lundi 26 juillet 2010

Bun cha (porc grillé, nouilles de riz et herbes)


J'adore la cuisine vietnamienne parce qu'au contraire des autres cuisines d'Asie continentale, elle est délicate et repose sur un très petit nombre de saveurs pour créer des harmonies gustatives subtiles mais savoureuses. Les ingrédients qui servent à préparer les plats sont souvent frais, voire crus, et relevés par une vinaigrette traditionnelle plutôt que par une sauce complexe et lourde. Au final, on essaie toujours d'obtenir un équilibre entre le salé, le sucré, l'acide et l'umami, ce qui s'obtient en dosant la sauce de poisson (Nam pla), le sucre ou la sauce caramel, le jus de lime et le vinaigre. Et c'est tout ce dont vous aurez besoin (ou presque !) pour faire ce plat de porc grillé.

C'est la première recette que je fais dans le livre Into the Vietnamese Kitchen de Andrea Nguyen, une de mes auteures de livres de recettes fétiche. Elle explique dans le livre que le Bun Cha est un plat familial, dont le service (qui se fait au centre de la table, plutôt qu'avec des bols déjà préparés en cuisine) facilite la communication et la participation des gens au dîner. Chaque convive garnit son bol selon ses goûts, et en profite pour discuter tout en dégustant sa création. Pour expérimenter un bon Bun Cha, il faut donc respecter la présentation traditionnelle: chaque mangeur a besoin de deux bols, un grand et profond, dans lequel vous mettez les Bun (vermicelles de riz rondes, de petit diamètre), et un autre plus petit et moins profond (genre, bol à riz), pour servir une bonne portion de sauce de trempette. On dresse au centre de la table une assiette qui contient le porc grillé et les légumes de la garniture. Chacun y va à la fortune du pot, trempant le porc dans la sauce avant de garnir ses nouilles et de les arroser d'un peu plus de vinaigrette. Le résultat final est frais et somptueux. Je vous le jure ! ;)



Ce qu'il vous faut:

- 3 ou 4 côtelettes de porc désossées, d'environ 1 pouce d'épaisseur, tranchées en fines lanières (environ 0.75 cm)
- 1 échalote grises, finement hachée
- 1 cuillère à thé de grains de poivre
- 2 cuillères à soupe de sucre
- 1 cuillère à soupe de miel
- 3 cuillères à soupe de sauce de poisson
- 2 cuillères à soupe d'huile de canola

- Vermicelles Bun de petit diamètre (1/16 ou 1/8 de pouce) - ce sont des vermicelles rondes plutôt que plates comme les nouilles à soupe (Banh pho) et elles ont aussi le nom de Jiangxi, en chinois. Si vous n'en trouvez pas, vous pouvez aussi utiliser des Banh pho, ce n'est pas siiii important.

-
3 ou 4 tiges de feuilles de menthe, lavées et essorées
- 1 bouquet de coriandre, lavé et essoré
- 1 poignée de feuilles de Baulme Vietnamienne, lavées et essorées (facultatif, il se peut que vous n'en trouviez pas ailleurs qu'au Marché Oriental St-Denis)
- 2 concombres kirby (petit concombre rond à mariner, ce pourrait aussi être des concombres libanais, évidemment), tranchés en fines lanières
- 1 grosse carotte, lavée et épluchée, coupée en juliennes ou râpée
- 3 ou 4 feuilles de chou nappa, finement émincées
- 2 ou 3 oignons verts, finement émincés en diagonales

- 2/3 de tasse d'eau tiède
- 1/3 de tasse de jus de lime (environ 2 limes juteuses, ou 3 si elles sont plus fermes)
- 2 à 3 cuillères à soupe de sucre
- 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz
- 5 à 6 cuillères à soupe de sauce de poisson
- 1 ou 2 piment thaï, émincés si frais, émiettés si séchés
- 1 filet d'huile de sésame (non-traditionnel dans la sauce de trempage, c'est ma touche personnelle... chut ! ;)



Modus:

  • À l'aide d'un mortier et d'un pilon, ou d'un hachoir manuel, écraser ensemble l'échalote, le sucre et le poivre jusqu'à l'obtention d'une pâte vaguement liquide. Ajouter le miel et la sauce de poisson, puis battre avec une fourchette. Incorporer l'huile en continuant de fouetter, pour amalgamer les deux préparations.
  • Déposer le porc dans un grand plat et verser la marinade dessus. Remuer et mettre au frigo pour au mois quatre heures (mais bien mieux si vous attendez jusqu'au lendemain !).
  • Faire tremper les Bun pendant au moins 1h dans l'eau froide. Sortir le porc du réfrigérateur au moins 30 minutes avec de le cuire. Préchauffer le barbecue à moyen-vif.
  • Combiner tous les ingrédients de la sauce de trempage sauf la sauce de poisson et l'huile de sésame. Fouetter avec une fourchette et ajouter la sauce de poisson une cuillère à soupe à la fois, en gouttant chaque fois pour s'assurer que les saveurs soient bien équilibrées. N'oubliez pas que la sauce doit être un peu plus salée que ce que vous serviriez normalement, puisque tous les autres ingrédients sont frais, crus, sans assaisonnement. Après 5 cuillères à soupe, vous devriez obtenir une couleur ambrée et un goût assez développé en bouche. Si vous sentez trop l'acidité, ajoutez un peu plus de sucre. Quand la sauce semble à votre goût, ajoutez une larme d'huile de sésame: elle deviendra merveilleuse. Réserver à température pièce.
  • Cuire les vermicelles dans l'eau bouillante de 5 à 7 minutes où jusqu'à ce qu'elles soient tendres mais toujours texturées. Égoutter et rincer à l'eau froide. Réserver.
  • Dresser une assiette avec les légumes crus et les herbes. Déposer une portion de nouilles dans chaque grand bol, et une portion de sauce de trempage dans chaque petit bol.
  • Lorsque le grill est chaude, cuire les lanières de porc de environ 3 à 4 minutes de chaque côté, où jusqu'à ce qu'elles aient beaucoup de marques de cuisson. Vous pouvez aussi les cuire au four, en faisant une précuisson à 400 degrés et en grillant chaque côté sur la plus haute grille du four, à broil.
  • Déposer le porc grillé dans une assiette et mettre au centre de la table, avec les garnitures.
  • Distribuer les garnitures dans chaque bol, sur les vermicelles. Tremper les morceaux de porc grillé dans la sauce avant de les déposer dans les bols. Arrosez chaque bol d'un peu de vinaigrette et manger immédiatement ! :)

