ils soient dorés de chaque côté, égoutter sur du papier absorbant et réserver.

Dans une bonne poêle, saisir les champignons et les échalotes dans de l'enduit anti-adhésif jusqu'à ce que les champignons commencent à réduire. Déglacer avec le vin blanc et laisser réduire encore une ou deux minutes.

Ajouter l'eau, la soupe à l'oignon et la crème de champignons et bien mélanger jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Chauffer à feu moyen et laisser le mélange réduire de moitié en remuant souvent, au moins 20 minutes.

Lorsque le mélange est bien crémeux, ajouter le paprika, les herbes de Provence et le poivre. Ajouter la crème de lait de soja et remuer.

Incorporer les cubes de tofu réserver, bien mélanger, et servir sur des nouilles aux oeufs de blé entier.


Tacos de sans-viande hachée


Bon, j'admets que cette recette n'en est pas vraiment une. C'est plutôt un charmant mélange inspiré d'un produit de base de la cuisine végétarienne, le sans-viande hachée, que j'essaie d'apprivoiser cette année. Honnêtement, tout cela se passe très bien: si je n'apprécie pas particulièrement le goût trop céréalier (on goûte vraiment le TVP) du sans-viande de Yves Veggie Cuisine, le produit de sans-viande hachée Le Choix du Président, disponible chez Provigo et Maxi, est parfaitement assaisonné et se travaille très bien. Donc, après les coquillettes à l'oignon et au sans-viande, je vous propose le classique de tous les classiques: les tacos au sans-viande hachée.

Ce qu'il vous faut:

- 1 paquet de 340 grammes de sans-viande hachée
- 1 oignon, émincé finement
- 3 gousses d'ail, finement hachées
- 1 cuillère à thé de cumin en poudre
- 1 cuillère à thé de paprika
- 1 pincée de paprika fumé
- Quelques traits de tabasco et de tabasco vert
- 1 ou 2 piments chipotle, écrasés
- 1 1/2 cuillère à soupe d'eau
- 1/3 de tasse de salsa

- Coquilles à tacos réchauffées, en nombre suffisant (le mélange peut facilement en garnir 10)

- Oignons verts, poivrons, tomates et laitue en petits morceaux
- Salsa et crème sûre pour garnir
- Fromage râpé

Modus:

Dans une grande poêle vaporisée d'enduit anti-adhésif, faire revenir l'oignon et l'ail jusqu'à ce qu'ils soient translucides. Ajouter le sans-viande hachée et défaire en morceaux avec une fourchette.

Ajouter toutes les épices et poursuivre la cuisson 2 ou 3 minutes. Normalement, le mélange va commencer à adhérer à la poêle après quelques minutes de cuisson: utilisez l'eau pour le décoller, et laisser évaporer.

Lorsque le liquide est complètement réduit, ajouter la salsa, puis rectifier l'assaisonnement.

Garnir les coquilles à tacos du mélange, de fromage, des légumes et de crème sûre (et un peu plus de salsa, pour ceux qui aiment !). Servir avec une petite salade de fèves vertes ou des crudités.



Kichree (pilaf de riz et lentilles épicés à l'irakienne)


Le kichree est un plat typique de la communauté juive irakienne mais est à la base une variante d'un plat indien, le kichari. C'est d'ailleurs un plat qui a voyagé jusqu'en Angleterre sous le nom de keedgree, et il vient compléter, avec la soupe Mulligatawny et le Tikka Masala, les classiques de la cuisine indienne qui ont été adoptés et transformés par les Anglais pendant la colonisation de l'Inde. On peut donc supposer que ce plat a fait ses preuves dans le monde de la cuisine végétarienne, et c'est le cas, mais ce n'est qu'en le goûtant que l'on comprend vraiment pourquoi.

Je vous présente la version irakienne, qui varie principalement de la recette originale en ce que les juifs irakiens font fondre du fromage (non pas du paneer mais un fromage comme le Halloumi, qui peut aussi être remplacé par de la mozzarella) sur le dessus du pilaf. Je trouve que cela complète très bien le plat. Pour une version végétalienne, on peut tout simplement omettre le fromage sans compromettre la saveur du plat.

Ce qu'il vous faut:

- 1 tasse de mélange de riz de grains entiers (vous pouvez, techniquement, prendre n'importe quelle sorte de riz, mais je trouve qu'un mélange de riz - surtout ceux avec du riz sauvage - donne une texture plus intéressante)
- 1 tasse de lentilles rouges, rincées
- 3 1/2 tasse d'eau
- 4 gousses d'ail
- 1 gros oignon jaune, émincé
- 2 cuillères à soupe de pâte de tomates
- 2 cuillères à thé de cumin en poudre
- 1 ou 2 pincée de flocons de piments
- Poivre du moulin
- 1/2 tasse de fromage halloum en tranches fines, ou de mozzarella râpé
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive

Modus:

Préchauffer le four à 400.

