mardi 11 août 2009

Julie & Julia

Après de longues pérégrinations littéraires qui nous ont mené des Archives Nationales au Chercheur de trésors, en passant par le mémorial à Denis Vanier de la rue Panet (oui, nous aimons faire des allers-retours inutiles lorsque le temps est collant d'humidité), Chéri m'a emmené voir le film Julie & Julia, basé sur l'histoire d'amour à sens unique entre Julie Powell et Julia Child, la première grande dame américaine de la cuisine française. J'ai bien sûr eu à faire quelques moyens de pression (j'ai notamment rappelé à Chéri que nous avions convenu un jour d'aller voir Sex and the city dans un pacte biparti qui comprenait aussi Indiana Jones 4, et que finalement, nous avions vu Indy mais jamais Big demander Carrie en mariage - bref, qu'il me devait ce film), mais à ma grande surprise (et sans doute à la sienne aussi !), c'est lui même qui a avancé l'idée d'y aller aujourd'hui, et nous nous sommes bien amusés (je le surveillais du coin de l'oeil et je l'ai vu éclater de rire à plusieurs reprises).

Le film est amusant et bon enfant: ce n'est pas la chose la plus substantielle du monde, mais l'univers gastronomique qui nous est révélé est le plus sain qui soit: de la viande, de la crème, et du beurre, bon sang, que de beurre ! Bref: un film dont le compteur calorique disjoncte dès les premières minutes et remet à sa place la cuisine dans le coeur des gens. Si donc, j'ai trouvé les turpitudes sentimentales entre Julie Powell et son mari un peu longuettes, voire carrément inutiles, l'enthousiasme bon enfant que transcendaient Julie et Julia à l'écran ne peuvent que rendre les gastronomes (ce que nous sommes) heureux, et leur donner envie de se péter la panse avec des litres de sauce à la crème (ce qui est actuellement mon cas). De même, je soupçonne Chéri de rêver secrètement de pouvoir sauter dans une génoise au chocolat, couverte d'amandes effilées, comme le faisait le mari de Julie dans le film.

Honnêtement, le film est presque entièrement porté sur les épaules de Meryl Streep, qui incarne la très grande et très carrée Julia Child avec beaucoup de gestes et d'emphase. Ça marche. J'ai rarement vu quelqu'un qui jouait aussi bien le plaisir gustatif et le plaisir de la vie. Un film qui, en somme, déculpabilise et rend heureux. Un bon divertissement d'été.

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