jeudi 22 juillet 2010

Moussaka végétarienne


Je n'ai pas eu l'occasion de vous raconter encore beaucoup le tournage de Recettes en vedette parce que je suis tenue à la confidentialité jusqu'à la diffusion de l'épisode. Je peux toutefois vous dire que j'ai passé une très longue journée sous les spots du studio au point d'en être rompue de fatigue et courbaturée. Ce n'est pas de tout repos, la télé ! Une des plus belles choses que j'ai découvertes lors du tournage, c'est cette recette de moussaka végétarienne, qui m'a été transmise par une des concurrentes de l'émission tournée le matin, émission qui portait justement sur les petits plats végétariens. C'est justement (et probablement) un des meilleurs petits plats végétariens que je n'avais jamais mangé, et je me suis empressée de le reproduire pour Chéri, dont je soupçonnais l'incapacité à résister à ce genre de casserole de légumes et de légumineuses. J'ai changé des petites choses dans la recette originale, notamment en remplaçant les champignons par des courgettes et en faisant cuire les légumes le moins possible, pour qu'ils demeurent croquants.

J'avais raison. Malgré l'énorme plat à gratin que j'ai rempli de la mixture, le tout ne nous aura duré que trois repas. J'avais calculé environ dix portions. Je vous laisse deviner lequel d'entre nous s'est goinfré sans fin !

Ce qu'il vous faut:

- 1 1/2 grosse aubergine ou 3 petites, tranchées, salées et déposées dans une passoire
- 3/4 de tasse de lentilles du Puy
- 1 boîte de pois chiches, rincés et égouttés
- 1 boîte de 28 onces de tomates en dés
- 1 gros oignon rouge, émincé
- 4 à 5 gousses d'ail, émincées
- 2 petites courgettes vertes, tranchées
- 2 petites courgettes jaunes, tranchées
- 1 cuillère à thé de basilic séché
- 1 cuillère à thé d'origan séché
- 1 cuillère à thé de thym
- Poivre du moulin
- Herbes salées du Bas-du-fleuve
- 1 boîte de pâte de tomates
- Huile d'olive, pour la cuisson

- 3 oeufs, battus
- 1 tasse de yogourt Grec à 0% de matière grasse
- 2/3 de tasse de cheddar fort
- 1/2 tasse de mozzarella râpé
- Ciboulette fraîche, hachée
- Sel



Modus:

  • Préchauffer le four à 350.
  • Dans une casserole d'eau salée, faire cuire les lentilles du Puy jusqu'à ce qu'elles soient cuites (environ 30 à 40 minutes). Égoutter et réserver.
  • Dans un grand chaudron, faire chauffer l'huile d'olive à feu moyen-vif et y jeter l'oignon, l'ail et les courgettes. Cuire de 2 à 3 minutes, puis incorporer les tomates.
  • Ajouter les lentilles cuites, les pois chiches, les herbes, le poivre et les herbes salées. Réduire le feu et mijoter la sauce environ 25 minutes. Ajouter la pâte de tomates et rectifier l'assaisonnement au besoin. Retirer du feu.
  • Pendant ce temps, griller les tranches d'aubergine sur le barbecue, où dans une poêle avec très peu d'huile. Réserver.
  • Dans un grand plat de cuisson, faire une étage de tranches d'aubergine, une étage de préparation de légumineuses aux tomates, et ainsi de suite, jusqu'à épuisement des ingrédients (j'ai eu de reste environ 1 tasse de sauce, que j'ai congelé pour utiliser sur des pâtes, éventuellement).
  • Battre les trois oeufs dans un bol puis incorporer le yogourt et battre à nouveau, jusqu'à l'obtention d'un appareil jaune pâle et très épais. Ajouter le fromage, la ciboulette et le sel. Rectifier l'assaisonnement au besoin.
  • Verser l'appareil sur le dessus de la moussaka.
  • Enfourner et cuire sans couvrir, de 30 à 35 minutes.
  • Servir avec du pain frais pour un repas complet.

Presque végé: une année de bilan !

Aujourd'hui (si, si, c'est bien aujourd'hui, puisqu'il est minuit treize), Presque végé fête sa première année d'existence dans le cyber-espace !

Une année de Presque végé, ça représente 253 billets, dont la grande majorité (227) parlent de cuisine. De ce nombre, 221 billets sont des recettes. Et oui, déjà 221 !

Parmi ces recettes, 156 sont végétariennes, dont 53 végétaliennes. 34 sont des recettes sans-viande, c'est-à-dire des recettes de poissons et de fruits de mer. 27 d'entre elles, finalement, sont des recettes de viandes et de volailles diverses. Assez curieusement, ce dénombrement m'indique qu'il y a exactement (et précisément) 61% de contenu végétarien sur ce blogue, tel que le stipule le sous-titre. Manifestement, je ne suis pas un être de variation ! :)

Moi, qui, l'année dernière, n'avait cuisiné qu'une seule fois du tofu dans toute ma vie, je possède maintenant 34 recettes différentes pour l'apprêter, recettes que j'ai souvent conçues et modifiées, pour notre plus grand bonheur.

Je cuisine en grande partie des pâtes et sauces (40 recettes) et des mets d'origine asiatique (46 recettes).

Pour l'année qui vient, je souhaite continuer d'apprivoiser la cuisine végétarienne du monde, tout en variant ma connaissance des différents ingrédients de base (soja, tofu, légumineuses, légumes, etc.). J'ai aussi quelques bonnes idées, je vous réserve la surprise !

Et vous, que voudriez vous voir sur Presque végé ?!

lundi 19 juillet 2010

Tacos souples au poisson croustillant


Un petit repas d'été qui s'assemble en un rien de temps et qui fera le plaisir de tout le monde autour de la table, même ceux qui rechignent à manger du poisson ou des légumes. Chéri et moi, on est plutôt fans des tacos et des fajitas en tout genre, parce que ça me permet de préparer un repas complet (protéines-féculents-légumes) sans salir mille casseroles et sans avoir à préparer de plat d'accompagnement. Moi, j'ai l'impression d'être en congé de cuisine, et Chéri, lui, fait la vaisselle en 2 minutes, l'air de se dire: rien que ça ?

On a utilisé des tortillas pour faire les tacos, mais comme les garnitures sont crues, ça demeure des tacos et non des fajitas. La recette est vraiment facile à faire: une fois les bâtonnets de poisson au four, on a tout notre temps pour émincer les légumes, la coriandre et le fromage. Le fait de tremper le poisson dans la crème sûre avant de les enrober de chapelure lui permet de conserver son humidité: quand il sort du four, il ne se défait pas en flocons, il est croustillant à l'extérieur mais très tendre en-dedans. Quand c'est prêt, on assemble les assiettes en cinq minutes et tout le monde se bourre la bedaine dans le bonheur. En tout cas, ici, ça ressemblait à ça.

Ce qu'il vous faut (pour 4 tacos, selon les appétits et les accompagnements, 2 ou 4 portions):

- 2 filets de tilapia d'environ 125 grammes chacun, coupés en quatre lanières d'égale grosseur
- 1/2 tasse de crème sûre
- 1/2 tasse de chapelure
- 1 cuillère à soupe de paprika
- 1 grosse pincée poivre de cayenne (au goût, vous pouvez en mettre moins quand même)
- 1 cuillère à thé d'origan séché

- 4 petites tortillas de farine de blé (ou de maïs, si vous avez la chance d'aller à la tortillera du marché Jean-Talon)
- 12 lanières de poivron vert
- 12 lanières de poivron rouge
- 2 feuilles de chou nappa, émincées
- 1 oignon vert, émincé
- 1 poignée de coriandre fraîche, émincée
- Salsa piquante
- Crème sûre
- 1/2 tasse de cheddar fort, râpé



Modus:

  • Préchauffer le four à 450.
  • Mélanger la chapelure, le paprika, le cayenne et l'origan et déposer dans une assiette creuse.
  • Mettre la crème sûre dans une assiette creuse et y tremper les lanières de poisson une à la fois.
  • Jeter le poisson enrobé de crème sûre dans le mélange de chapelure et remuer jusqu'à ce qu'il soit bien couvert sur toutes les faces. Répéter pour chaque lanière et réserver.
  • Badigeonner d'huile une plaque à biscuit anti-adhésive et y déposer les lanières de poisson. Cuire au four environ 6 à 8 minutes, puis retourner. Attention: si le poisson colle à la plaque, c'est que l'enrobage n'est pas encore bien cuit; attendez avant de les retourner. Quand ça décolle tout seul, c'est que c'est prêt ! :) Cuire encore de 3 à 5 minutes puis retirer du four.
  • Pendant ce temps, réchauffer les tortillas 30 secondes au four à micro-ondes.
  • Garnir chaque tortilla d'une cuillère à soupe de crème sûre et d'une cuillère à soupe de salsa. Garnir du fromage et ajouter les poivrons.
  • Lorsque le poisson est prêt, ajouter deux lanières de poisson sur chaque tortilla, puis parsemer chacune d'entre elles de chou, d'oignons et de coriandre. Rajouter un peu de salsa au goût.
  • Replier les deux bords des tortillas pour former une sorte de pochette avec les tacos. En appuyant légèrement pour faire un pli, elles tiennent normalement toutes seules, au moins le temps du service.
  • Manger sans attendre !

vendredi 16 juillet 2010

Deux nouvelles façons de suivre Presque végé !

Si vous êtes des abonnés des médias sociaux, il y a deux nouvelles façons de rester en contact avec le blogue;

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- Le compte Twitter: c'est ici

Au plaisir d'y jaser avec vous tous !

Vous êtes toujours les bienvenus aussi si vous souhaitez vous abonnez via Google Friend Connect (il n'est pas obligatoire d'avoir un compte), si ce n'est pas déjà fait.

On fêtera la première année de Presque végé dans six jours, tous ensemble ! :)

Burgers de fromage de chèvre aux poivrons rôtis


Ce burger végétarien n'est absolument pas le plus compliqué de tous, mais certainement pas le plus santé non plus. Le secret de ce truc décadent est hyper simple: on fait frire une galette de paillot de chèvre qu'on aura pris soin de bien enrober de chapelure, jusqu'à ce qu'elle soit bien croustillante. On la dépose entre les deux moitiés d'un pain à hamburger, et on ajoute quelques légumes pour se déculpabiliser. Une belle variation sur le thème du chèvre chaud.

Est-ce que j'ai dit que c'était décadent ?!

Ce qu'il vous faut:

- 2 tranches de paillot de chèvre (le grand format) d'environ 1,25 cm d'épaisseur
- 1 oeuf battu
- 2/3 de tasse de chapelure à l'italienne
- 1 pot de poivrons rôtis, marinés
- Quelques tranches d'aubergine
- Quelques tranches d'oignons rouges
- Mayonnaise et moutarde de dijon, pour garnir
- Huile de canola, pour friture



Modus:

  • Tremper les tranches de paillot dans l'oeuf battu et passer dans la chapelure. Mettre au frigo pour que l'enrobage durcisse (environ 15 minutes), et recommencer, deux fois. Il est important de refroidir l'enrobage avant de faire l'autre couche; ça évite de faire des trous dans la croûte en manipulant le paillot avec les doigts.
  • Saler les aubergines et laisser dégorger dans une passoire.
  • Sortir les poivrons de la marinade en essayant de les garder entier. Couper chacun d'entree eux en deux morceaux larges.
  • Chauffer entre 2 et 3 cm d'huile dans un wok à feu moyen-vif. Jeter un bout de pain dans l'huile: s'il dore en 20 secondes, l'huile est assez chaude pour la friture. Plonger les deux tranches de paillot dans l'huile et dorer de chaque côté jusqu'à ce que l'enrobage soit coloré et que le fromage soit mou. Retirer du feu et égoutter.
  • Pendant ce temps, faire griller les aubergines sur le feu ou sur le barbecue, jusqu'à ce que des marques de coloration apparaissent. Griller les pains.
  • Une fois les paillots frits, il faut travailler vite pour que les burgers soient servis très coulants. Tartiner chaque morceau de pain de mayonnaise et de moutarde de Dijon épicée. Déposer trois ou quatre tranches d'aubergines sur le pain, puis plier les morceaux de poivron rouge en deux pour faire une belle présentation. Ajouter une tranche de paillot frit et coiffer d'oignons rouges. Refermer le pain et servir immédiatement, accompagné d'une salade fraîche de tomates et de courgettes.


Calgary Red Eye et Blonde de Chambly


Toute personne qui a passé plus de cinq minutes avec moi dans sa vie sait que j'adore la bière. Je suis une vraie bucheronne qui boit à même la bouteille, beaucoup, avec plaisir, parce que la bière, c'est bon, rafraîchissant et vraiment festif. À mon avis, beaucoup plus que le vin, que j'adore aussi, mais qui est, à mon avis, un plaisir beaucoup plus intellectuel que décadent. La seule chose que je pourrais figurer de plus décadent que la bière, disons, c'est le champagne (que j'adore, aussi) à même la bouteille, façon Martin Picard.

Toute personne qui a passé plus de cinq minutes avec moi, donc, et s'est disons rendu à dix minutes en ma compagnie, sait que ce que j'aime encore plus que la bière tout court, c'est La Fin du monde, cette bière absolument décadente de la Brasserie Unibroue, une blonde belge corsée, triple fermentée, qui goûte comme un nuage malgré ses neuf degrés d'alcool. Boire une Fin du monde, à mon avis, c'est entrer dans un monde merveilleux qui sera toujours, pour moi, l'avatar de la glorieuse époque bénie où les Verres stérilisés vendaient des grosses bouteilles de 750 ml de Fin du Monde à 5,25, et où on pouvait être vraiment, vraiment soûls pour moins de 15$, pourboire à Éric ou Thierry inclus.

La belle époque quoi.

C'est pour ça que j'ai été très heureuse qu'on m'offre de goûter à la Blonde de Chambly, la nouvelle bière Unibroue-Sleeman, inspirée cette fois des filles du roy venues à Chambly pour marier les hommes du régiment Carignan-Sallières. Même si, pour toutes sortes de raisons éthiques et politiques, j'ai trouvé le rachat d'Unibroue par Sleeman douteux, et la poursuite de leur marketing à saveur militante-souverainiste un peu étrange, je n'ai jamais pu me résoudre à cesser d'acheter leurs produits, parce qu'ils sont, en matière brassicole, très bien maîtrisés, et toujours très bons.

Si la Blonde de Chambly ne remplacera pas la Fin du monde dans mon coeur, Chéri et moi avons pris un plaisir assez flagrant à s'en envoyer dans le gosier pendant la finale de la Coupe du monde. C'est une bière assez sèche, avec un goût qui prend de l'ampleur en bouche, des accents d'agrumes et de poivre, avec des bulles particulièrement effervescentes. Nous l'avons bu, d'abord, avec un fromage biologique à croûte lavée, le Champlain, dont le côté beurré et crémeux contrastait bien avec le caractère pétillant de la bière. La mousse ressemble à de l'écume: elle est épaisse, bien tassée et a une petit parfum floral qui donne envie de se mettre le nez dedans. J'ai trouvé que c'était une blonde à milles lieues de ce qu'on boit habituellement même en micro-brasserie: personnalité et corps sont au rendez-vous, pour une fois.

Comme il ne restait plus assez de la bouteille pour s'en prendre chacun un autre verre, Chéri et moi avons transformé ce qu'il nous restait en Calgary Red Eye, la version canadienne de la Red Beer (cocktail de bière et jus de tomates assez populaire dans le sud et le Mid-west des États-Unis, qui peut aussi porter le nom de Blood Beer. Au Canada, on a remplacé le jus de tomates par du Clamato, et c'est aussi très bon). Le secret du Calgary Red Eye réside aussi dans la façon de le composer: si vous êtes du type bulles, il est impératif de verser le cocktail de palourdes AVANT la bière. Si vous voulez une texture plus slick en bouche, faites le contraire.

C'est mon beau-père, Pierre, qui m'a tout appris sur les subtilités de la bière-clamato. Et comme cette fin de semaine marquait le troisième mois depuis son décès, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce Calgary Red Eye lui aurait fait grand honneur.

Prozit, Pierre !


jeudi 15 juillet 2010

Sur le cinéma et l'identité

Même si on pourrait le croire, je n'ai pas vraiment l'intention de réagir aux propos de Jacob Tierney sur l'absence des minorités culturelles dans le cinéma québécois. Je n'ai pas l'intention d'y réagir parce qu'à mon avis, des propos d'une telle simplicité ne mérite même pas qu'on s'y attarde tant on voit qu'ils ont été formulés sous le coup de l'émotion, sans prendre le temps de méditer son argumentaire. Je ne vois pas l'intérêt de réagir aux propos de Jacob Tierney quand je peux trouver, sans me forcer, au moins dix façons d'illustrer qu'il a tort.

La société québécoise est excessivement tournée sur elle-même ? Évidemment, sinon, comment survivre à l'assimilation en situation de double-diglossie à l'échelle continentale ? Les anglophones et les immigrants sont ignorés dans les arts et la culture québécoise ? Si on considère la culture au sens strict de production artistique, évidemment, dans une société majoritairement blanche et francophone, plus d'artistes blancs et francophones produisent des discours dans lesquels ils se projettent, ce qui donnent une plus grande présence aux réalités blanches et francophones. Est-ce que ça empêche les Kim Nguyen, Danny Laferrière et Wajdi Mouawad d'être présents sur la scène culturelle, et acclamés par le public ? Pas que je sache. Les jeunes haïtiens ne se sentent pas représentés par Luc Picard ? Évidemment, mais peut-être qu'ils ne se sentiraient guère plus en filiation avec Didier Lucien ou Rodney St-Éloi. On ne produit pas de films comme Un prophète au Québec ? Non, nos prisons ne sont pas remplies d'Arabes et de Corses qui s'y affrontent violemment. Par contre, on produit de très bons films comme Un ange de goudron, sur la réalité d'immigrants algériens tentant de s'adapter à la société québécoise.

Je n'oserais pas le dire, mais pourquoi pas l'écrire: à mon avis, Jacob Tierney manque probablement juste de culture. D'abord parce que la culture d'une société, ce n'est pas que sa production artistique, et que le Québec a montré aussi .dans sa façon de vivre, de manger, de se vêtir et de faire du sport, que les Québécois sont inclusifs. Peut-être pas autant qu'ils le devraient, mais certainement assez pour que je considère comme honteux d'entendre Jacob Tierney parler de l'invisibilité des minorités. Et aussi, parce que sa connaissance du cinéma québécois ne semble limitée qu'à celui qui présente l'histoire et la vie de la majorité, parce qu'il ne faut pas chercher bien loin pour trouver des exemples du contraire, ne serait-ce que dans la très riche et très diversifiée production documentaire québécoise.

Pour toutes ces raisons, je ne vois pas l'intérêt de réagir aux propos de Jacob Tierney sur la fermeture d'esprit de la société québécoise. Non. Ce qui me choque, ce sont des propos comme ceux de ce professeur de pensée politique (c'est quoi, seigneur, enseigner la pensée politique ? montrer à de jeunes personnes comment penser comme soi-même ?) qui prétend que Jacob Tierney énonce simplement une réalité (prémisse fausse, comme je l'ai démontré plus haut), et qui accuse Hugo Latulippe de donner dans la démagogie quand il dit que les immigrants qui ne comprennent pas en quoi Luc Picard représente la société québécoise sont: «coincé[s] dans une manière de voir la société qui tient du racisme ou du manque d'ouverture. Il y a aussi une responsabilité de l'immigrant, qui consiste à épouser le monde dans lequel il arrive.»

Est-ce que quelqu'un, s'il vous plaît, peut m'expliquer la démagogie là-dedans ? Qu'est-ce qu'il y a de mal dans le fait de constater que la société québécoise est aussi (et surtout) une société blanche et francophone et qu'il est normal que la majorité des réalités qui sont représentées au sein de la société soient blanches et francophones ? Revendiquer sa place, je suis pour. Exiger d'être représentés, d'avoir aussi des modèles culturels et poltiques, je suis pour. Oublier le fait que les francophones représentent 82% de la population du Québec au profit du multiculturalisme à tout prix ? Je suis contre. Je veux que les immigrants voient en Luc Picard ce qu'il est: un homme intelligent, cultivé, articulé, souverainiste et engagé, et je suis fière qu'il me représente à leurs yeux. Je trouverais ça normal qu'ils ne se sentent pas parfaitement représenté en la personne de Luc Picard, mais je voudrais au mois qu'ils y voient une partie de ce que peut-être leur société d'accueil, tout comme je voix une partie des cultures migrantes quand je rencontre l'un de leur représentant. Pour moi, Lucian Bute, c'est un peu la Roumanie, tout comme mon ami Cosmin et ma collègue Anca. Haïti, pour moi, c'est surtout les mots de Lionel Trouillot qui m'ont bouleversée dans Bicentenaire, mais c'est aussi Daphnée. C'est ainsi que je perçois le Québec: tissu social composite, paysage culturel diversifié.

J'ai vu récemment un très bon film japonais (Ten Ten ou Adrift in Tokyo) que j'ai adoré, et je n'y ai vu que des Japonais. J'ai aussi loué un film suédois, Tilsammans (Together) qui parlait des difficultés d'adaptation d'une banlieusarde divorcée dans la commune hippie de son frère. Je n'y ai vu que des Suédois. Je n'ai pas l'impression que le tissu social de ces deux nations est complètement uniforme. Je n'ai pas le sentiment que leurs communautés culturelles sont lésées par ces films qui les représentent pourtant à l'étranger. Je suppose tout simplement que, comme au Québec, la représentation des diverses communautés doit être relativement proportionnelle à leur présence dans la société. Je ne me sens pas non plus représentée par les films de Blaxploitation américains, mais je ne considère pas que ces films représentent une forme d'exclusion. Je trouve au contraire qu'ils représentent une façon ironique et décapante de démonter le racisme déductible des films Hollywoodiens.

Pourquoi diable est-ce qu'au Québec, et seulement au Québec, on se sent obligés de cacher ce qu'on est pour faire plaisir à des intellectuels avec des raisonnements douteux ? Que tout le monde ici prenne le crachoir et se sente libre de dire ce qu'il est, c'est tout !

samedi 10 juillet 2010

Casserole de pâtes à la mexicaine, version végé


Oui, on dirait une recette tout droit sortie des cuisines Kraft (et pour cause !), mais parfois, ça fait du bien d'avoir quelque chose du genre de tout prêt au frigo. Je me suis assurée de bourrer le tout de légumes, pour avoir l'impression de manger quelque chose d'équilibré, et de faire une sauce ultra crémeuse et onctueuse, pour le plaisir de manger quelque chose de décadent. Au final, au plus fort de la canicule, on ne s'est nourri que de ça. Quel plaisir de ne pas avoir à se mettre devant les fourneaux !

Ce qu'il vous faut:

- 1 oignon rouge, finement émincé
- 1 petit oignon jaune, finement émincé
- 2 piments chilis rouges, émincés
- 1 poivron rouge, coupé en dés
- 1 poivron vert, coupé en dés
- 2 oignons verts, émincés, le vert réservé
- 4 gousses d'ail, pressées
- 1 paquet de sans-viande hachée
- 1 boîte de 14 onces de tomates en dés
- 1 sachet d'assaisonnement pour tacos
- 2 tasses d'eau
- 3 tasses de petites coquillettes
- 1/2 cuillère à thé de paprika fumé
- 1 cuillère à thé de cumin
- 1 cuillère à thé de poudre de chili
- Tabasco vert, généreusement
- 125 grammes de fromage à la crème à 95% sans gras
- 1/2 tasse de crème sûre à 5% de gras (la marque Béatrice)
- Cheddart fort
- Origan frais



Modus:

  • Faire chauffer de l'huile d'olive dans un chaudron à feu moyen-vif et y faire suer tous les légumes, sauf les tomates. Cuire de 2 à 3 minutes, jusqu'à ce qu'il commence à exprimer du liquide. Ajouter le sans-viande hachée et défaire en bouchée avec une fourchette.
  • Verser les tomates et leur jus dans la casserole et incorporer le sachet d'assaisonnement à tacos. Ajouter l'eau et les pâtes puis porter à ébullition.
  • Réduire le feu à température moyenne et cuire à couvert en remuant souvent, jusqu'à ce que les pâtes soient cuites et aient bien absorbé le liquide (environ 15 minutes).
  • Retirer du feu et ajouter le paprika fumé, la poudre de chili et le cumin. Incorporer la crème sûre et le fromage à la crème et brasser jusqu'à ce que les pâtes soient bien enrobées.
  • Parsemer d'oignons verts, d'origan frais et de cheddar fort, puis servir dans de grands plats chauds.


Saucisses de canard confites dans une sauce aux figues


Je pense que cette recette m'a été inspirée par un épisode de Anna et Kristina : Recettes à l'essai, sur Zeste TV, alors que les deux animatrices essayaient des recettes soi-disant aphrodisiaques. Je dis soi-disant, parce que le caractère aphrodisiaque des aliments, c'est quelque chose que je remettais beaucoup en question jusqu'à tout récemment (c'est-à-dire avant de manger des huîtres et du foie gras le même soir, mais va savoir ce qui est imputable à Aphrodite et ce qui est imputable à Chuck ! ), et je ne trouvais pas particulièrement pertinent l'aura de mystère qui plane sur ce rituel douteux qu'est la séduction culinaire. Cela étant, j'avais été fort impressionnée par la couleur riche et foncée du plat, ce qui m'avait mis l'eau à la bouche. J'ai mis l'idée quelque part dans ma mémoire, et je m'en suis rappelée la semaine dernière, quand j'ai vu que les figues Figalicious (je le précise parce que si vous êtes comme Chéri, Jean-Gabriel et moi, il y a des chances pour que vous ne reveniez pas de ce nom tellement à propos pour une marque de figues) étaient en spécial.

J'ai donc fait mon épicerie et je suis repartie avec une caisse de figues sous le bras, tout heureuse à l'idée de les transformer en sauce pour y faire revenir des saucisses. Le reste relève de l'improvisation et de l'inspiration, mais je vous le jure, c'était très, très bon (voire: décadent). J'ai choisi de servir avec des saucisses de gibier, parce que je trouve que leur goût particulier s'agençait mieux au caractère raffiné de la sauce: vous pourriez techniquement prendre n'importe quoi qui vous fait envie.

J'ai servi avec une purée de pommes de terre au Riopelle: c'est un peu too much, mais j'avais la bonne excuse d'en avoir de reste au frigo. Utilisez votre recette de purée préférée.



Ce qu'il vous faut:

- 12 figues bien mûres, équeutées puis coupées en quartiers
- 1/2 tasse de sucre
- 1/2 tasse de vinaigre de vin rouge
- 1 bâton de cannelle
- 6 gousses de cardamone verte
- 4 clous de girofle
- 1/2 citron (vous pouvez conserver une moitié dont vous aurez exprimé le jus pour une autre recette)

- 4 saucisses de canard ou autre saucisse fraîche de bonne qualité
- 1/3 de tasse de vin rouge pas trop sec
- 1/3 de tasse d'eau
- Huile et beurre

Modus:

  • Dans une grande casserole, porter le vinaigre de vin rouge à ébullition et y dissoudre le sucre. Ajouter les épices que vous aurez préalablement faites griller à sec.
  • Réduire le feu et cuire 5 minutes, puis ajouter les figues. Cuire de 20 à 25 minutes, où jusqu'à ce que les figues soient très molles et que le sirop soit mauve foncé.
  • Retirer du feu, écumer pour enlever les épices et le citron, puis réfrigérer au moins 24 heures.
  • Au moment du service, chauffer à feu moyen-vif une quantité égale de beurre et d'huile et y dorer les saucisses jusqu'à ce qu'elles brunissent de chaque côté.
  • Déglacer avec le vin rouge et râcler le fond de la poêle. Ajouter l'eau, baisser le feu afin de laisser mijoter et couvrir les saucisses. Retourner à l'occasion jusqu'à ce que les saucisses soient cuites.
  • Incorporer la sauce aux figues dans les cinq dernières minutes de la cuisson.
  • Servir les saucisses avec les figues entières et le sirop, sur une bonne purée de pommes de terre.