Dans une casserole allant au four, faire chauffer l'huile d'olive à feu moyen et faire revenir l'ail et le riz jusqu'à ce que l'ail commence à se colorer.

Ajouter l'eau, la pâte de tomates, le cumin et le piment. Porter à ébullition et précuire le riz à feu bas environ 10 minutes.

Incorporer les lentilles et le poivre. Saler au goût. Mettre la casserole au four et cuire au moins 30 minutes (selon la sorte de riz employée, cela pourra aller jusqu'à 40 minutes, selon le degré de cuisson désiré).

Pendant ce temps, faire revenir les oignons dans une poêle jusqu'à ce qu'ils soient translucides. Réserver.

Quand le pilaf est prêt, sortir du four et parsemer le-dessus du plat avec les oignons, puis le fromage. Remettre le couvercle et attendre quelques minutes que le fromage soit fondu.

Servir avec des crudités pour un repas complet.

dimanche 10 janvier 2010

Côtes levées glacées à la pomme-grenade


J'ai repris la tradition du repas dominical, au moins pour les prochaines semaines, puisque Chéri continue de travailler tous les dimanche et qu'il a bien besoin d'une récompense quand il rentre de travailler, tout puant et tout éreinté. Cette semaine, je lui ai offert un repas viril parmi les plus virils: des bonnes vieilles côtes levées, collantes et débordantes de sauce (j'ai d'ailleurs passé la soirée à pointer à Chéri les restes de sauce dans sa barbe, ce qui me faisait bien rire au club vidéo... hihihi). Évidemment, qui dit repas dominical dit aussi inventivité, nouveauté, expérimentation... C'est donc dans cet esprit que j'en suis arrivée à cette marinade au goût acidulé, d'inspiration asiatique, qui a punché nos ribs d'une façon complètement inattendue.

C'était tellement bon que je me suis empressée de congeler le reste de la marinade (il en reste presque 2 tasses, et elle n'avait servie qu'à mariner de la viande cuite), dans le but d'y faire macérer quelques morceaux d'ailes de poulet lors du prochain Super Bowl.

Les amis de Chéri vont être content !

Ce qu'il vous faut:

- 2 tasses de jus de pomme-grenade (ou la petite bouteille de 473 ml de POM)
- 2 tasses de cassonade blonde
- 1/3 de tasse de jus de lime
- 1/3 de tasse de jus de citron
- 1/3 de tasse de sauce soja claire
- 2 cuillères à soupe de sauce de poisson (nam pla)
- 3 cuillères à soupe de gingembre frais, pelé et râpé (si vous n'avez pas de microplane, émincez-le à la main, pour qu'il n'y ait pas de cheveux dans votre marinade)
- 8 gousses d'ail, émincées
- 4 petits piments thaï séché, écrasés en flocons (ou 1/2 cuillère à thé de flocons de piment chili)
- 1 cuillère à thé de Sriracha
- 2 cuillères à soupe de fécule de maïs

- 1 1/2 lb de côtes levées de dos de porc, la membrane enlevée, séparées

Modus:

Mettre les côtes levées dans un grand chaudron et couvrez d'eau froide. Portez à ébullition puis réduire le feu et laisser frémir durant une heure.

Pendant ce temps, mélanger tous les ingrédients de la marinade et porter à ébullition dans une casserole. Laisser bouillir à feu moyen jusqu'à ce que le liquide ressemble à un sirop, soit environ 20 minutes. Retirer du feu et réserver.

Au bout de l'heure de cuisson des côtes, drainer et rincer la viande pour la débarrasser de l'écume de la moelle.

Dans un grand plat, mélanger les côtes et la marinade et mettre au froid pour 24h en retournant la viande à l'occasion.

Pour cuire les côtes, préchauffer le four à 450 et les étaler sur une plaque à biscuit recouverte de papier d'aluminium. Badigeonner avec de la marinade et enfourner pour 5 minutes. Retournez ensuite les côtes, badigeonnez à nouveau et cuire entre 5 et 7 minutes, jusqu'à ce que la viande soit chaude et que la marinade soit bien imprégnée dans la viande.

Servir avec des frites au four, une petite salade... et une débarbouillette ! ;)

(Je vous mets une photo avec le flash, pour que vous voyiez la jolie couleur de la marinade...)


Cure minceur pour mes tagliatelles aux champignons et au brie


Un défi: transformer une recette ultra-calorique, bourrée de fromage et de crème, en un plat acceptable, plus approprié aux impératifs post-temps des fêtes.

Le résultat: un plat de pâtes savoureux, dans une sauce mi-crème, mi-bouillon, des morceaux de fromage fondant en bouche et une tonne de champignons pour relever le tout.

On peut donc dire que c'est mission réussie ! J'ai fait passer la recette de 58.6 grammes de gras à un peu moins de 10 grammes par portion, dont 5 proviennent du fromage, 2.5 de la crème de lait de soja et le reste, des pâtes et de l'enduit anti-adhésif utilisé pour sauter les champignons. Le véritable tour de force, c'était d'obtenir quelque chose d'aussi savoureux et intéressant que la recette de base, qui contenait quand même une tasse (une tasse !!!) de crème 35%. J'ai trouvé que c'était une bonne gâterie du vendredi soir, végétarienne qui plus est.

Ma seule déception, c'est cette photo, la seule qui soit acceptable et pourtant tellement, tellement floue...

Ce qu'il vous faut:

- 200 grammes de tagliatelles de blé, d'épeautre ou de kamut, cuites et égouttées
- 1 1/3 tasse de bouillon de légumes ou de champignons, tiède, additionnée d'une cuillère à soupe de fécule de maïs (rase, et même un peu moins)
- 1/2 tasse de vin blanc sec
- 1 1/2 cuillère à soupe de crème de lait de soja
- 1 chopine de champignons café ou bébé portobello, nettoyés à l'aide d'un essuie-tout humide puis tranchés
- 2 échalotes grises, finement émincées
- 1 oignon vert, finement émincé
- Herbes de provence
- Poivre du moulin
- 1 meule de 100 grammes de fromage Allegro 7% de type brie

Modus:

Vaporiser une poêle d'enduit anti-adhésif et y faire revenir les échalotes et les champignons à feu moyen-vif. Lorsque les champignons ont changé de couleur, déglacer avec le vin blanc et laisser réduire au moins de moitié.

Pendant ce temps, à l'aide d'un couteau bien aiguisé, prélever la croûte sur les deux faces du fromage. Couper la meule en deux, et retirer la croûte sur le côté d'une des deux moitiés. Couper la moitié sans croûte en petits dés et réserver l'autre.

Lorsque le vin est réduit ou presque, ajouter le bouillon. Remuer et laisser le mélange épaissir (il deviendra brun-gris, ce qui est moyennement appétissant). Poivrer et ajouter les herbes de provence, au goût.

Incorporer la crème de lait de soja et les dés de brie. Fouetter la sauce jusqu'à ce que les cubes de fromage soient fondus puis rectifier l'assaisonnement.

Dresser les pâtes dans des assiettes et verser la sauce sur les pâtes. Trancher la moitié du brie restante et garnir les pâtes des tranches de brie. Coiffer des morceaux d'oignons verts et de poivre du moulin.

mardi 5 janvier 2010

Salade de lentilles et d'épinards à l'oignon et au cumin


J'ai peu de choses à vous révéler sur cette petite salade parce que le titre dit tout. C'est une salade parfaite pour un dîner rapide (entre deux articles du Simone de Beauvoir Studies, par exemple), nutritif et santé. J'ai un faible pour les lentilles du Puy, qui ont un meilleur goût que les lentilles Laird ou Easton (presque autant que les lentilles corail) et surtout (et là, je pense à Julie et à ses purées de lentilles !), elles gardent leur forme, même après une longue cuisson. J'essaie de les cuire d'avance quand je sais que j'en aurai besoin durant la semaine (c'est le cas aujourd'hui dans cette salade, et plus tard cette semaine dans une soupe), comme ça, c'est rapide à apprêter quand c'est le temps.

Ce qu'il vous faut:

- 1 tasse de lentilles du Puy, cuites et égouttées, tempérées
- 2 tasses de feuilles de jeunes épinards et de jeune roquette
- 1 petit oignon jaune, finement émincé
- 1/2 cuillère à thé de grains de cumin, pilonnés au mortier
- 1/2 cuillère à thé de cumin moulu

- 1 gousse d'ail, finement émincée
- Le zeste d'un petit citron, finement râpé
- 2 cuillère à soupe de vinaigre de vin rouge à l'échalote
- 1 cuillère à soupe de moutarde de Dijon
- Huile de noix en quantité suffisante

Modus:

Préparer la sauce avec tous les ingrédients du deuxième mélange, en ajoutant l'huile en mince filet jusqu'à ce que la vinaigrette soit opaque et bien liée. Saler et poivrer au goût.

Mettre les lentilles dans un saladier et incorporer la moitié de la sauce. Réserver.

Dans un poêlon, faire suer les oignons dans un peu d'huile d'olive et ajouter les deux cumins au bout d'une minute. Remuer jusqu'à ce que le cumin embaume puis retirer du feu.

Ajouter les épinards et la roquette jusqu'à ce qu'elle tombe, sans flétrir. Verser dans le saladier avec les lentilles et incorporer le reste de la vinaigrette. Rectifier l'assaisonnement au goût avec un peu de vinaigre de vin rouge.

Servir avec des croûtons et du fromage, pour un repas plus soutenant.

Tofu épicé au cari rouge


Voilà une recette qui me titillait pas mal cette semaine: j'avais vraiment hâte de la faire, tellement que je l'ai devancée d'une journée ! Je n'ai pas fait mariner le tofu, mais j'aurais dû, l'ensemble du plat aurait été un peu plus savoureux (enfin, je crois...). Cela étant, le reste (la sauce, oh mon dieu, mais quelle sauce !) était tellement bon que cela suffisait à racheter l'absence du-petit-quelque-chose dans les bouchées de tofu. J'ai servi sur un sauté de vermicelles et de légumes, nature, pour profiter un peu plus de la sauce crémeuse, délicate, parfumée et néanmoins épicée de ce classique thaïlandais.

Un délice à refaire, absolument.

Ce qu'il vous faut:

- 2 cuillère à soupe de sauce soja
- 1 cuillère à soupe de gingembre frais, finement râpé
- 1 gousse d'ail finement émincé
- 1 cuillère à thé comble de cari rouge thaïlandais
- 1 cuillère à thé de sauce de poisson
- 1 bloc de tofu extra-ferme, bien asséché, coupé en cubes

- 1 boîte de lait de coco faible en gras (la marque A Taste of Thaï est excellente)
- 2 cuillère à soupe de gingembre frais, râpé finement
- 1 gousse d'ail finement émincée
- 1/2 tasse de bouillon de légumes ou de poulet
- 1 cuillère à soupe de cari rouge thaïlandais
- 1 cuillère à thé de sauce de poisson
- 1 petit piment thaïlandais, écrasé
- Coriandre fraîche, émincée
- Oignons verts émincés, pour décorer

Modus:

Mélanger tous les ingrédients du premier mélange et y incorporer le tofu. Laisser mariner plusieurs heures puis égoutter et assécher.

Faire chauffer un peu d'huile d'arachides dans un wok et faire dorer le tofu de chaque côté, jusqu'à ce qu'il soit entièrement cuit et légèrement croustillant sur ses faces. Réserver.

Dans le même wok, faire chauffer une toute petite quantité d'huile et faire suer le gingembre durant environ une minute. Ajouter l'ail et brasser jusqu'à ce qu'elle embaume, puis déglacer avec le bouillon. Laisser réduire une minute et ajouter le lait de coco, le cari, le piment et la sauce de poisson. Baisser le feu et laisser la sauce réduire de moitié.

Ajouter le tofu et rectifier l'assaisonnement. Garnir de coriandre fraîche et d'oignons verts et servir sur des légumes croquants et des vermicelles de riz.

Falafels de haricots rouges (à la mijoteuse)


J'ai finalement mis mon projet à exécution de faire quelques variations sur le thème du falafel à la mijoteuse. Le premier essai se voulait quelque peu mexicain (mais je crois qu'on doit dire tex-mex, vu le cumin). C'était un vrai succès ! Chéri a mangé le sien avec appétit, et il a fini le mien, dont je ne venais pas à bout en raison de mes signaux de satiété persistants. Je les ai servi dans des tortillas, avec juste un peu de crème sûre allégée comme garniture. J'ai aussi fait une petite salade de fèves en accompagnement (une grosse poignée de fèves vertes, quelques lanières de poivrons rouges et jaunes, une gousse d'ail émincée, le tout sauté dans l'huile d'olive, puis on presse le jus de la moitié d'une lime et on émince un peu de coriandre fraîche pour garnir... super bon, et c'est rapide en plus).

Le prochain essai sera sur le thème des lentilles rouges, du curcuma et de la raïta. À suivre !

Ce qu'il vous faut:

- 1 boîte de haricots rouges, rincés et égouttés
- 1 oignon, finement émincé
- 3 gousses d'ail, émincées
- 1 oeuf
- 3/4 de tasse de chapelure
- 1 cuillère à thé de grains de coriandre, pilonnés au mortier
- 1 cuillère à soupe (plus ou moins) de cumin moulu
- 1 cuillère à soupe (plus ou moins) de paprika
- 1 pincée de paprika fumé
- 1 pincée de sel de céleri
- Poivre concassé
- Coriandre fraîche, émincée

Tortillas, tomates, laitue et oignons en fines lamelles pour servir.

Modus:

Mélanger l'oignon, l'ail, les haricots, les épices et la coriandre fraîche dans une jatte.

Ajouter l'oeuf, puis mélangez le tout à l'aide d'un pied mélangeur. Le mélange n'a pas besoin d'être homogène.

Incorporer la chapelure, en deux temps, pour vous assurer d'en mettre juste la bonne quantité. Quand l'appareil est ferme et se tient bien au centre de la jatte, c'est qu'il y en a assez.

Huiler le fond de la cocotte de la mijoteuse (juste un brin d'huile étendu au pinceau).

Façonner des boules de la taille d'une balle de golf avec le mélange. Écrasez-les légèrement, puis dépossez les-dans le fond de la mijoteuse.



Cuire à high de 2 à 4h, selon la puissance de votre mijoteuse. Servir chaud, en écrasant les falafels dans un tortilla et en le garnissant au goût.


dimanche 3 janvier 2010

Miso doufu ou le traditionnel petit-déjeuner japonais


Je me suis mise à mijoter l'idée de ce petit déjeuner hier soir, alors que j'étais à moitié endormie. Je pense que le fait que je sois en train de lire un livre sur la cuisine végétarienne asiatique n'est pas étranger à cet état des choses, mais l'idée part avant tout du désir que je caressais de trouver un bon substitut à un déjeuner protéiné, mais sans viande ou protéines animales (moi qui meurt toujours de faim le matin, et qui pourrait manger un steak d'éléphant si on me laissait faire). Le problème, c'est que ce genre de déjeuner (deux oeufs et steak d'éléphant, disons), c'est lourd, et ça n'a pas vraiment l'effet escompté, qui serait en fait d'avoir de l'énergie et d'être tonifiée pour amorcer la journée.

Il semblerait donc que, dans cette optique, le petit déjeuner traditionnel japonais est tout indiqué. Parce qu'il est à base de protéines végétales (miso et tofu), et qu'il est léger (riz blanc, nature), il offre un carburant efficace pour la journée, tout en ne gênant pas la digestion. Il faut aussi respecter les principes de l'alimentation japonaise, c'est-à-dire préparer une nourriture humble, qui inspire la sérénité, et de belle présentation. Il faut donc limiter le nombre d'ingrédients et manger dans un état d'esprit propice à la sérénité, ce que j'ai taché de faire pour moi-même, ce matin.

Finalement, un des plus grands principes de l'alimentation japonaise, c'est de chercher dans la nourriture que ce qu'elle peut nous donner, c'est-à-dire du plaisir, des nutriments et de l'énergie. Donc, les japonais appliquent le principe de hara hachi bu, ce qui signifie, littéralement, être plein au trois-quart. On se lève donc de table en étant rassasié, sans être lourd. Il suffit, pour cela, d'écouter nos signaux de satiété (exit, donc, le déjeuner devant les nouvelles).

Pour moi qui n'ai jamais été très toast-confitures, le matin, tout ça, ça me convient. Je vous présente donc mon petit déjeuner japonais traditionnel, c'est-à-dire, une soupe de miso au tofu et aux nouilles udon, ainsi qu'un bol de riz vapeur.

Ce qu'il vous faut (pour deux personnes):

- 1/3 d'un bloc de tofu extra-ferme, taillé en dés
- 1 cuillère à thé d'huile d'arachides
- 1 cuillère à thé de tamari ou de sauce soja pâle
- 1 pincée de graines de sésame

- 1 tasse d'eau de trempage de champignons shiitake (si vous n'en avez pas, et que vous avez plus ou moins envie de manger des champignons en vous levant, utilisez un peu de sauce soja aux champignons ou du bouillon, mais pas trop, pour éviter la saturation en sodium)
- 2 tasses d'eau
- 1 morceau de kombu ou de wakame d'environ 2 pouces (facultatif)
- 2 cuillère à thé comble de miso foncé
- 1 sachet de nouilles udon
- 3 oignons verts, émincés en biais

- 2/3 de tasse de riz basmati blanc ou brun, cuit à la vapeur (voir la méthode de cuisson à vapeur ici)



Modus:

Dans une poêle, chauffer l'huile et faire revenir les cubes de tofu de chaque côté, jusqu'à ce qu'ils soient légèrement dorés sur toute la surface (je tournais les miens méthodiquement, mais allez y selon votre instinct, l'important, c'est de ne pas trop les cuire). Retirer du feu.

Ajouter le tamari ou la sauce soja et mélanger jusqu'à ce que les cubes deviennent couleur caramel. Parsemer des graines de sésame et réserver.

Dans un chaudron, mélanger l'eau de trempage des champignons, l'eau, le morceau d'algue et le miso. Mélanger bien jusqu'à ce que le miso soit dissout. Porter à ébullition et y jeter le blanc des oignons verts.

Ajouter les nouilles udon et défaire rapidement à la fourchette. Retirer du feu. Enlever le morceau de kombut.

Répartir les nouilles dans des bols de service et verser dessus le bouillon de miso. Ajouter le reste des oignons verts (conservez-en quelques morceaux pour décorer les bols de riz), puis répartissez les dés de tofu dans le bouillon.

Sur un plateau de service, dresser les bols de soupes et mettre aux côtés un petit bol de riz blanc. Déposer des baguettes sur un porte-baguette, et ajouter une soucoupe pour la sauce soja.

samedi 2 janvier 2010

Risotto au canard confit et aux asperges


Ou la meilleure façon d'apprêter les restes. La recette originale nous vient de Chipeuse (oui, oui, encore elle !), qui le faisait avec de l'orge perlée. Quant à moi, j'ai bien essayé, mais le risotto d'orge ne m'a jamais vraiment emballée. Par contre, donnez-moi un peu de riz arborio cuit dans du bouillon et là, vous me tenez solidement par l'estomac ! J'ai donc décidé d'opter pour une version un brin plus classique, mais ô combien succulente, de la brillante invention de Chipeuse. J'en ai profité pour redécouvrir le pecorino romano, un fromage à pâte ferme à base de lait de brebis, plus salé et plus goûteux que le parmesan, sans être aussi fort en bouche. Parfait pour revamper le classique risotto !

Ce qu'il vous faut:

- 250 grammes de riz arborio
- 4 tasses de bouillon de volaille (pas trop salé si vous utilisez de la base de soupe, parce que le pecorino et le beurre vont achever de relever le plat, en plus du canard...)
- 1/3 de tasse de bon vin blanc sec
- 1/2 petit oignon jaune, finement émincé
- 2 échalotes grises, finement émincées
- La chair d'un magret de canard confit, effilochée en bouchées
- 1 poignée d'asperges fines, le durillon enlevé
- Pecorino romano au goût (au moins 1/3 de tasse, cela étant)
- 1 ou 2 cuillères à soupe de beurre, selon votre diète

Modus:

On pense à tort que le risotto est quelque chose de dur à réussir, mais honnêtement, je ne sais pas pourquoi. Il faut seulement être patient et rester près du fourneau, à brasser, brasser, brasser, jusqu'à ce que le riz ait la consistance désirée, en s'assurant de ne pas ajouter trop de bouillon à la fois. Si vous suivez cette recette étape par étape, je vous garantie un risotto parfait, crémeux à souhait sans être pâteux. Suffit de s'y mettre !

Mettre le bouillon de volaille chaud dans un cul-de-poule et déposer celui sur le four, en allumant le rond au minimum (faites attentions de ne pas vous brûler en manipulant le plat).

Dans un chaudron, faire chauffer environ 1 cuillère à soupe d'huile d'olive et y faire revenir l'oignon et les échalotes grises, environ une minute (pas plus, parce que le croquant de l'oignon est impayable dans un risotto !).

Ajouter le riz arborio et faire revenir à nouveau environ une minute, jusqu'à ce que les grains soient bien enrobés d'huile. Déglacer avec le vin blanc. Attendre la réduction presque complète du vin, puis, ajouter une première louche de bouillon dans le riz.

Remuer le riz dans la casserole jusqu'à ce que le bouillon soit absorbé en bonne partie. Ajouter une autre louche de bouillon, et laisser à nouveau réduire. Le riz devient très rapidement crémeux: il faut donc goûter avant chaque ajout de bouillon pour tester la cuisson du riz. Certains l'aiment plus croquant que d'autres, et chaque fournée de grains est différente, il n'y a donc pas de temps ou de quantité de cuisson exacts. Il faut se fier à notre instinct culinaire. Ne cessez jamais de remuer trop longtemps ou le riz collera.

Pendant ce temps, coupez les asperges en tronçons d'environ 1 pouce et faites les sauter rapidement dans le gras de canard (une minute, elles sont meilleures croquantes).

Lorsque le riz est presque à votre goût, ajoutez une dernière louche de bouillon et jeter dans la casserole la chair de canard confit. Laisser le riz absorber le bouillon à nouveau. Quand le liquide est très épais (mais il ne sera jamais complètement absorbé par le riz, c'est normal), ajouter le beurre, ce qui fera épaissir la sauce. Ajouter ensuite le pecorino romano, et les asperges, et remuer une dernière fois. Le produit sera lié à la perfection.

Servir dans des bols chauds et garnir de copeaux de pecorino romano. Poivrer au goût.

Casserole de coquillettes à l'oignon et au sans-viande hachée




J'ai trouvé que c'était une bonne idée de commencer l'année avec une recette végétarienne, ce que je fais aujourd'hui. Toutefois, cette recette végétarienne ressemble tellement à ce que pouvait nous servir nos mamans qu'elle ne ressemble en rien à un plat végétarien classique, plein de légumes et de couleurs. Ce n'est pas un défaut ! Ce plat rustique est tellement réconfortant que Chéri en a demandé d'autre la semaine prochaine (et la suivante, et ainsi de suite...). Je ne pense pas en faire aussi souvent qu'il le voudrait (je vous ai déjà dit qu'avec Chéri, on me mangerait que des hamburgers, des falafels et des fajitas au tofu), mais je pense bien que cette recette est une petite merveille rapide et délicieuse pour les soirs pressés.

Pour augmenter l'index glycémique de ce plat (n'allez pas croire que je suis le régime Montignac; c'est plutôt une recommandation de Tosca Reno dans The Eat-Clean Diet Cookbook: combiner les protéines maigres et les glucides complexes pour favoriser le drainage et la digestion), j'ai pris des pâtes de riz - pas facile de trouver des coquillettes faites avec du riz, du blé entier ou du kamut, mais si vous n'en trouvez pas, prenez des macaroni, et j'ai utilisé du fromage Allegro pour gratiner. Le goût ne change pas beaucoup (quoique le prix est un peu exhorbitant) et on élimine de ce fait beaucoup de gras, sans changer la teneur en protéines. Merveilleux.

Une dernière recommandation: comme le sachet de soupe à l'oignon fait exploser le sodium dans la recette, je me suis assurée de prendre des tomates en dés sans sodium à l'épicerie. Je ne le ferai pas toujours, parce qu'elles ne sont disponibles que dans le bio, mais je trouvais que dans ce plat, elles donneraient un bon équilibre. Allez-y selon vos goûts, toutefois !

Ce qu'il vous faut:

- 1 paquet de 340 grammes de sans-viande hachée
- 1 petit oignon, grossièrement haché
- 2 gousses d'ail, grossièrement hachées
- 1 sachet de soupe à l'oignon
- 2 tasses d'eau
- 2 tasses de coquillettes (idéales pour retenir la sauce !) ou d'autres petites pâtes courtes de riz, de kamut, de blé entier ou blanches (si vous prenez des pâtes blanches, mettez un peu moins d'eau)
- 1 boîte de 28 onces de tomates en dés, idéalement sans sodium, dans leur jus
- 1 cuillère à thé d'origan séché
- 1 cuillère à thé d'herbes de Provence
- 1/2 cuillère à thé de poivre concassé
- 1/3 de tasse de pecorino romano, râpé
- 3/4 de tasse de mozarella Allegro ou allégée, râpé

Modus:

Dans un grand chaudron, chauffer un peu d'huile d'olive et y faire tomber les oignons et l'ail une minute ou deux. Ajouter le sans-viande hachée et le défaire en morceaux jusqu'à ce qu'il commence à coller au fond de la casserole.

Mouiller avec l'eau, puis ajouter la soupe à l'oignon, les tomates, les herbes, le poivre et les pâtes.

Cuire à feu moyen, à couvert, au moins 18 minutes où jusqu'à ce que les pâtes soient bien cuites et que l'eau soit presque tout absorbée.

Ajouter le pecorino romano, remuer et laisser le bouillon épaissir.

Garnir du fromage Allegro et passer sous le gril, jusqu'à ce qu'il soit fondu et légèrement doré. Servir accompagné d'une bonne salade césar.

Merci à Isa de Cuisine Chic et Simple qui m'a fourni la recette que j'ai adapté à la sauce végé ! :)

La genèse de Presque végé ou comment je suis devenue une obsédée de la nourriture

Je trouvais que c'était une bonne idée de commencer l'année avec un petit mot sur le blogue et sur moi, bref, toutes ces choses dont je ne parle presque pas en temps normal. J'ai commencé Presque Végé il y a quelque six mois parce que j'avais pris la résolution de manger moins de viande, pour des raisons écologiques et économiques, parce que je cherchais de l'inspiration et que j'étais souvent déçue par les blogues végétariens (j'en ai depuis trouvé de très inspirants, mais il y en a un bon nombre de traumatisants dans le lot), qui me donnaient parfois l'impression de m'enfoncer une doctrine dans la gorge à grands coups de culpabilité. Or, cesser complètement de manger de la viande, ça ne faisait pas du tout partie de l'expérience que je souhaitais vivre en adoptant le semi-végétarisme à temps partiel. Ce que je voulais, c'était manger mieux, de façon plus équilibrée et en accord avec certaines de mes préoccupations. Manger moins de viande, oui. Manger plus sainement, en faisant des choix variés, oui. Dire adieu à un bon steak sur le barbecue, ou à des asperges rôties enroulées dans le proscuitto, ça, non.

Et bien, croyez-le ou non, certaines personnes ne sont pas d'accord avec l'idée. J'entends, en fait, des discours contradictoires. Des sons de cloches qui viennent de part et d'autres de la grande droite des idéologies. Certains disent que les environnementalistes sont des prophètes de malheur qui nous bourrent avec de fausses informations sur les désastres de l'élevage industriel, en brandissant l'épouvantail du Climategate, comme si j'y pouvais quelque chose moi ! D'autres sont plutôt du genre extrêmiste, et reprochent à ce blogue la trop grande abondance de recettes non-végétariennes et me suggèrent de changer de nom et de contenu. Tout simplement ! On règle en trois mots ma carrière de blogueuse parce que j'ose encore apprécier les repas carnés.

Pft.

Tu parles.

Et bien, après mûre réflexion, ni l'une ni l'autre de ces opinions ne me semblent fondées et justifiées. Ou, en langage plus courant, les critiques ne me dérangent pas. Ce que je voulais faire (partager de belles recettes inspirantes, dont la majorité serait végétariennes), je le fais. Manger moins de viande, c'est absolument réussi: des sept à dix repas par semaine qui pouvaient contenir de la viande avant, il n'en reste maintenant qu'un ou deux. Chéri et moi sommes tellement verts par en-dedans qu'on a eu de la difficulté à passer à travers le temps des fêtes. Après trois jours de libations carnées, nous avons connu les joies des crampes d'estomac et des sueurs froides incessantes, jusqu'à ce que nos corps retrouvent l'équilibre. Incroyable mais vrai. Je suis tellement contente que le temps des fêtes soit fini !!

