«Les élèves de la réforme sont peu autonomes, éprouvent des difficultés en français et peinent à se concentrer longtemps dans les cours magistraux. Mais ils sont aussi excellents pour travailler en équipe et pour formuler leurs opinions révèle un nouveau rapport du Ministère de l'Éducation du Québec (MELS).»
- Anne Lacoursière et Marie Allard, La Presse du 26 août 2009
Cette phrase évoque pour moi de bien sombres années pour enseigner. Je disais justement à Chéri ce matin que je trouvais que les étudiants au Collège cette année étaient bien plus immatures que les étudiants avec lesquels j'ai fait mon éducation collégiale, et que le fait d'évoluer dans le circuit privé les infantilisait et nuisait grandement à leur autonomie.
Donc, si j'en crois des experts en didactique et en pédagogie qui sont payés pour concevoir et améliorer des programmes scolaires, la réforme a non seulement contribué à ce manque d'autonomie, mais elle a aussi créé des monstres d'égoïsme incapables de s'occuper d'eux-même.
Réjouissant n'est-ce pas ?
Réjouissant n'est-ce pas ?
Je ne sais pas ce qui me terrorise le plus: le fait d'avoir prochainement affaire à des étudiants un peu crâneurs mais incapables d'introspection, ou bien cette autre conclusion du rapport: «La qualité du français [du jeune d'aujourd'hui], particulièrement à l'écrit, laisse à désirer. [...] Les enseignants pourraient avoir à pallier, le cas échéant, leurs manques de connaisances, sans toutefois niveler leur enseignement vers le bas.».
!!!
Voulez-vous bien me dire comment ils ont pu devenir moins bons en ayant plus de cours de français que nous en avions nous-mêmes ?
Ça doit être ça, le progrès.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire