mercredi 22 juillet 2009

Végétarisme et falafels à la mijoteuse

Dernièrement, pour des raisons économiques et écologiques, j'ai décidé de me faire végétarienne à temps partiel. Oui, à temps partiel: vous ne me verrez jamais renoncer à un bon steak bleu sur le barbecue, mais je suis quand même consciente de l'aspect énergétiquement exponentiel de notre consommation de viande nord-américaine. Lire Fast Food Nation (ni même voir le film ahurissant qu'on en avait tiré) n'avait pas réussi à m'écoeurer assez pour me convaincre de faire le virage, mais le prix sans cesse croissant de ma facture d'épicerie, oui. Ainsi, le but premier derrière l'exercice, c'est d'abord et avant tout (et je ne le cacherai même pas) d'épargner un peu d'argent. Les temps sont durs (ou presque), et pour mon dernier été au Zellers (car oui, C'EST FINI DANS UN MOIS !!! YIPIDI !!!), je travaille beaucoup moins que les 30 à 35 heures prévues par mon budget (en fonction de ce que je faisais les autres étés). Comme le déménagement a aussi coûté cher, il ne me reste plus grand chose pour mes petites vacances, et le peu qu'on peut économiser, c'est là où on ne s'est jamais privés, c'est-à-dire, dans la nourriture.

J'ai glané ici et là, des trucs, des idées, des recettes. J'ai des critères: les repas végétariens le seront pour vrai, mais nous ne couperons ni les fruits de mer, ni le poisson, ni (surtout pas) le fromage. En contrepartie, je m'engage solennellement (I swear that I am up to no Good - ça m'a échappé, désolée) à réduire notre consommation de viande à deux repas par semaine ou à peu près. J'ai de bonnes bases et plein de bonne volonté, on s'y est donc mis cette semaine, avec un succès retentissant.

Ça donne de bons résultats: j'en ai parlé avec mes copines du forum de Recettes du Québec, et le brainstorming collectif a donné lieu à toutes sortes de bonnes idées qui m'ont permis de transformer cette journée pluvieuse (et son expédition à la plage du Cap St-Jacques reportée) en expérimentations culinaires. La première recette dans ce blogue littéraire reconverti en blogue culinaire et littéraire vient donc de cette volonté de réduire notre consommation de viande et de mes expériences passés avec mon amie-joteuse: les fameux falafels à la mijoteuse de MALM. Comme Cath79 a décidé d'en faire l'objet du dernier défi mijoteuse, j'ai décidé de les concocter et de les prendre en photo pour le plus grand bonheur de tous et toutes. N'est-ce pas que vous vous sentez remplis de bonheur ?

Voici la dite recette. En lien, la version de MALM, presque presque pareil.

Ça vous prend:

- 1 oignon moyen haché finement
- 4 gousses d'ail râpées puis émincées (ça va mieux, ça va plus vite !)
- 1 oeuf
- 2 cuillères à thé de cumin
- 1 cuillère à thé de carvi, rôti puis pilonnée au mortier
- 1 cuillère à thé de coriandre, rôtie puis pilonnée au mortier
- 1 pincée de sel de céleri
- 1 cuillère à thé de menthe séchée
- Poivre du moulin
- 2 cuillères à soupe de jus de citron
- 1 tasse et demie de pois chiches cuits, rincés et égouttés (je vous le dit pour les prochaines fois: 1 tasse et demie de légumineuses cuites, c'est l'équivalent d'une boîte de conserve, sans la saumure, le liquide gluant et les agents de conservation !)
- Environ 1/2 tasse de chapelure

Combiner les 10 premiers ingrédients puis ajouter les pois chiches. Écraser ces derniers au pilon jusqu'à ce qu'ils soient grossièrement réduits en purée. Ajouter la chapelure graduellement (en deux ou trois temps), et quand la purée devient collante et ferme, c'est prêt. Façonner de petites boulettes de pâtes que vous écrasez légèrement entre les doigts. Déposer dans le fond d'une mijoteuse huilée et faire cuire à HIGH durant environ deux heures. La recette originale suggère jusqu'à 5 heures (!) mais les miens sont généralement cuits après 2h15. À vous d'y voir, vous devriez connaître votre amie-joteuse comme il faut.



Voici leurs tronches après avoir passé 2h30 dans la mijoteuse.

J'ai servi avec du tzatziki maison (dont la photo et la recette suivront dès qu'elles auront été ajoutées sur le site de Recettes du Québec) et de la laitue frisée rouge et verte, dans des pitas ouverts en deux. Le repas était tellement roboratif que Chéri est knock-out sur le divan, et qu'il écoute Cops en digérant d'un air abstrait. C'est mignon comme tout. Et il faut dire qu'il a mangé la moitié de mon deuxième pita !

PS: J'ai choisi de convertir mon blogue littéraire en blogue culinaire ET littéraire parce que je trouve qu'il y a peu de blogues francophones centrés sur le végétarisme occasionnel. Les recettes que je vais publier ici seront donc exclusivement celles que je concocte sans viande, et c'est très bien ainsi. Ça ne m'empêchera pas de délirer, c'est sûr ! :P

2 commentaires:

Hugo a dit…

Y'a rien de mieux que les faloufs. Sauf gagner à la loto 6/49, mais l'argent ainsi acquis ne servirait qu'à acheter davantage de pois chiches et qu'à payer une main-d'oeuvre supplémentaire pour les transformer en faloufs. Oui, j'aime les faloufs.

mamapasta a dit…

jamais je n'avais pensé à utiliser ma mijoteuse comme ça, à sec; plutot pour faire cuire les pois chiches dans du bouillon....Donc il faut absolument que je teste!

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