Ce que j'ai remarqué aussi, c'est que c'est le fait d'entretenir ce blogue qui m'a transformée en véritable obsédée de la nourriture (ou foodie, comme on dit en bon français). J'aimais déjà cuisiner, j'étais déjà plutôt à l'aise derrière les chaudrons, mais c'est en me faisant violence pour m'en tenir à mon menu tous les jours de la semaine, pour vous offrir le plus de végitude possible, que je me suis transformée en névrosée de la cuisine. C'est pour ça que je vais vous montrer comment on fait (ce qui devrait ravir Audrey, chez qui ma planification suscite une certaine fascination), en images en plus, pour que vous puissiez vous aussi devenir foodie.

D'abord, tout part d'ici. Mon ordinateur chéri (L).

Il faut le chérir et bien le recharger, parce que mette à jour le blogue, ça peut parfois être très long. Ensuite, le secret, c'est de collectionner les bonnes idées. C'est pour ça que je suis toujours sur Internet à chercher un nouveau site décadent pour m'inspirer (en passant, vous ai-je parlé de www.tastespotting.com ? ma-la-de) et c'est aussi pour ça qu'il y a toujours une pile de livres de recettes qui traînent sur ma table de nuit. Quand vient le temps de faire le menu de la semaine, je rassemble ces sources quelque part, et je me mets à griffonner jusqu'à ce que j'aie environ 8 à 10 idées-repas différentes sur papier. Le mieux, c'est encore d'être toujours à l'affut et de mettre les idées sur papier au fur et à mesure qu'elles se présentent, mais bon, tout ne marche pas toujours comme on veut dans la vie.


Viens ensuite la planification du menu.

Je prends la liste.


Et je l'organise, de façon à avoir des repas différents pour chaque jour, en me chargeant d'organiser les potentiels restes (habituellement en les passant en lunch, pour Chéri et moi). C'est en copiant la liste à l'ordinateur aussi que je pense aux accompagnements et aux gâteries, que j'inclus à la fin de la liste.

MENU DE LA SEMAINE du 3 au 9 janvier 2010

SAMEDI

Soir : Casserole de coquillettes à l’oignon et au sans-viande haché (salade césar)

DIMANCHE

Midi : Reste de coquillettes

Soir : Soupe repas style cassoulet (crudités)

LUNDI

Midi : Reste de soupe cassoulet

Soir : Croquettes de haricots rouges style falafels – à la mijoteuse (salade de fèves et de poivrons)

MARDI

Midi : Salade de lentilles du Puy et de jeunes épinards (fromage et biscotte)

Soir : Tofu poêlé, sauce au cari rouge (vermicelles de riz et légumes croquants au sésame)

MERCREDI

Midi : Restes (tofu ou croquette de haricots)

Soir : Saucisses de poireaux au fromage (pâte à l’ail et au piment, roquette)

JEUDI

Midi : Chaudrée de lentilles du Puy et lanières de TVP (crudités)

Soir : Salade de crevettes thaï, noix de Grenoble épicées au curry

VENDREDI

Midi : Reste de saucisses de poireaux au fromage (salade balsamique)

Soir : Tagliatelles aux champignons et au brie

SAMEDI

Soir : Tarte tatin à l’échalote caramélisée (salade dijonnaise)


Ça donne cela, que j'imprime ensuite et que je colle sur la porte du frigo, pour me marteler de bien suivre à la lettre mon menu de la semaine. C'est important, parce que c'est la seule façon que j'ai trouvé pour ne plus gaspiller de nourriture (ce qui est une des problématiques majeures de la surconsommation en Amérique du Nord. Un de mes pires problèmes, c'est que ça ne me tente pas toujours de cuisiner ce qui est prévu, et là, je dois faire de la gymnastique pour caser ce qui n'a pas été fait à un autre endroit, et que tout le monde ait son lunch au bureau quand même. On s'en sort bien, néanmoins. Parce que j'ai une bonne assistante.


Le plus dur, c'est de recommencer encore et encore. De trouver de nouvelles idées à chaque semaine. Mais au final, je retire beaucoup de ce système parce que je n'ai jamais aussi bien mangé, je n'ai jamais goûté autant de choses différentes, et ce, en seulement six mois. Imaginez l'année prochaine !

C'est justement en imaginant l'année prochaine, et toute la bouffe dans laquelle je pourrai me complaire d'ici là, que j'ai décidé de continuer Presque végé en dépit des critiques les plus diverses. Je termine donc en souhaitant à tous mes abonnés et à tous mes lecteurs une superbe année 2010, remplie de festivités, de repas entre amis, de découvertes culinaires, de nouveaux bons vins et de toutes les choses dont vous pourriez rêver !

Bonne année !

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