mardi 6 juillet 2010

Pudding chômeur aux fraises et aux cerises


Pour moi, le pudding chômeur, c'est vraiment un dessert de trois fois rien, qui s'assemble en s'attardant à peine à la méthode, et dont le secret réside dans deux choses: la cuisson lente du gâteau dans le sirop, et l'humidité décadente qui en découle. Un délice de pauvre, dans lequel il n'entre ni oeufs, ni extrait de vanille, ni rien. Pour moi, la quintessence de la contradiction, ce sont toutes ces recettes de pudding chômeur au sirop d'érable qui circulent sur les Internets: quand on chôme, on n'a pas les moyens de s'acheter 1 boîte de sirop d'érable à 10$ pour en tartiner un seul gâteau. Le pudding chômeur aux fraises et aux cerises, c'est une version d'été un brin chic, qui ne peut se faire que quand les fruits sont en abondance, mûrs, et très juteux. En hiver, avec des fraises de Californie, ce ne serait pas du tout approprié.

Je vous le dis tout de suite: il se peut que vous décidiez de faire ce dessert, et que même avec les meilleures intentions du monde, vous n'arriviez pas à en conserver une portion pour le lendemain. C'est normal ! J'ai rarement connu un dessert aussi intoxicant, tellement il est savoureux. Évidemment, aujourd'hui, il fait 40 dehors. Ce n'est peut-être pas la meilleure journée pour mettre un gâteau au four durant une heure. Cela étant, les fraises, elles, achèvent déjà leur saison pour laisser une place aux framboises sur les étals, et il faut faire vite si on veut pouvoir réaliser ce dessert avec les fruits d'ici ! La bonne nouvelle, c'est que vous pouvez préparer le coulis et le réserver au frigo (2 ou 3 jours) ou au congélateur, jusqu'à ce que vous soyiez prêts à vous adonner à cette orgie de fraises, de cerises et de plaisir. Tentant, non ?

Je me suis inspirée de plusieurs recettes pour faire le pudding, mais à mon avis, si vous avez déjà une bonne recette de pudding chômeur, tenez vous-y, et remplacez votre sirop par le coulis de fruits. Des moments mémorables à venir ! ;)

Ce qu'il vous faut:

- 3 tasses de fraises du Québec, mûres
- 1 tasse de cerise (idéalement, de l'Okanagan, c'est la saison), mûres, dénoyautées et équeutées
- 1 tasse de sucre
- 1/4 de tasse de beurre

- 1 tasse de sucre
- 1 tasse de lait et 2 cuillères à soupe
- 1/4 de tasse de beurre
- 1 1/2 tasse de farine
- 2 cuillères à thé de poudre à pâte

Modus:

  • Préchauffer le four à 350.
  • Déposer les fruits équeutés et dénoyautés dans le récipient d'un mélangeur (plus votre mélangeur est puissant, mieux c'est). Ajouter le sucre et réduire en purée (utilisez les boutons blend, liquify ou smoothie). Procédez idéalement par séquence de 30 à 45 secondes, en pulsant à l'occasion pour faire remonter les fruits. N'hésitez pas à mélanger pendant un bon moment: plus votre coulis est lisse, meilleur sera le sirop.
  • Verser le coulis dans une casserole et chauffer à feu moyen. Ajouter le beurre, fouetter et réserver.
  • Dans un grand bol, battre le beurre en crème jusqu'à ce qu'il soit très pâle. Ajouter le sucre, la farine et la poudre à pâte, puis incorporer la première quantité de lait. Battre jusqu'à l'obtention d'une pâte lisse et souple. Si elle vous semble un peu trop dense, ajoutez le reste du lait.
  • Graisser un plat à gâteau (9 x 13 po ou l'équivalent dans un plat ovale) et verser la pâte. Verser le coulis sur la pâte (lentement, pour ne pas trouer le gâteau !), jusqu'à ce qu'il couvre entièrement la pâte.
  • Enfourner et cuire environ 45 minute en surveillant souvent. Dès que le milieu est cuit (une fourchette piquée au centre en ressort propre), sortir du four: il continuera à cuire encore quelques instants, et on veut éviter d'avoir un gâteau trop cuit.
  • Laisser tiédir pour que le sirop épaississe et servir chaud, arrosé de sirop !


dimanche 4 juillet 2010

Risotto à la fleur d'ail


Une excellente recette pour mettre en vedette la fleur d'ail, qui achève déjà (malheureusement) sa saison. Pour ceux qui, comme moi, peuvent faire la danse du bacon pendant plusieurs minutes pour se pâmer devant une assiette de risotto, celui-ci peut vous transporter pas loin de l'extase. Moi, en tout cas, j'y étais.

Le mieux, c'est que ça ne prend trois fois rien, et à l'exception du temps passé à brasser la chose, ça ne demande presque ou pas de compétences culinaires. Un plat à faire quand on est fatigués, ennuyés, pas envie de cuisiner mais envie de se rouler par terre de bonheur.

Ce qu'il vous faut:

- 1 botte de fleur d'ail, coupées en tronçons de quelques centimètres
- 2 échalotes françaises, finement émincées
- 1 tasse de riz arborio
- 2/3 de tasse de vin blanc
- 4 tasses de bouillon de volaille, chaud (je mets le mien dans un cul-de-poule, sur le réchaud de la cuisinière)
- 2 cuillères à soupe de beurre, divisées
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
- 1/2 tasse de pecorino romano
- Poivre du moulin

Modus:

  • Blanchir la fleur d'ail dans un chaudron d'eau bouillante durant environ 2 minutes. Égoutter et plonger dans de l'eau glacée. Réserver jusqu'à la cuisson.
  • Dans une casserole à fond épais, chauffer 1 cuillère à soupe de beurre et l'huile à feu moyen-vif. Incorporer l'échalote et faire blondir.
  • Incorporer le riz arborio et faire revenir dans le mélange d'huile et de beurre durant environ 1 minute.
  • Déglacer avec le vin blanc et laisser le riz absorber la presque totalité du liquide.
  • Incorporer une première louche de bouillon et remuer jusqu'à absorption presque complète du liquide. Continuer d'ajouter le bouillon une louche à la fois en brassant presque sans arrêt (c'est ce qui permettra aux féculents de sortir du grain de riz, créant cette onctuosité que nous adorons). Plus vous ajoutez le bouillon lentement, et plus vous êtes patients, meilleur sera votre risotto.
  • Lorsque le riz est presque prêt (on sent le grain de riz cuit sous la dent, mais il a une certaine fermeté en bouche), faire revenir la fleur d'ail dans l'autre cuillère à soupe de beurre et cuire jusqu'à ce qu'elle soit rôtie.
  • Ajouter une dernière louche de bouillon et brasser jusqu'à ce qu'elle soit absorbée par le riz. Incorporer la fleur d'ail et remuer.
  • Ajouter le fromage pecorino, et brasser jusqu'à ce qu'il soit fondu.
  • Poivrer et servir immédiatement, dans des plats chauds.

Pizza alfredo aux escargots


J'ai fait cette petite pizza sur le barbecue, et le résultat s'est avéré des plus surprenant. Ma nouvelle recette de pâte à pizza (voir la pizza aux figues, aux abricots et au fromage de chèvre) est vraiment souple et légère, ce qui fait qu'elle produit beaucoup de bulles d'air quand elle cuit à haute température. Sur le barbecue, elle devient croustillante, mais elle est tellement tendre à l'intérieur... C'est vraiment à se rouler par terre !

J'ai toujours eu un faible pour la pizza aux escargots parce que j'adore les escargots, tout simplement. Normalement, je fais une recette inspirée de Daniel Pinard, avec une tête d'ail confit en guise de sauce, mais là, j'avais un fond de sauce alfredo à passer. C'était vraiment un bon mélange ! À refaire, sans hésiter.

Ce qu'il vous faut:

Pâte à pizza mince et délicieuse

- 1 1/4 de tasse de farine tout usage, non-blanchie
- 1/2 tasse d'eau tiède (température du corps ou un peu plus chaude)
- 1/2 cuillère à thé de levure sèche active
- 1/2 cuillère à thé de flocons de fleur de sel fumée, ou de fleur de sel, tout simplement
- 4 cuillères à thé d'huile d'olive de qualité

- Farine de maïs

Garniture aux escargots

- 1 boîte d'escargots, rincés et égouttés
- 1 cuillère à soupe de beurre à l'ail, maison ou du commerce
- 2 oignons verts, émincés (conserver une partie du vert pour la garniture)
- 1/4 de tasse de vin blanc sec
- 2/3 de tasse de sauce alfredo, maison ou du commerce
- Fromage Jalsberg fumé, râpé
- Persil frais, haché
- Origan frais, haché

Modus:

  • Idéalement, préparer la pâte à pizza 24 heures à l'avance. Sinon, prévoyez au moins 3h pour la levée à température pièce.
  • Saupoudrer la levure sur l'eau tiède et laisser reposer jusqu'à ce que la mixture fasse des bulles. Lorsqu'elle est prête, ajouter l'huile d'olive et la fleur de sel fumée.
  • Former un puits au centre de la farine et déposer le mélange d'eau, de levure et de sel au centre. Brasser à la fourchette pour amalgamer les ingrédients, puis pétrir avec les mains. Si la pâte a tendance à se défaire sans former une boule uniforme, ajouter une ou deux cuillères d'eau tiède. Vous devriez obtenir une pâte très souple, ni collante ni sèche.
  • Pétrir à cinq ou six reprises, puis réserver.
  • Couvrir une grande jatte d'enduit anti-adhésif et déposer la pâte au centre. Couvrir et laisser lever 24h au frigo au au moins 3h à température pièce ou près d'une source de chaleur indirecte.
  • Lorsque la pâte est prête, la dégonfler à l'aide d'un coup de poing, puis la déposer sur une surface de travail légèrement farinée. Étendre la pâte jusqu'à 0,3 cm d'épaisseur et former la pâte à votre goût (vous constaterez que ma pâte avait une forme plutôt, disons, rustique !). Saupoudrer délicatement de farine de maïs. Couvrir jusqu'à utilisation.
  • Préchauffer le barbecue à feu vif.
  • Dans une grande poêle, faire fondre le beurre à l'ail jusqu'à ce qu'il bouillonne. Faire sauter les escargots de 2 à 3 minutes, jusqu'à ce qu'ils soient bien chauds. Incorporer les oignons verts et cuire 1 minute de plus.
  • Déglacer avec le vin blanc et laisser réduire le liquide jusqu'au tiers. Incorporer la sauce alfredo, saler et poivrer. Réserver et laisser tiédir.
  • Huiler la grille du barbecue et baisser le feu à moyen vif. Déposer la croûte directement sur la grille et cuire environ 3 minutes, jusqu'à ce que la pâte soit ferme.
  • Tourner la pâte d'environ 90 degrés, et cuire encore 2 minutes. Vérifier pour s'assurer que la croûte ne brûle pas.
  • Retourner la croûte et étendre la garniture aux escargots sur la croûte. Garnir du fromage. et des oignons verts Déplacer la pizza d'un côté du barbecue et éteindre le brûleur de ce même côté. Fermer le couvercle et laisser le fromage gratiner.
  • Lorsque la pizza est bien dorée, retirer du barbecue et parsemer des herbes fraîches. Servir avec une salade césar.

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